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Sinon d'un point de vue psycho[logique], trois est le premier nombre pour lequel il faut faire un effort d'abstraction pour le concevoir. Jusqu'à deux c'est une perception immédiate, mais à partir de trois un effort intellectuel doit être fourni. D'ailleurs en grec ancien on distingue trois nombres : le singulier, le pluriel et le duel.
Les données réunies par Georges Ifrah dans son
Histoire universelle des chiffres en deux volumes sous coffret (collection "Bouquins" chez Robert Laffont) situent à
cinq (pas à
trois) l'effort d'abstraction nécessaire pour avoir une vision instantanée globale d'un nombre d'objets ; à partir de cinq, on doit fractionner et compter 2+3 ou 3+2 ou 4+1 ou 2+2+1 etc.
Dans beaucoup de langues anciennes, on distingue 1, 2 et... "beaucoup"!
Plusieurs langues modernes distinguent effectivement le singulier, le duel et le pluriel.
Assez curieusement, dans certaines langues sémitiques (hébreu, arabe), on a le verbe au singulier pour 1, le verbe au pluriel de 2 à 10, puis, au delà... le verbe au singulier!