LA PLACE DE L'ENFANT EST ELLE LA MEME A TRAVERS L'ESPACE ET LE TEMPS ???

Aujourd'hui on voit souvent à la télé les enfants mis en avant aussi bien dans les pub que dans les films dans les sociétés occidentales; Dans certains pays d'Asie ils sont une marchandise sexuelle ; quand est il ailleurs ?

C'est un sujet très débattu et sur lequel les historiens ne se sont jamais mis d'accord, notamment en ce qui concerne la question de l'amour maternel, les uns pensant que celui-ci ne nait qu'au XXe siècle quand la mortalité infantile diminue sensiblement (thèse popularisée par E. Badinter, non sans quelques simplifications, dans L'amour en plus); les autres pensant que l'amour maternel a toujours existé mais que ce sont ses formes qui ont évolué.
Je suis personnelement plutôt du second avis, et j'estime que la première thèse n'est jamais qu'une erreur d'ordre téléologique qui assimile la notion d'amour maternel à la forme qu'à celui-ci aujourd'hui.

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"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).

Effectivement je suis tombée sur des écris dans ce sens ; ce qui m'a toujours intrigué comment d'un siècles à l'autre les moeurs ont changé donnant une place privilégié à l'enfant !! Quel serait alors le déclencheur de ce changement ? Comment ses femmes auraient elle pris conscience !!! ?? je suis intriguée en socio -psycho on met toujours en avant l'importance de l'amour filial pour l'enfant pour sa construction, son besoin d'être aimé et reconnu par ses parents et les conséquences souvent graves à l'age adulte !!! Y aurait il eu que des bombes en puissances dans les siècles passés ???

A voir les taux de mortalité infantiles avant l'arrivée d'une medecine "efficace" munie de médicaments, d'anti septiques et d'antibiotiques peut-être qu'il y avait un refexe de sauvegarde et l'adulte ne s'investissait pas au point d'y perdre sa santé psychologique.

Peut être que l'on s'écoute trop actuellement et qu'il y a un effet de mode de l'enfant roi presque unique?

C'est assez simple: en 1815, un tiers des enfants ne dépassent pas l'âge de 3 ans. Dans ces conséquences, on évite de trop s'y attacher car, si j'ose dire, tout enfant est un mort en puissance.
Avec les progrès de la médecine, aux alentours de 1914, on craint beaucoup moins que son enfant meurt en bas âge, donc on en fait moins et on les aime plus.

Bien sûr, ce sont là des grandes tendances qui demanderaient à être nuancées.

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"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).

On peut même ajouter que les enfants mourraient beaucoup, même après 3 ans : la moitié des enfants n'atteignait pas l'âge de vingt ans.
Mais a théorie selon laquelle la forte mortalité infantile a longtemps fait qu'on s'est moins attachés aux enfants est fortement contestable. On a dans des textes (très) anciens des parents se lamentant profondément de la mort d'un enfant en bas-âge, comme on le fait de nos jours. Je veux bien qu'il faille se préserver d'une vision téléologique sur ce point, mais quand même je ne pense pas que les parents des temps pré-révolution médicale étaient indifférents (du style : "c'est pas grave, on a l'habitude, on en fera un autre") quand ils perdaient un jeune enfant, même si c'était la troisième fois que ça leur arrivait. Je ne vois pas des gens s'habituer à ce genre de choses. Nos ancêtres étaient différents de nous, mais pas à ce point. La manière avec laquelle ils traitaient leurs enfants peut nous paraître bizarre, choquante, dénuée d'affection, mais elle répondait à d'autres cadres mentaux, sociaux, économiques aussi. Je ne nie pas que les formes de l'amour parental n'aient pas profondément changé. La perception de l'enfant est radicalement différente entre les sociétés industrielles et les sociétés traditionnelles (comme elle l'est par rapport aux personnes âgées par ailleurs).

La mort etait beaucoup plus ancrée dans la vie de tous les jours Il n'y avant pas que les enfants qui mourraient mais les femmes pendant les accouchements, les épidémines touchaient toutes les tranches d'age. Arriver à 60 ans était aussi presque un exploit. Et il n'y avait aussi que l'esperance en l'audela pour soutenir les gens, la mort étant une fatalité mais aussi une délivrance.

On ne prend plus les choses autant comme cela dans notre société.