Au fil de mes travaux, j'en suis venu à m'intéresser au mot "feuillées", qui désigne, dans les armées principalement, l' installation que l'on sait.
A partir de là, je constate, que quasiment tous les mots servant à désigner "ces" lieux, qu'ils soient bienséants ou argotiques, sont pluriels : "les" toilettes, "les" WC, "les" cabinets, "les lieux d'aisances", "les" gogues (ou goguenots), "les" chiottes, etc.... .
Il semble s'agir d'un usage spécifiquement français : les Belges, comme les Canadiens, vont "à la" toilette.

Quelqu'un aurait-il une explication sur cette curieuse pratique ?

D'avance, merci.

Bonne question.

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et tout le reste n'est que littérature

Il faudrait voir les conditions d'apparition, mais je pensais que cela aurait à voir avec le caractère public de la chose au départ: elles sont généralement regroupées.

Les belges ont une version différente : on dit LES toilettes en France car il faut en essayer plusieurs avant d'en trouver une propre

La langue française est pleine de subtilités: ainsi chercher les toilettes est différent d'aller à la toilette, le pluriel pour un usage, le singulier pour un autre; on dit où sont les WC en supposant qu'il y en a plusieurs, une prudence de style, alors qu'un usager mécontent dira j'ai trouvé un WC dans un triste état.
On peut relever aussi qu'autrefois on demandait: où est le cabinet de toilette.
Il y a donc plus de nuances qu'il y parait. D'une vieille voiture on dira en langage familier que c'est "une chiotte".
C'est à mon avis le fait de demander dans les endroits publics et les cafés, le lieu des WC, qui a entrainé la généralisation de cette formulation plurielle, en laissant supposer par ailleurs qu'une maison a plusieurs lieux de ce genre. Il s'agit donc d'une prudence et d'une politesse. Les gens éduqués disent chez un particulier: puis-je me laver les mains ?
En conclusion, la langue française est faite d'usages transmis et de conventions.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Bonjour,

Sauf un !! Dans certains endroits on dit : LE chalet de nécessité, notamment aux Antilles.

Cordialement.

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ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)

Ce n'est que dans les années 1970, que les toilettes deviennent courantes dans les apparts ou les maisons.
J'ai un arrière-grand-oncle qui a mis du temps à accepter d'installer des toilettes dans sa maison.
Pour lui, faire ses besoins dans la maison, ce n'était pas propre!

Et donc, avant, en ville, on allait dans des lieux publics, où il y a avait en effet, "plusieurs" toilettes.
Ou au fond du jardin, où plusieurs endroits pouvaient être aménagés, car la décomposition était naturelle. Il ne fallait pas trop de passage...
On a donc peut-être garder le pluriel depuis cette époque...

J'ajoute que dans le temps et en certains endroits, les lieux d'aisance n'étaient pas individuels. Plusieurs personnes pouvaient "déposer culotte" ensemble et discuter entre-elles. Il n'y avait pas de gêne. Aujourd'hui, cela est inenvisageable, finie la promiscuité.
Maintenant, reste à savoir avec quoi les gens s'essuyaient, s'ils s'essuyaient même. Personnellement j'ai commencé avec le papier journal....Quand l'envie prenait dans les champs, une poignée d'herbe faisait l'affaire.

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"Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

Les deux questions ont été traitées il y qq. années dans le Forum.

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" Je n'oublie pas le Colonel Arnaud Beltrame "

J'ai la mémoire qui flanche.

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Adieu à toutes les femmes...."
Extrait de "La Chanson de Craonne"

Les toilettes, parce qu'une toilette au singulier a un autre sens qu'au pluriel: toilette des morts, toilette d'un chien, meuble pour la toilette, faire une toilette rapide, aller faire sa toilette concerne le visage et le corps ...
Il fallait donc préciser il y a une centaine d'années, s'agit-il d'une toilette ou des toilettes. Les toilettes concernaient se laver les mains et autre chose par ailleurs: deux usages.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Oui, mais on dit les chiottes, les watters (démodé ), les WC ect...

C'est par reprise du pluriel des toilettes. On dit aussi une chiotte, un WC. Mais on ne peut dire faire une petite toilette pour un besoin pressant, car le sens est autre alors qu'il est le même dans un WC ou des WC, un water ou des waters.

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On dit également : "J'ai un besoin urgent".

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Extrait de "La Chanson de Craonne"

Merci de toutes vos contributions. Comme souvent, ce sont des suggestions et des intuitions plus que des explications véritables, mais pouvions-nous faire auterment que de tourner...autour du pot !
Ghu.

On utilise souvent le pluriel pour dévaloriser une chose.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
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