Bon, revenons un peu au sujet. L'apport de connaissances purement scientifiques n'est pas à rejeter mais n'explique pas tout. Un fond historique, il y en a toujours un, sinon comment ces histoires incroyables (comprenons qui sortent de notre ordinaire quotidien) prendrait-elle forme ? L'exagération et l'invention se chargent du reste, faisant d'une histoire rapporté (déjà maladroitement) par un témoin direct un récit ancestral raconté par d’innombrables générations qui y ajoutent, à coup sûr des éléments forts de leur propre histoire et leur propre manière de voir le monde. A mon avis, sans avoir besoin de recourir à des observations scientifiques pointues, quand l'on raconte une histoire ou bien que l'on témoigne de quelque chose de marquant que l'on a vécu, on surprime certain éléments, on en exagère beaucoup d'autres, on ment un peu même, si l'auditoire nous paraît important, on cherche à l’impressionner... Bref un mythe serait déjà une histoire déformé à la base, puis, soumise à un phénomène de "téléphone arabe" (déformations et ajouts successifs). Rappelons le le mythe cherche également à expliquer un phénomène ce qui en fait une sorte de rébus, il faut voir comme à l'époque en se disant ils n'avaient pas si et ça pour expliquer donc ils l'ont comparés à si ou ça. Pour ce qui des faits historiques rapportés, ils se transforment en mythes, actuellement, des évènements forts de l'histoire comme Waterloo (par exemple) sont souvent transformés dans l'esprit de la majorité des gens, et il faut la rigueur de nos historiens pour remettre les choses à leur place. Et même, "la guerre des Gaules ou "l'époque des chevaliers" (pour vulgariser) resteront toujours chez certains des évènements auxquels on associe tout et n'importe quoi et où les idées reçues règnent en maître... Ensuite, une chose, et si les mythes transmis par l'oral n'étaient peu ou pas retransformés, cet hypothèse semble impossible à première vue. Pourtant, on sait que pour beaucoup de poèmes épiques ou de texte d'ordre mythologique, ils existaient des moyens mnémotechniques qui permettaient à celui qui les racontes (celui qui avait cette fonction dans la société, aède ou scalde par exemple) de bien retenir l'histoire transmise. Cela peut prendre des formes diverse , qui ont également pu être mise en forme d'un point de vue esthétique, l’allitération (pour la poésie scaldique genre propre à conserver certains mythes, par exemple), le fait de chanter, de mettre en musique ledit texte (chez Homère pour l’Iliade ou l'Odyssée mais aussi chez un grand nombre de cultures), mettre en vers ce qui créer alors des rimes ou bien un certain rythme ou même un refrain servant dès lors de point de repère. Je ne connais pas assez d'exemple mais ils me semble que de tels procédés existent dans la majorités des culture du globe. Le fait qu'à un moment donné (lequel, cela pourrait avoir eu lieu plus tôt qu'on ne le suppose ? ), l'homme ai décidé de fixer cette histoire dans une forme qui ne connaitrait que peu de changements et qui serait facile de transmettre afin qu'elle ne se perde pas, puisqu'elle explique certaines phénomène, qu'elle relie la communauté au Sacré,qu'elle explique d'où viennent les hommes, qu'elle se donne des airs divins ou qu'elle consigne un évènement historique fondateur ou d'importance pour ces gens, semble tout à fait plausible. Cela ne veut pas dire que l'histoire n'est pas été transformée avant sa consignation. Les mythe constitue bien souvent la base d'une société, lui disent d'où elle vient, qui sont ses grands hommes dont elle peut être fier, comment est le monde, les relies au Sacré, met en avant ce qui leur importe vraiment, quelles sont les qualités morales à avoir... Bref le mythe a une fonction, contient une certaine vérité cachée et connait à un moment une certaine stabilité.
_________________ Þat skal at minnum manna meðan menn lifa
Cela restera dans la mémoire des hommes tant qu'ils vivront (pierre de Runby, Upland)
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