Pierma a écrit :
Sans compter que les progrès scientifiques et techniques ouvraient des perspectives plus qu'intéressantes.
C'est vraiment très paradoxal.
Et pourtant... l'Europe du XIXe siècle, c'est un vieil empire habsbourgeois qu'on donne pour mort depuis les guerres napoléoniennes - et qui est devenu austro-hongrois devant les revendications hongroises qu'il ne peut plus contenir, et la France en pleine transition démographique qui se désole de ne plus avoir d'enfants face au jeune empire allemand !
Quant à l'empire britannique à son apogée, il traverse des périodes de luttes sociales ou coloniales qui donnent lieu dans la presse et la littérature, à de sérieuses remises en question.
Jerôme a écrit :
Autre exemple : l'empire ottoman. Il dominait la méditerranée orientale et faisait planer une menace militaire constante sur l'Europe chrétienne au XVIè siècle avant d'entamer un long déclin. Sans prendre de vraies mesures correctrices avant les années 1840 ! Pendant trois siècles au lieu de s'inquièter de son avenir il se gonflait d'orgueil en regardant son passé !
Il serait intéressant de vérifier si l'empire ottoman a produit une "littérature du déclin". Il faut également relativiser celui-ci. Sa surface est immense ! A son apogée, il s'étendait sur trois continents. Même si ses marches russes ou européennes sont grignotées, cela n'a pas forcément d'influence sur son économie. L'indépendance de l'Egypte, si, probablement. Mais le pouvoir en place, loin de se gonfler d'orgueil, est surtout en proie à des rivalités internes, notamment avec le corps des janissaires, qui vont longtemps l'empêcher de mener à bien des réformes qui sont pourtant lancées, notamment à l'ère des Tulipes.