Deshays Yves-Marie a écrit :
On peut devenir très performant, ou même excellent, dans une deuxième langue (voire une troisième, une quatrième, etc.), mais sans jamais parvenir à être parfaitement ce qu'il est convenu d'appeler "bilingue", "trilingue", etc. (sauf peut-être si l'on passe plusieurs décennies dans le(s) pays des langues en question).
Oui et non, tout dépend des relations qu’il y a entre ces langues.
Oui, peut être quand les langue sont de racines totalement différentes, quand les racines étymologiques ont des sources différentes…., et encore ce n’est pas certain, l’entraînement pour une discipline sportive n’est pas forcément néfaste ou neutre pour toutes les autres.
Non, je ne pense pas quand la langue mère, la matrice nourricière est identique.
Ma langue maternelle est le corse, on parlait essentiellement le corse en famille, par la suite pour ma scolarité, de part la proximité du corse avec le latin cela n’a été qu’un avantage, cela m’a permis de mieux comprendre le français, ses racines latines.
Je ne peux pas en dire autant pour mes enfants, qui n’ont pas appris le corse, ils parlent machinalement le français sans le comprendre étymologiquement. Par méconnaissance des racines latines ils se sont appauvris en compréhension globale, en richesse de vocabulaire et d’expression.
Cela est aussi valable pour l’anglais compte tenu des racines latines ?.
Il faut bien prendre en considération deux notions différentes :
- Parler mécaniquement une langue sans véritablement en comprendre le sens précis, aligner des mots.
- Parler et comprendre ce que l’on dit, penser, créer, inventer.
Je ne prétend pas généraliser, je constate.
Je suis convaincu qu’il y a une synergie incontestable et insoupçonnée quand les langues ont une généalogie commune.