Je reprendrai le relais de Jocelyne ,
1855 , la Capricieuse entre dans le port de Québec
http://www.pulaval.com/catalogue/capric ... -8918.html C'est le premier vaisseau de guerre français a pénétrer dans le St Laurent depuis 1760 , dans ses cales il y a de beaux cadeaux de Napoléon III , une statue de bronze
pour laquelle on fabriquera ce monument , mais surtout des caisses et des caisses de livres , destinés aux maisons d'enseignement , c'est toute une terminologie nouvelle qui apparait , : piston , vapeur , rails et que sais-je encore .
Le siècle continue , les terres arables le long du St Laurent commencent a manquer , certains émigrent vers les " États " ( Unis )
pour y travailler dans les usines , d'autres iront s'établir au Nord , c'est la nouvelle colonisation , période mythique , c'est celle qui est décrite dans un roman de 1933 :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Un_homme_et_son_péché_(roman)
voici un échantillon de ce qu'on croyait , en 1933 , être la langue de 1890 :
http://www.youtube.com/v/QexP73ps ... re=related Cette colonisation sera un demi échec , un trois-quart d'échec même , la population se rend alors a Montréal , ville
anglophone a cette époque , pour y travailler dans les nouvelles usines . Les ouvriers illettrés doivent se débrouiller avec des patrons et contremaitres anglophones , ce sera la naissance du " joual " argot urbain .
http://www.youtube.com/v/jtlXJdYvh4s langue honteuse du prolétariat urbain , vers 1960 certains écrivains compositeurs et linguistes
feront crever l'abcès , le traitement a réussi , le " joual " recule d'années en années depuis.
Le mot " Joual " semble provenir du Picard : kevau, guevau, gval, keva .