pourquoi ceci vous semble-t-il anormal ?


Il m'appelle, je suis appelé ...
Bon, bonne
Folie, follement
Femme, femelle
Tout vient de la prononciation du O, du E etc.
Honneur vient de honor. Jusque là tout est bon.
Honorable ne vient pas de honneur, mais de honor. Sinon on aurait dit honneurable. C'est bon aussi !
C'est donc bien logiquement que l'on écrit honneur et honorable. Non ?

J'en avais pourtant placé dans mon premier message; mais il semble vous avoir échappé. En vous imaginant pourfendant un quelconque écornifleur, je ne faisais que pousser à l'extrême le raisonnement qui consiste à s'affranchir des règles sociales pour n'obéir qu'aux siennes, en l'occurence à son "intelligence orthographique".
Mais alors pourquoi pas intelligence juridique...

Je préfèrerais apprendre pourquoi ce deuxième n est venu se greffer indûment au mot personalité. En ce qui me concerne, j'ai à écrire des courriers professionnels, je sais que si j'y écris "selon l'intelligence" (en l'occurence je ne conteste pas la validité étymologique de la démarche), mon lecteur n'y verra, très probablement, qu'une faute grossière. Aussi je me borne à certains contextes pour placer une forme vieillie qui me plaît, et je le fais sans autre règle que ma fantaisie. Tant pis pour la logique. Au moins moutonnerai-je ovale, par moments D'ailleurs, je suis incapable de sortir, là tout de suite, la liste de ces libertés que je prends. Seul "souventes fois", à la fois vieilli et régional, me vient à l'esprit (on l'emploie dans l'Ouest).

Vous avez raison, Cuchlainn : il faut être dictionnariste avec les dictionnaristes. Car il faut parler aux gens une langue qu'ils comprennent.

Et professionnellement, c'est inutile d'outrepasser le dico, car si votre destinataire est un dicolâtre, il prendra vos libertés pour de l'ignorance (et au passage il se flattera d'être plus cultivé que vous) !

"Souventes fois", c'est très joli. Une personne qui m'est chère l'emploie. Je me demande si cela ne devrait pas s'écrire "souventefois" (en un seul mot, et sans S ?) ? Non ?

Autre expression très bourguignonne : "tantôt", dans un double sens :
-l'après-midi qui vient : "j'irai te voir tantôt".
-la matinée ou l'après-midi écoulée : "j'y suis allé tantôt".

RC.

Les seules fois où je l'ai vu écrit, c'était "souventes fois", souventes étant un adjectif, quoi.
Dans l'Ouest, on dit aussi "CE tantôt", pour parler de l'après-midi du jour même.

Quant aux dicolâtres, il me semble qu'il serait préférable de faire évoluer le dictionnaire s'il contient une erreur étymologique avérée plutôt que de se donner seul dans son coin le rôle de l'homme qui sait. Non ?

Décidément, l'exotisme ne vous réussit pas!
"Sir" (titre de noblesse en viager) ne s'emploie que devant le prénom : Sir Winston Churchill, (tandis que "Lord" se met devant le nom de famille : Lord Nelson).
"Sir" (dans le sens de "Monsieur!" au vocatif, "Madam!" au féminin ; pluriel "Gentlemen!", "Messieurs!", féminin pluriel "Ladies!") n'est suivi de rien.
Quand un élève m'interpellait en disant (je vocalise...) "Mister!", au lieu de "Sir!", je répliquais "Il n'y a pas de mystère : tout est clair!" (mes anciens élèves, quand je les croise, ne manquent pas de l'évoquer).
Bien que mon certificat universitaire de philologie soit assez ancien... votre argumentation, cher Roch de Coligny, au sujet des duplications de consonnes ne me convainc qu'à moitié...
Quant à l'intelligence, dans la mesure où c'est "la faculté de s'adapter avec discernement", je me demande "jusques à quand" se poursuivra cet assaut de gracieusetés!
Enfin, le non-conformisme systématique est une forme subtile de... conformisme!

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

C'est le 13e travail d'Hercule ! Mieux vaut écrire, écrire, écrire, et les dicographes suivront ...

Exotisme ????? M'enfin !!!!! Sire est du pur et parfait français !!! On parlait ainsi aux temps anciens : Sire Ysengrin, dict Renart ....


Il s'agit non pas de l'intelligence simpliciter, mais de l'intelligence pratique ...
L'intelligence pure et simple, c'est une faculté de connaître la réalité.

Au temps pour moi! Les temps anciens ne le sont que parce que nous n'y sommes plus... Sire, messire > sieur, monsieur... Ceux qui disaient et écrivaient "Sire Ysengrin" avaient conscience de parler comme leurs contemporains. De façon analogue, des musiciens comme Guillaume de Machaut... Couperin, Bach, Mozart, Haydn, etc. n'ont jamais composé de "musique ancienne", mais uniquement de la musique moderne tout à fait "contemporaine"!
On ne devrait se permettre de violer une règle qu'à condition d'être sûr de lui faire un enfant (i.e. une nouvelle règle suffisamment établie, grâce à un consensus confortable de la part des personnes reconnues compétentes par leurs pairs, pour être susceptible de supplanter l'ancienne). A défaut, on peut engendrer des bâtards, comme ce "tic de langage" qui consiste à supprimer "à" dans des expressions du type "D'une personne [à] l'autre".

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Tic très classique : "j'ai un de ces" + singulier.
Que celui qui n'a jamais laissé échappé un "j'ai un de ces mal de tête", me jette le premier comprimé de paracétamol

Archi-répandu, y compris sur ce forum même : "Hors" pour "Or"...

La saison de foot semble avoir recommencé et nous allons avoir droit aux " butes" .

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Il est beau de suivre sa pente, pourvu que ce soit en montant . André Gide .

Dans la catégorie des tics "estudiantins", il y a aussi l'exposé qui commence par un "donc je vais vous parler de...", le "donc" étant plutôt conclusif qu'introductif. Cas fréquent chez l'étudiant stressé...

Cher YMD, vous qui avez l'air de bien connaitre les arcanes de la langue française, expliquez-moi pourquoi beaucoup de personnes parlent de disgression au lieu de digression. D'où vient cette erreur (presque) collective?

C'est bien la première fois que j'entends parler de (ou plutôt que je vois écrire) "disgression"! Nous n'avons pas dû fréquenter les mêmes cercles jusqu'à ce jour ! Dorénavant, je serai à l'affût...
A première vue et à tout hasard, il pourrait y avoir confusion avec "discrétion" (la "digression" étant quelque chose que l'on dit en marge, en aparté, discrètement) ou même "indiscrétion" (chose que l'on signale sans trop insister)... Car on rencontre de plus en plus n'importe quoi et son contraire!

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Idem pour les interventions orales qui commencent par "Alors,...".

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

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Ah, oui celui-là est si répandu que l'une de mes professeurs de français l'utilise, elle est également adepte du fameux "jour d'aujourd'hui". Peste ! Une littéraire. Fi !

De plus, on trouve le fréquent "finaliser" inventer par les journalistes, ça sonne mieux de dire "cette action boursière devrait se finaliser dans les prochains jours" que de déclarer "cette action boursière devrait se profiler dans les jours qui suivent".

Mais, personne n'est infaillible ; et nous, qui nous recensons ces erreurs, nous devons en faire quelquefois.

Pour la disgression, tendez bien l'oreille mais on peut l'entendre assez souvent, par exemple sur France Inter il y a quelque semaines où le journaliste qui présentait le journal a fait l'erreur avant de se reprendre aussitôt. Peut-être que ce "s" rajouté rend la prononciation du mot plus fluide?

Si si, une faute assez répandue je vous l'assure!