Il n'y en pas parce que ça ne compte pas. On n'en parle même pas.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Ce n'est pas une question d'honneur ou de déshonneur, du moins si l'on suit toujours Dumézil. Il y a les dieux supérieurs, ceux du pouvoir et de la pensée par exemple avec la Triade Zeus Héra Athéna, il y a les dieux guerriers comme Arès, et puis il y a les dieux des activités pacifiques. Héphaïstos est un dieu important mais mal aimé. D'un côté il est l'un des rares enfants légitimes de Zeus et d'Héra. Mais s'il est boiteux c'est parce que sa mère ne l'aimait pas, elle l'a jeté du haut de l'Olympe quand il était bébé.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

je ne pensais à personne et la mention du mot de moraline est une allusion à Nietzsche qui a été le 1er à bien expliquer les rapports entre les grecs, nous et la morale mise partout.
La mythologie grecque est un monde merveilleux faite de milliers de récits que chaque grec pouvait compléter et enrichir, les auteurs le feront presque tous, ainsi que les édiles notamment en inventant pour rendre hommage à une divinité, une histoire locale avec un autre nom. il y a un foisonnement de la mythologie, les dieux ont des sortes d'avatars, les versions des aventures sont innombrables. Ils boivent, mangent, trichent, violent, volent; les vierges sacrées ont des faiblesses. Et les grecs représentaient toutes les aventures dans leur art. D'où la richesse des représentations qui nous sert encore beaucoup, car notre époque se désèche à force d' être cynique et de se moquer de tout. les grecs se moquaient des dieux mais ils les respectaient.
Pour comprendre par exemple Dyonisos et son thiase merveilleux, ses rituels, il faut beaucoup lire, accepter les versions d'Aristophane notamment, le retrouver dans le Iacchos d' Eleusis ou à la villa des mystères où il figure, il est partout et reste inconnu alors qu'à une certaine période , de nombreux adeptes se font enterrer sous sa protection avec ses symboles dans des carrés Dyonisos, car le dieu est aussi le passeur dans l'au-delà, le dieu ressuscité du salut.
Pardonnez ma manière d'en parler car le jour où je suis entré sur le tard dans la mythologie grecque, un monde nouveau s'est ouvert et il m'habite. Par les mythes grecs de Robert Graves chez Pluriel d' Hachette, on comprend la diversité des représentations des dieux et des 3.000 divinités qui les entourent. Chaque cité avait sa version.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Pas tout à fait : Platon ne fait pas d'éloge des artisans (quoique j'ai souvenir de certains passages de l'Ion ou des Lois où Platon vante l'artisan pour mieux dénigrer la fonction des artistes, je vous retrouverais ça à l'occasion De toute manière, Platon en parle, et c'est toujours dans une perspective meilleure que celle réservée aux artistes ; ce n'est certes pas forcément les louer mais c'est une trace : on en parle. De plus, et là aussi je vous retrouverais des passages dès que possible, on trouve chez les penseurs grecs d'Ionie des VIIème et VIème siècles de nombreuses allusions aux artisans tout à fait estimé dans leurs cités.
Par contre, je vous rejoins sur Dumezil, Alceste, mais il faut faire attention au fait qu'il étudie la mythologie et le rapport qu'elle entretient avec la société grecque (ou l'inverse), pas la société grecque en elle-même.

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Il n'y a pas de littérature sans liberté politique

Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere

C'est une pirouette. De toute façon jamais, dans toutes ces sociétés le mépris du travail manuel n'est exprimé en tant que tel. Au contraire le travail est toujours présenté comme une vertu. Mais ce travail est quelque part une punition (comme dans la Bible) qu'il faut endurer avec patience et on sait que les êtres supérieurs sont les prêtres et les guerriers.

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Alceste

Que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos débiles corps, entre tous nos langages insuffisants... ne soient pas des signaux de haine et de persécution...

La prière de Voltaire, Traité sur la tolérance, Chapitre XXIII

Effectivement, et je m'en étais aperçu en le rédigeant puisque j'ai immédiatement nuancé en reconnaissant que Platon convoquait surtout l'artisan pour mieux dénigrer l'artiste Tout à fait d'accord avec vous sur le fait que le travail est présenté comme une punition, à ceci près que cette conception des choses ne suffit pas à définir la société grecque dans son évolution : toutes les cultures ne sont pas les mêmes et je ne vois pas vraiment de traces dans les mythes grecs où le travail serait présenté comme une punition infligée par les dieux à l'homme...
Le travail n'est pas forcément dénigré à Athènes, comme je l'indiquait au début de ce post : ce qui fait la différence essentielle entre l'artisan et l'élite, c'est leur "emploi du temps", pour parler moderne , mais il n'y a pas de déconsidération de l'un vis-à-vis de l'autre. Il faut avoir du temps pour se consacrer aux affaires de la cité, mais ceux qui n'en ont pas ne sont pas inférieurs ; ce sont les métèques qui sont réellement dépréciés dans la société grecque, pas le statut même d'artisan.

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Il n'y a pas de littérature sans liberté politique

Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere

Cette considération ne vaut que pour les sociétés archaïques, et encore, on trouve des traces de sociétés tout à fait disposées à élever le forgeron au rang même du magicien, donc du prêtre, notamment dans les mythes africains ; les sociétés antiques ont largement développé les différences de statuts.

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Il n'y a pas de littérature sans liberté politique

Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere