Laurent Frédéric a écrit :
Il y a là une bien curieuse conception de la "britonnité" : le Breton pur beurrre serait exclusivement un Breton originaire de la Basse Bretagne, accessoirement parlant un breton (soit un idiome local, celui des parents et grands-parents, soit une construction universitaire). Au delà de cette définition, point de salut.
On se calme. L'expression "pur beurre" est surtout une forme de dérision, voire d'auto-dérision, par opposition aux "bretons de Paris". J'avais un collègue finistérien, qui se qualifiait de "pur beurre", pour lui cela recouvrait une réalité très prosaïque, c'est qu'il avait découvert qu'on pouvait cuisiner sans beurre uniquement quand il était monté à Paris ! Dans le même esprit d'auto-dérision, l'ancien secrétaire d'État Kofi Yamgnane, élu du Finistère et élu "Breton de l’année 1990" par Armor magazine s'était défini comme un "breton d'après la marée noire"...Laurent Frédéric a écrit :
On est en plein révisionnisme historique et l'emploi du mot pur fait assez froid dans le dos.
Les excès régionalistes conduisent parfois malheureusement à des thèses douteuses, je vous l'accorde. Le régionalisme breton ne fait pas exception. Lire à ce sujet "Le monde comme si : Nationalisme et dérive identitaire en Bretagne" de Françoise Morvan.
Laurent Frédéric a écrit :
Cette définition a au moins le mérite de souligner l'absence d'uniformité de cette ancienne province et par conséquent l'absence d'uniformité de sa population. Mais un Malouin ou un Redonnais est tout autant breton qu'un Léonard.
Oui, je viens d'ailleurs de fusionner ce fil de discussion avec l'ancien fil sur la langue bretonne cela évitera de répéter les mêmes choses sur le gallo et le breton. C'est aussi une habitude très "pur beurre" que de se définir comme Bigouden, Léonard, Glazik, Cornouaillais, Vannetais, du pays Pagan...
