Bonjour à tous,
Un topic s'étant crée sur la période des Lumières, m'a donné envie d'approfondir un sujet!
Ainsi gavée des ouvrages de Godineau, Ripa ou Mona Osouf , j'aimerai traiter de l'évolution de l'émancipation féminine à travers les âges (revendication, action, moeurs...) qui on contribué à l'avenement du mouvement féministe.

Du féminisme proprement dit, il n'est guère question, mais la Révolution française ouvre l'ère du féminisme en posant la question du statut de la moitié de l'humanité, indirectement impliquée par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Ainsi le féminisme est aujourd'hui intégré au langage courant. Cepandant, l'usage du mot, au gré des significations dont il fut l'objet, a longtemps tenu son histoire en lisière de l'histoire traditionnelle.
Et la recherche en ce domaine est restée, malgré les acquis des féministes, en marge des écoles historiques reconnues.
Selon Geneviève Fraisse" Le féminisme apparaît comme un désordre, une passion, une hystérie, rarement comme un engagement raisonné dans l'espace politique".

Pourquoi donc ? Par l'outrance de certaines revendications, de certains comportements ? Un peu. Par dénigrement masculin ? Beaucoup.

Le mot s'est chargé de contenus plutôt péjoratifs.

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« Le luxe [...] corrompt à la fois le riche et le pauvre, l’un par la possession, l’autre par la convoitise ; [...] il ôte à l’État tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l’opinion. »

C'est vrai, cela dit cette phrase traduit ces paroles critiques émise par des individus d'exeption au cours de l'Ancien Régime où les ordressociaux déterminaient, pour l'essentiel, le comportement des sujets du roi.
La Révolution française inazugure une ère nouvelle: l'aspiration collective à l'égalité de tous et de chacun.

C'est vrai, Trinity. Les femmes se sont bien battues lors de la révolution. Elles ont été bien baisées, en définitive... Retour aux fourneaux !

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rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer

En outre, les travaux récents ont largement démontré l'apportde ce nouvel objet d'étude au renouveau de l'histoire politique.

C'est sur que les fracas de la Révolutions se sont tus et laissé la place au rétablissement de la puissance paternelle.Ainsi la période 1800-1848 n'est pas très favorabe à l'émancipation féminine.
Il n'en pèche que les bases de la révolution étaient à jamais encrées dans la pensée collective.

Et que dire, très chère Trinity, de la période "Empire" ?

Durant la guerre de (1914-1918), les femmes ont pu et ont dû prendre le "destin" du pays à "bout de bras"...Le rôle des suffragettes n'est certes pas négligeable...A la fin de la guerre, l'ordre "ancien" fut considérablement remis en question...Mais ce sujet mériterait un bien plus ample développement...

En effet chère Dollia, les féministes de l'après-guerre ne cultivent pas la marginalité; au contraire, dans lleur grande majorité, elles sont en quete de reconnaissance, notamment dans les institutions où elles cherchent à faire valoir leurs droits, le droit de vote et la révison du Code civil en particulier. Elles peuvent désormais s'appuyer sur leur place dans la société. En effet, malgré les obstacles et les interdits, les femmes conquièrent peu à peu droit de cité dans différents domaines publics: elles sont entre 35% et 40% de la population active et les progrès de l'éducation leur permettent de prétendre à des fonctions nouvelles et surtout à des professions qui prolongent, en quelque sorte, le rôle traditionnel des femmes (en 1917 1ere écoles des surintendantes d'usines, ancêtres des assistantes sociales, est inaugurée, et les institutrices obtiennent l'égalité des salaires avec les instituteurs en 1919)

Pour ce qui est de l'Empire:
Le Code civil, publié en 1804, complète l'arsenal législatif. Les femmes sont mises hors de la législation commune, indirectement, par détour de l'infériorité civile que décrètent les principaux rédacteurs du Code, de la Révolution à l'Empire.
Les législateurs énoncent les principes de l'égalité des hommes entre eux en élaborant les règles de la hierarchie familiale.

Etant donné le peu d'intervenant sur ce sujet j'imagine que je n'ai probablement pas su bien délimiter le sujet, et je m'en excuse

Je parlais de l'Histoire du Féminisme en France, depuis l'Ancien Régime avec les revendications politiques des femmes telles que Théroigne de Méricourt, les Clubs des femmes, les sociétés mixtes ou s'y distingue par exemple Anne Félicité Colombe ou Pauline Léon.
Les débuts des actions citoyennes, puis l'entre-deux guerres, les suffragettes...
C'est très vaste, mais peut être pourrions nous, commencé dans l'ordre chronologiques!
J'espère avoir été plus précise!
Merci.

Au XVIIe siècle, les femmes tentaient également d'obtenir une indépendance intellectuelle.
Marguerite de Valois avait pris la plume pour dénoncer les injustices faites à son sexe, Marie Stuart avait déclamé "publiquement en salle du Louvre, une oraison en latin qu'elle avait faite, soutenant et défendant, contre l'opinion commune, qu'il était bien séant aux femmes de savoir les lettres et arts libéraux.
Marguerite, elle anime une cour qui prône par la culture l'émancipation des femmes,(personne à l'époque n'imagine autre chose), et elle prendra elle-même bientôt parti dans la querelle des Femmes, pour défendre "l'honneur et la gloire de son sexe".

Oui, Marie Stuart comme Marguerite de Valois, dérangeaient en quelque sorte car c'étaient des femmes qui étaient d'abord très cultivée, et avaient toutes les deux réussis à affirmer leur indépendance vis à vis du pouvoir "masculin" de la royauté!

Elle est p'têt ben du XVIème, la Marguerite.

Les femmes écrivains ne sont pas légion, mais elles existent. De Marie de France à Louise Labbé en passant par Christine de Pisan, elles ont laissé des traces.

Ce qui est curieux, c'est que la condition des femmes se dégrade du Moyen-Age, où elles ont leur mot à dire, jusqu'au code Napoléon qui les met complètement sous tutelle. A croire que la caricature du Corse macho est vraie. Il faudra attendre les années 1880 pour que cela commence véritablement à changer.

Mais il ne faut pas mésestimer l'influence souterraine des femmes, qui fut et qui est encore considérable.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Oui Mais c'est surtout à partir de 1600 qu'elle s'adonne vraiment à l'écriture!