Chef chaudard a écrit :
Vous avez mis, je pense, le doigt sur le problème indiqué plus haut: la mondialisation.
Comme indiqué, c'est l'élargissement du cercle de communication qui oblige à l'utilisation d'une langue commune.
Non, aucune obligation. Cela se voit très bien dans les centres commerciaux asiatiques au XIXème siècle. Dans les ports, on trouve des marins-commercants-administrateurs d'origines diverses: occidentaux de diverses nationalités, chinois, indiens, arabes, indonésiens, philippins, ...
Chacun garde sa langue natale, mais divers langages se mettent en place, des créoles, des pidgin ou des sabirs (classés par ordre de simplification croissante).
Citer :
Un sabir (altération du mot espagnol saber, « savoir »), est une langue de relation utilisée entre des locuteurs parlant des langues maternelles différentes mais placés devant la nécessité de communiquer, d'où l'emploi spécialisé de cette langue dans un domaine donné. On parle également de langue véhiculaire. Le type de sabir le plus connu est la lingua franca, parlée autrefois dans les ports de Méditerranée.
Citer :
Les linguistes distinguent le pidgin du créole en fonction du niveau de structuration de la langue. Toutefois, il est courant de réserver le terme pidgin aux langues issues de l'anglais et le terme créole aux langues issues du français. C'est cependant un emploi abusif.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_cr%C3%A9oles
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pidgin
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sabir
En fait, dans ces lieux, c'est un bilinguisme, voire un trilinguisme qui s'est developpé. Cela a été le cas de presque toutes les communautés ou se sont retrouvés mélangés des personnes
parlant des langues différentes. Je pense qu'il faut plus chercher du coté de l'écrit parce qu'il est très facile de s'exprimer en des langues diverses (surtout si l'on a besoin de peu de mots pour se faire comprendre), mais il est assez difficile d'écrire dans des langues diverses. En fait, à l'écrit, tôt ou tard, il n'y a plus qu'une seule langue. Si la mondialisation ne reposait que sur des conversations verbales, il n'y aurait pas de tendance à une langue unique. Mais, pour réduire les coûts on a tendance à ne pas traduire tous les textes, du coup cela est très unificateur.
Le seul "sabir" écrit que je connaisse, c'est l'anglais informatique. Il suffit d'un nombre limité de termes pour se faire comprendre entre spécialistes ...