C'est un très beau prénom romantique, titre du roman de Constant, et de même que "Benoît" n'est pas "Benito", "Adolphe" n'est pas du tout "Adolf".
Cf les perles de dialogue de la pièce Le Prénom, de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière
"Adolf Hitler n'est pas devenu Adolf Hitler parce qu'il s'appelait Adolf. Il se serait appelé Michel ou Pépito, il aurait été tout aussi méchant. On aurait juste dit “Heil Pépito!” et moi aujourd'hui je serais tranquille."
"j'ai le droit à... Starsky et Hutch, mais pas à Adolphe...donc Joseph c'est pas possible...Joseph Staline! Fini Joseph. Je sais c'est aussi le prénom du père de Jésus, enfin du beau-père de Jésus, un charpentier honnête et travailleur, mais Staline est arrivé après, alors tant pis pour lui. C'est bien ça la règle Pierre, non? Alors, au revoir Joseph... Au revoir Benito, Franco, Augusto... Au revoir Paul.... Pol Pot. 3 millions de morts. Je sais c'était des Khmers mais ça compte aussi, non? Ça s'écrit pas pareil mais c'est pareil, paraît-il...Polo, Paul, on va pas pinailler. Est-ce que j'ai le droit à Adolpho, moi? Non. Alors je suis désolé mais au revoir Polo... Et c'est pas fini, hein! Il y a Pétain, aussi, qui nous tue les Philippe; et Fidel, Saddam...Il y a un nombre de morts limite ou pas? Parce qu’il y a aussi les tueurs en série: Jack l’éventreur ou Francis Heaulme, plus contemporain, mais efficace, quand même.il y a Carlos aussi, dans la catégorie terroriste... il n’y a plus grand chose en prénoms autorisés. J'ai Bernard et Raoul.
"J'ai pensé à Chaplin et à sa petite moustache. Qui a été le plus grand artiste antifasciste si ce n'est Chaplin? Il avait tout compris. Il a refusé à Hitler jusqu'à son apparence. Il est venu lutter sur le terrain même de l'image. Quelques idiots ont pu penser qu'il lui rendait hommage, mais tous les autres savaient que c'était une extraordinaire dénonciation."