Michiel Adriansoon a écrit :
Hugues de Hador a écrit :
Prenons un exemple : les 'corsaires anglais' qui faisaient la chasse aux galions espagnols étaient considéré par les espagnols comme des 'pirates' et traités comme tel
les Espagnols qui s'aventuraient à maltraiter des marins Britanniques titulaires de lettres de marques en temps de guerre courraient eux mêmes des risques personnels certains. Par contre quelques 'corsaires Anglais' des Antilles s'aventuraient à chasser des galions Espagnols à une époque ou l'Angleterre et l'Espagne n'étaient pas en guerre. Dans ce cas on ne peut à priori pas véritablement parler de 'corsaire' mais bien de 'pirates' (leur situation peut changer en cas de /au moment d'un/ conflit....).
Quand les Espagnols prenaient un corsaire ou un flibustier (c'est-à-dire un corsaire des Antilles), ils le pendaient généralement haut et court, comme un pirate. C'est ce qui s'est passé tout au long du XVIème siècle avec les corsaires français (puisque, pendant 50 ans, les Français étaient seuls face aux Espagnols; ce n'est qu'ensuite qu'Anglais et Hollandais rejoindront la lutte contre l'Espagne).
A partir de 1675 environ, du fait du renversement des alliances en Europe, les flibustiers anglais et hollandais, ne pouvant plus piller leur allié espagnol, se mettront au service de la France, dernier pays à autoriser la course contre les Espagnols. Quand Louis XIV finira par interdire lui aussi la course, tous ces hommes se retrouveront devant un choix: rentrer dans le rang et se faire planteurs ou se mettre à leur propre compte et donc devenir pirate.
Donc, aux Antilles, n'en déplaise aux fans de
Pirates des Caraïbes, la piraterie n'était qu'un phénomène mineur qui n'a existé qu'une vingtaine d'années. Aux Antilles, le grand truc, c'était la course et la flibuste, donc une affaire géopolitique, de pays à pays.