Je ne trouve pas que l'anglais soit une langue facile : prononciation difficile, règles de grammaire parfois compliquées (infinitif sans to...), lors de conversations "techniques" je passe souvent la moitié du temps à faire répéter mes interlocuteurs (souvent étranger) sur la prononciation. C'est épuisant.
L'allemand est plus simple à entendre et à prononcer, certes la grammaire est compliquée mais logique; c'est surtout le vocabulaire qu'il faut ingurgiter. Ma bête noire : les particules qui changent le sens des verbes.
Avec un interlocuteur germanique ou scandinave, j'ai remarqué que je commence généralement en anglais, puis après mélange les deux langues pour finir en allemand (teinté d'anglais si le vocabulaire me manque).
J'ai fais un peu d'espagnol, mais c'est vrai les espagnols parlent trop vite.
L'italien est certainement ma langue préférée, je la trouve belle à entendre, tres chantante. Je ne l'ai jamais apprise mais je la comprends assez bien. Lors d'un voyage en italie, je pouvais me débrouiller au bout de 3-4 jours.
J'apprends actuellement le libanais (conjoint oblige), oui c'est bien une langue plus ou moins éloignée de l'arabe classique. La première difficulté est de discerner les sons, car nos oreilles occidentales ne sont pas habituées et on n'entends au début qu'un charabia de consonnes. La prononciation est difficile pour les consonnes emphatiques (les grands H, S, T, D, Q) et déroutante comme dire un H à la fin d'un mot. Après plusieurs mois d'essais j'y arrive mais mon oreille ne distingue toujours pas les sons S/s, T/t, D/d dans un discours. La grammaire est originale mais reste difficile, pleine d'exceptions et il n'y a presque pas de méthode écrite, alors il faut tout retenir par coeur ou le noter sur un carnet.
Depuis peu, j'apprends l'esperanto. C'est assez amusant. C'est une langue très logique qui permet de dialoguer très rapidement. Un truc que je trouve génial est de créer soi-même des mots à partir d'affixes que les autres comprennent immédiatement (et inversement). Avec internet, je chat avec des personnes du monde entier sans grandes difficultés après 1 mois d'apprentissage.
Je me tâte aussi pour le latin.
Concernant l'utilisation des langues, lisez les réflexions de Claude Piron, un traducteur polyglotte :
http://claudepiron.free.fr/articles.htm, vous pouvez laisser tomber les références à l'esperanto, je fais pas du prosélytisme.
Perso, j'en ai retenu qq points, assez blessants mais hélas vrai :
- Je parle, j'écris une langue étrangère mais en fait juste de quoi demander mon chemin ou commander une bière. Je suis incapable de faire un discours devant une assemblée, d'écrire un long texte facilement, de comprendre entièrement un article (chaque mot, phrase, sens), d'écouter et de comprendre entièrement et immédiatement une chanson.
- Comment pourrais je me vanter de comprendre une langue apprise à l'école pendant qq années, alors que nous connaissons tous des étrangers vivant chez nous depuis parfois des décennies et qui maitrisent encore mal notre langue.
- Je maitrise mal ma propre langue maternelle, difficile d'écrire le français sans faire de fautes (pardon pour ce post qui doit en être plein), j'ai jamais compris la concordance des temps, le subjonctif ...
Mais cela ne me frustre pas, j'adore communiquer dans une autre langue, parfois en les mélangeant, en faisant des gestes... et on se comprend toujours.
Il est triste de voir certaines personnes totalement effrayées à l'idée de parler une autre langue et de pouvoir commettre des fautes.