Zunkir a écrit :
pour moi, l'occitan ça ressemble bien à une langue morte, ce n'est pas parce qu'on met des noms de villes et de rues dans cette langue (ou plutôt un des dialectes la composant), qu'on fait des émissions sur FR3, qu'on met des enfants dans des calandretas et que d'autres comme vous et moi l'ont étudiée au secondaire que ça sauve autre chose que les apparences.
Je suis bien d'accord, mais la majorité des gens se contentent de ces apparences et considère l'occitan comme une langue vivante.
Zunkir a écrit :
Le fait que des gens parlent une langue de façon native, c'est ce qui est le plus important. Sinon, ce n'est plus qu'une langue d'un cercle d'érudit (ce qu'est l'esperanto) ou de régionalistes, ce qui n'est d'ailleurs pas une mauvaise chose selon moi (je n'emploie d'ailleurs jamais le terme de "patois"). Une langue vivante c'est une langue qui change parce que les gens qui la parlent au quotidien la font vivre et évoluer. Vicipaedia est une tentative de faire vivre le latin au XXIe siècle, le latin du Vatican m'a plus l'air d'un conservatisme. Une langue vivante, c'est quand même plus dynamique que ça.
Quand on voit que le latin du Vatican est quasi identique à du latin classique (d'après ce que j'ai lu), il est certain que c'est conservateur. Mais pourrait-il en être autrement quand la majorité des textes ont été écrit dans cette langue et que le but évident est de limiter les incompréhensions qui résulteraient de l'évolution du sens des mots ?
Dans une (bien) moindre mesure, c'est la même chose pour le français, qui ne bouge que très peu : le rôle de l'académie française, mais aussi des écoles, est de préserver la forme du français, pour les mêmes raisons que le Vatican conserve son latin.
Pour résumer ma pensée, je dirais que le latin, l'occitan ou l'esperanto (pour reprendre les mêmes exemples) ne sont pas des langues mortes vu qu'il y a des ajouts de vocabulaires qui sont "régulièrement" fait pour s'adapter, et qu'elles sont régulièrement utilisées. Mais je reconnais (aisément) que ce ne sont pas des langues "très vivantes" non plus.
Ce qui m'amène à une question : pourquoi utiliser un système binaire pour classifier des langues, qui n'ont rien de binaire ?
Ces langues sont un entre-deux, peut-être plus proche du mort que du vivant, mais pas mortes. Le latin classique est une langue morte, comme l'ancien français, mais ni le latin ni le français ne le sont. Je conclurai donc ma pensée en disant que le latin est une langue mort-vivante (j'aime bien les morts-vivants...) ou moribonde, au choix...
caputustum a écrit :
Oui rien ne serait plus fédérateur qu'une langue regroupant tous ceux qui ne la parlent pas.
Je partage cette pensée