Du temps que la Reine Berthe filait(variante :
Au temps où ...)
J'ai trouvé cette expression dans un dictionnaire français/espagnol comme traduction de l'espagnol
del año catapún (d'origine onomatopéique et qui signifie "à une date indéfinie et lointaine dans le passé").
A lire : "La légende de la Reine Berthe" par Ernest MURET (PDF de 35 pages)
http://195.220.134.232/numerisation/tir ... 512904.pdfCiter :
Extraits de différents sites :
Nombres d’anecdotes restent connues de nos jours et hantent toujours la mémoire régionale, c’était le « bon vieux temps où la Reine Berthe filait… »
Elle laissa un très bon souvenir dans la région du Pays de Vaud où elle vécut et où elle fut assimilée à une sainte. Un dicton du XVIIe siècle fait référence au « temps que la reine Berthe filait ». Son sceau, la représentant en train de filer, fait référence aux fées qui filent la trame des destins et protègent de leur bienveillance le petit peuple. (Wikipedia)
La légende prit naissance au XII e siècle. Adélaïde, devenue impératrice, avait donné l'abbaye de Payerne à Cluny. Soucieux d'affirmer leur autonomie, les moines de Payerne fabriquèrent de nombreux faux qui remplaçaient Adélaïde par Berthe comme fondatrice, et rédigèrent ainsi un « testament » daté de 962, qui leur donnait le droit d'élire leur abbé. Un sceau la représente avec sa quenouille et l'inscription Bertha humilis regina. L'expression « au temps où la reine Berthe filait » se répandit dès le XVII e siècle et la popularité de la souveraine connut son apogée au XIX e s. : le romantisme avait mis le moyen âge à la mode et le doyen Bridel, dans ses Etrennes helvétiques et patriotiques, lui consacre plusieurs récits. Le plus célèbre (1812) relate : « Berthe rencontra un jour près d'Orbe une jeune fille qui filait en gardant quelques brebis et lui envoya un riche cadeau, pour récompenser sa diligence. Le lendemain, plusieurs nobles parurent à la Cour avec un fuseau, mais la Reine ne leur fit aucun présent et se contenta de dire : la paysanne est venue la première, et comme Jacob, elle a emporté ma bénédiction ».
L'imagerie ne s'arrête pas avec Bridel. Le 14 avril 1803, dans son discours d'installation du premier Grand Conseil vaudois, Henri Monod évoque « ces temps de doux repos où la reine Berthe filait ». En 1817 on crut avoir trouvé, à Payerne, son tombeau - disons qu'une fouille fit apparaître un sarcophage contenant des ossements féminins - et le Conseil d'Etat fit élever un monument dont l'inscription, composée par Bridel, affirme que la reine « fut la mère et les délices de notre patrie transjurane ». (memo.fr)