Zunkir a écrit :
Antoine2025 a écrit :
Pourquoi ? Et bien je me repete parce que ces religions ont tout en commun, elles reprennent point par point le culte de Babylone . Si l'etude de l'histoire des religions ne consiste pas à faire des rapprochements à la fois entre l'evolution des croyances et les migrations des peuples , en quoi consiste-t-elle ? Comme les langues indo européennes ont une racine commune, ces religions l'ont aussi.
C'est beaucoup plus coimplexe que cela. Les influences religieuses viennent d'un peu partout. On retrouve des rappels de certains mythes dans un vaste ensemble de civilisations allant de l'Europe Occientale et du Maghreb jusqu'à l'Inde, si ce n'est plus loin. Les langues indo-européennes ont une racine commune, mais s'il y a autant de différences entre elles c'est en partie parce qu'elles ont subi d'autres influences, parce que l'indo-européen n'est pas la seule langue originelle. Il en va de même pour la religion : il y a plusieurs sources, qu'on ne peut d'ailleurs pas connaître, mais juste percevoir puisqu'elle vont puiser juque dans les plus anciennes manifestations de la pensée chez l'être humain.
Et pour en revenir à Babylone, ce n'est qu'un stade "moyen" si ce n'est final de la civilisation mésopotamienne, qui s'inscrit de plus dans un cadre plus large, celui de l'Orient Ancien, qui lui-même n'est pas un vase clos. Alors en faire l'origine de la religion, ou de quoi que ce soit d'autren c'est une grosse ineptie (en restant poli).
Il reste que les religions polythéistes, majoritaires jusqu'à l'avènement de Constantin disons, ont des points communs frappants : les voici, listés scrupuleusement et sans dogmatisme :
- croyance en l'immortalité de l'âme
- de là, divinisation des ancêtres, des monarques ( paradigme : Nimrod )
- croyance en des lieux surnaturels après la mort : formes de "paradis" parfois, et formes d'"enfer" - toujours
- Divinité par triade, usage de la ternarité divine, trois attributs à un dieu, triades de dieux
- Divinité majeure masculine pour les cultes plutôt officiels, nationaux, de la lumière, de la civilisation, de l'ordre, de la moralité
Face à une divinité majeure féminine de l'officieux, de la maternité-fécondité, du secret, du mystère, de l'obscurité, du chaos, de la sexualité débridée, de la contradiction
On remarquera avec intérêt qu'étant déesse contradictoire, elle peut être l'inverse des attributs présentés : ainsi elle sera tantôt lascive, tantôt chaste ( Diane et Aphrodite, cf. l'Artémis d'Ephèse ), tantôt Mère et donc sacrée, intouchable, tantôt prostituée, tantôt féconde tantôt destructrice ( Kali )
- Le Fils, la progéniture divine que je n'ai pas étudié en profondeur encore
- la localité du culte : alors que le monothéisme est universel, uni, constant, permanent, le polythéisme est changeant, évoluant, local ( sanctuaires, pèlerinage )
- usage d'idoles sous toutes formes : Statues. De symboles Mystiques : croix, poteaux sacrés.
- culte rendu à des reliques de la divinité comme étant venue ou ayant vécu sur Terre : Reliques d'Osiris par exemple. Même si la religion bouddhique a très peu de caractères polythéistes, l'usage des reliques est essentiel ( stupas ).
- Mythes d'incarnation : Hindouisme : avatars; mythes de Mort et de Resurrection : Tammouz, Osiris
- Fêtes et processions avec parure de l'idole du dieu, festin en l'honneur du dieu, voire orgie.
La liste n'est pas (encore) exhaustive.