Bonjour,
Dédé a écrit :
Pour cette discussion (reposante), il conviendrait de faire appel à un maitre expliquant la différence (obscure) entre métaphore et périphrase :
Michel Audiard a écrit :
J'ai bon caractère mais j'ai le glaive vengeur et le bras séculier. L'aigle va fondre sur la vieille buse.
- C'est chouette ça, comme métaphore.
- C'est pas une métaphore, c'est une périphrase.
- Oh fait pas chier !
- Ça, c'est une métaphore.
Je suis loin d'être "maître" mais je vais essayer.
Métaphore :
Emploi d'un terme concret pour exprimer une notion abstraite par substitution analogique, sans qu'il y ait d'élément introduisant formellement une comparaison.
Vous comprenez sans mal le terme concret en question et la notion "abstraite" sous-entendue : "Oh, ne m'ennuie pas" par exemple. L'ennui est une notion abstraite.
Périphrase : Figure de rhétorique qui substitue au terme propre et unique une suite de mots qui le définit ou le paraphrase de manière imagée.
"J'ai le glaive vengeur... séculier." : ça va "chier" (métaphore) ou mieux "je suis bonne poire (métaphore) mais aussi rancunier.
L'Aigle (Blier) se sent indissociable de cet animal. Il est l'Aigle qui fond sur la "vieille buse" (j'ai oublié qui était la "vieille buse). Manifestement, pour son interlocuteur, c'est évident. Tout comme pour vous il est évident de comprendre :
La ville éternelle, baignée dans son eau calme, n'est jamais aussi belle qu'ombrée par l'astre de la nuit.
Vous avez Rome, le Tibre et la lune. Rien qui ne soit "abstrait".
Alors, "avoir un pet de travers", périphrase ou métaphore ?
Maintenant, je le répète : je ne suis pas "maître" et puis aussi me tromper.