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Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?
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Auteur :  Cuchlainn [ 24 Mai 2009 7:39 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

En effet, là je ne vous comprends pas, parce que moi, je ne l'entends nulle part hormis dans les rayons de Darty. Sinon, c'est "ô dechir-sôrôç tômp3".

Auteur :  Iemanja [ 24 Mai 2009 12:21 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Cuchlainn a écrit :
Sinon, c'est "ô dechir-sôrôç tômp3".


lol lol lol lol lol lol

Auteur :  Plantin-Moretus [ 24 Mai 2009 14:56 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Ca doit être super marrant mais j'ai rien compris... :-|

Auteur :  Cuchlainn [ 24 Mai 2009 16:18 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Cela veut dire "Diantre, quel magnifique baladeur numérique tu possèdes-là" ('il déchire sa race ton mp3')...

Auteur :  Enki-Ea [ 24 Mai 2009 21:36 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Cuchlainn a écrit :
Cela veut dire "Diantre, quel magnifique baladeur numérique tu possèdes-là" ('il déchire sa race ton mp3')...
Sans aller jusque là (les gens qui parlent de la sorte constituent quand même une minorité), le mot "baladeur" est effectivement peu employé.

Mais pour revenir à ce que nous disions plus haut, il serait intéressant de savoir pourquoi certains mots sont quasi immédiatement adoptés et d'autres noms, sachant que la longueur n'a rien à voir là-dedans.

"Ordinateur" ou "courriel" ont connu une spectaculaire réussite tandis que "mél" ou "baladeur" ont été globalement laissés de côté. Pourquoi? Nous rentrons là dans les arcanes de la pensée d'un peuple...

Auteur :  Alfred Teckel [ 24 Mai 2009 21:39 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Bof, courriel ça a surtout pris au Québec. On l'entend certes en France, mais ça reste limité par rapport au mail...

A moins que tout cela ne prouve qu'une chose: qu'on n'entend que ce que l'on veut bien entendre?

Auteur :  Cuchlainn [ 20 Nov 2009 12:06 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager ce bref échange mail.
Un ami qui travaille dans la communication a reçu un pourriel :mrgreen: lui vantant "des conférences sur la nécessité d'acquérir le bon mind-set pour communiquer à l'international et se tenir prêt pour un plug optimisé avec le World Wide Village".

Il a répondu ceci : "Je participerai à ce type de conférence le jour où les organisateurs ne se sentiront pas obligés de rentrer tête baissée dans toutes les modes linguistiques les plus stupides, au mépris le plus élémentaire de toutes les règles de base de la langue française d'une part, de la communication publique d'autre part.
J'ajouterai que j'ai le plus profond mépris pour ce goût un peu naïf des anglicismes, surtout quand ils n'ajoutent strictement rien à la précision d'une expression française équivalente.
Merci donc de me rayer de vos listes de diffusion, sans quoi je ne manquerai pas de "forwarder" votre mail à la CNIL.
Conscient d'être désespérément "old-fashioned", voire "has-been", , je vous prie, etc."

lol

Auteur :  Lambertine [ 21 Nov 2009 8:26 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Excellent.

Maintenant, je me demande s'il ne faut pas faire la part des choses entre le langage usuel et ce genre de messages. Il ne me semble pas que ces pseudo-anglicismes soient prêts à envahir notre quotidien et menacent vraiment notre langue. Ils ne montrent selon moi que l'appartenance à une caste pseudo-branchouille de l'expéditeur du mail (un mot qui, lui, est entré dans le langage courant. Et pourquoi pas ? Ce n'est pas le premier, ce ne sera pas le dernier).

Quoique... "Old fashioned" (j'aime bien le terme, et je ne lui trouve aucun équivalent français) moi-même, je n'ai rien compris du tout au message. Mais il m'a rappelé ma lecture (dans une salle d'attente d'hôpital) d'un Madame Figaro rempli d'expressions pseudo-anglaises auxquelles je n'ai rien compris non plus. mais parle-t-on comme une chroniqueuse de mode de Madame Figaro ?

Auteur :  Dédé [ 21 Nov 2009 8:54 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Je répète pour la énième fois que cette discussion intéressante se cache sous un titre stupide.
Déclin toi-même ! :rool:
S'il fallait répondre au titre, juste au titre :
1- de façon aussi stupide que le titre (et à peine plus provocatrice), je répondrais "les Académies Majuscules"
2- de façon (Ô combien !) plus intelligente : lisez donc Claude Hagège, en particulier ... non, tous ses livres, l'intelligence se prend toute ou se laisse.

Parenthèse qui n'en est pas une : à propos de cette sensation d'intelligence supérieure qu'on éprouve à l'écoute de certaines personnes, je me souviens d'une discussion, sur France Inter, entre Alain Rey et Claude Hagège, et d'une autre entre le même Alain Rey et Albert Jacquard. La caractéristique essentielle de leur discours, si on y prête attention, est le doute : "on peut penser que", "il me semble que", etc.
Doute qui manque souvent ici aux linguistes de pacotille, pour qui le langage (académique, on y revient) serait plutôt une composante du nationalisme.

Auteur :  ponceludone [ 26 Nov 2009 20:23 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Au Quebec "Enfants" est devenu "Children" :arrow: http://www.fondationpourenfants.com/fr/ ... spx?id=346 Pas de panique I'm just kidding. Pour ceux qui comme moi tombe sur l'affiche, cela surprend un peu.

Auteur :  Claude B [ 26 Nov 2009 20:46 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Citer :
Quelle origine pour le mot "snob"?


What is the origin of the word 'snob'?

We are often told that this originated as an abbreviation for the Latin phrase sine nobilitate 'without nobility', used to mark out those of a humble social background. None of our informants can agree on the circumstances in which this abbreviation was supposedly used: on lists of names of Oxford or Cambridge students; on lists of ships' passengers (to make sure that only the best people dined at the captain's table); as a marginal note in genealogies; on lists of guests to indicate that no title was required when they were announced. But the word snob (or in Scotland snab) is first recorded in the late 18th century as a term for a shoemaker or his apprentice. At about this time it was indeed adopted by Cambridge students, but they did not use it to refer to students who lacked a title or were of humble origins; they used it generally of anyone who was not a student. By the early 19th century it was being used to mean a person with no 'breeding', both the honest labourers who knew their place, and the vulgar social climbers who aped the manners of the upper classes. It was this latter group to whom the word has now become specially applied: those who patronize or ignore anyone they perceive as inferior in social position, education, or taste. It is quite possible that the phrase sine nobilitate may have appeared in one context or another, but we can't see why it would have given rise to a word for a shoemaker.[Askoxford.com]

Auteur :  Claude B [ 26 Nov 2009 21:03 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

le même en francais :mrgreen:

On nous dit souvent que cette origine une abréviation de l'expression latine sine nobilitate «sans noblesse», utilisé pour désigner ceux d'une origine sociale modeste. Aucun de nos informateurs peuvent s'entendre sur les circonstances dans lesquelles cette abréviation est censé avoir été utilisée: sur des listes de noms d'Oxford ou à Cambridge étudiants; sur des listes de passagers des navires (pour s'assurer que seuls les meilleurs éléments dîné à la table du capitaine), comme une note marginale dans les généalogies; sur des listes d'invités à indiquer qu'aucun titre a été nécessaire lors de leur annonce. Mais le mot snob (ou dans snab Ecosse) est d'abord enregistrée dans la fin du 18ème siècle comme un terme pour un cordonnier ou son apprenti. À peu près au moment où il a bien été adopté par les étudiants de Cambridge, mais ils ne l'utilisent pas de se référer à des étudiants qui n'avaient pas de titre ou étaient d'origine modeste, ils l'ont utilisé de manière générale de toute personne qui n'était pas un étudiant. En début du 19ème siècle il était utilisé pour désigner une personne qui n'a pas «élevage», à la fois les travailleurs honnêtes qui connaissaient leur place, et les grimpeurs vulgaire sociaux qui imitaient les mœurs des classes supérieures. Ce fut ce dernier groupe à qui la parole est maintenant devenue spécialement appliquée: ceux qui fréquentent ou d'ignorer toute personne qu'ils considèrent comme inférieurs à la position sociale, l'éducation, ou de goût. Il est fort possible que l'expression sine nobilitate mai ont été publiés dans un contexte ou un autre, mais nous ne voyons pas pourquoi il aurait donné lieu à un mot pour un cordonnier.

Auteur :  Enki-Ea [ 28 Nov 2009 19:26 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Ca, c'est l'explication anglo-anglaise, Glutz. Il y a aussi une théorie qui prétend que le terme est apparu en France, pour des histoires de préséance à table.
Bref, je crois qu'on ne saura jamais vraiment l'origine exacte du terme...

Auteur :  Claude B [ 28 Nov 2009 19:31 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Enki-Ea a écrit :
Ca, c'est l'explication anglo-anglaise, Glutz. Il y a aussi une théorie qui prétend que le terme est apparu en France, pour des histoires de préséance à table.
Bref, je crois qu'on ne saura jamais vraiment l'origine exacte du terme...


Je n'ai pas prétendu que cette version était la vraie..Enki! :wink:

Auteur :  PatteRit [ 19 Oct 2015 23:59 ]
Sujet du message :  Re: Qui est le "coupable" du déclin de la langue française ?

Je sors ce sujet de la léthargie dans laquelle il a été plongé pendant six ans.

Les observations d'Enki-Ea sur notre vision pessimiste à nous français du déclin de notre langue me semblent très pertinentes.

Mais il est incontestable que la maîtrise de l'écrit a chuté en France. Il y a quelques décennies une personne munie du certificat d'études (avec ou sans "s" ?) écrivait correctement. Aujourd'hui même ceux qui suivent des études supérieures commettent beaucoup de fautes d'orthographe, de conjugaison et de grammaire. Certains suivent même des cours pour écrire correctement, où va-t-on ?

Selon moi, Internet, qui est un merveilleux outil de diffusion des connaissances, est aussi un outil de diffusion de la bêtise. Lisez la version Internet des grands quotidiens nationaux, vous y verrez souvent une faute d'orthographe ou d'accord. Ne parlons pas des blogs (oui j'utilise un anglicisme, mais comment le traduire sans confusion ? Journal électronique ? Pourtant les versions Internet des quotidiens nationaux sont des journaux électroniques).

Quant à la presse écrite, la pauvreté du vocabulaire fait peur. Parmi les grands journaux nationaux généralistes que je connais, seul Le Monde diplomatique se distingue, quoi qu'on pense de son orientation politique : le vocabulaire employé y est riche, le style élégant sans être pompeux, la langue française très bien maniée.

J'ai parfois visionné sur le site Internet de l'INA des extraits de conférences de presse données par le Général. J'ai été stupéfait par la maîtrise de la langue du Général, par la pureté de son style et par sa culture. Maîtrise de la langue qui ne l'empêchait pas de faire preuve d'humour. Je n'ai pas l'impression que de nos jours, une telle maîtrise de la langue soit valorisée dans le paysage médiatique. Celui qui parlerait un bon français serait qualifié de "condescendant" ou "d'archaïque", et celui qui ponctuerait ses phrases de termes familiers (ou grossiers) serait mis sur un piédestal.

Comment voulez-vous que les plus jeunes maîtrisent la langue française (lecture, écriture, parler) lorsque dans les médias (Internet compris) la malmènent ? Certes, eux et leurs parents ont leur part de responsabilité, mais l'époque actuelle ne les encourage pas à exceller dans la maîtrise de la langue.

Les enseignants du forum pourront répondre à la question suivante. Il me semble avoir lu que dans les programmes scolaires, l'élève n'est plus désigné comme "élève", mais comme "apprenant". Est-ce vrai ? Si tel est le cas, alors comment est désigné l'enseignant ?

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