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Message Publié : 17 Mai 2009 15:50 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 26 Août 2008 7:11
Message(s) : 1339
Localisation : Corsica
Bixente a écrit :
Je suis en section littéraire et en spé-latin et j'avoue être réellement dépassé,…., par contre dire que ça permet de mieux maîtriser les langues latines parlées c'est faux, archi-faux …. : .
Stupéfiant…. !
Il me semble qu’il doit surtout s’agir d’une réaction allergisante momentanée ?

Pimprenelle a écrit :
Enfin, pourquoi "faire revivre le latin et le grec" ? Ils ne sont jamais morts !
Merci.
Il est bon de remettre les pendules à l’heure et une dose de rationnel fait toujours du bien.


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Message Publié : 15 Juin 2009 15:03 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 15 Juin 2009 13:36
Message(s) : 10
Je crois que j'interviens un peu tard dans la discussion et au risque de passer pour une ignare, mais pour ma part, je ne crois pas que ne pas avoir le niveaux en latin et en grec au sortir du lycée est forcément pénalisant, si par la suite on veut s'y remettre... je m'explique je suis sorti du lycée avec un piètre niveau en latin et je n'avais jamais fais de grec de toute ma vie... je ne savais pas ce que je voulais faire et c'est par hasard que j'ai choisi les lettres classiques à la fac... mais s'il m'avait fallu un niveau particulier pour y rentrer, jamais je n'aurais pu, et je ne serais certainement pas sur le point de faire un master de linguistique antique spécialité greco-sanskrit( qui soit dit en passant me semble aussi essentiel pour comprendre le fonctionnement du grec et qui pourtant n'est abordé qu'à la fac et que succinctement)...
Je pense sincèrement que le problème pourrait être réglé si on aidait un peu plus les élèves de collèges à savoir qui ils sont et ce qu'ils veulent... l'autre point sur lequel je voulais revenir c'est sur le fait d'adapter le travail en fonction des besoins des élèves... je pense pas que cela devrait pas mériter un épilogue, c'est tellement logique!!! :P Notre société baserait ses fondements un peu plus sur l'homme et le cas par cas et un peu moins sur la généralité peut-être que les choses iraient mieux, en tout cas moins mal...

P.S.: je suis désolé s'il y a quelques fautes d'orthographes ou de syntaxes dans ce long message, c'est un point que je n'arrive toujours pas à régler, et malheureusement on m'en a déjà fait le reproche....pardon :oops:

_________________
"[...]Θαυμάζω δ' ὅταν ἴδω τούτους μαθητῶν ἀξιουμένους, οἳ ποιητικοῦ πράγματος τεταγμένην τέχνην παράδειγμα φέροντες λελήθασι σφᾶς αὐτούς [...]"


Plaidoyer contre les Sophistes Isocrate 12


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Message Publié : 30 Mai 2010 14:39 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 16 Jan 2010 14:51
Message(s) : 25
Avec plus d'un an de retard, voire deux (!), je voudrais mettre quelque chose au clair. Depuis mes onze ans, j'entends : "Ouahouuh! Tu fais du latin, tu es un privilégié! Ca va te permettre de mieux te débrouiller en français, tu vas acquérir une bonne culture."
Bon alors, on va tout remettre en place hein!
Faire du latin ne m'a aidé en français qu'après quelques années de pratique, et cela seulement dans la compréhension de quelques mots. Il ne faut pas s'imaginer qu'un gosse de 12-13 ans, aujourd'hui, en 2010, peut rentabiliser son apprentissage de latin au bout de quelques mois. En vérité, il faut des années. J'ai fait terminale L spé latin, même à ce moment, le latin était encore pour moi, la matière bizarre de mon emploi du temps alors que j'adorais ça! Et ça ne m'aidait presque en rien. Voire en rien du tout! Peut-être vite fait à la compréhension de quelques mots dont je connaissais le sens latin, donc de l'étymologie, mais c'était vraiment rare. Ce n'est qu'après mes années de prépa à passer mon temps à faire du latin (en première année, thèmes et versions s'alternaient) que j'ai pu rentabiliser cet apprentissage, c'est à ce moment que cela m'a ENFIN aidé en français. Tout cela pour dire, qu'avec notre système éducatif actuel, l'apprentissage des lettres classiques n'est utile à quelque chose qu'après vraiment de longues années. Je me rappelle avoir appris 2 déclinaisons en cinquième : ce n'est rien.
Au niveau culturel, l'enseignement est tellement mal organisé, que ça ne sert à rien. En somme, cela s'inscrit dans un ensemble plus important : la réforme de notre système éducatif.

Alors qu'on me dise que l'enseignement des lettres classiques est "inutile", je répondrai "oui" à court terme, "non" à long terme. Maintenant, il y a toujours des gens pour qui, c'est "stupide" de s'investir dans l'apprentissage de ces langues anciennes (je suis partisan de ne pas dire "mortes"), mais bon beaucoup d'entre-eux ne sont pas très... Et là je garderai le reste de ce que je pense pour moi.


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Message Publié : 30 Mai 2010 15:41 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

Inscription : 09 Août 2005 17:34
Message(s) : 3661
Localisation : Marseille
Les langues "anciennes" en général (et le latin, en particulier) ne seraient pas les seules matières dont l'intérêt ne se révèle qu'au bout d'un temps plus ou moins long (tout ce qui relève de la "culture" comporte une bonne dose de temps ; à commencer par l'agri-culture...). L'argument qui consiste à prôner le latin "parce que cela aidera à acquérir une meilleure maîtrise du français" n'est pas très noble (à l'instar des matières optionnelles que l'on présente au bac "pour gagner quelques points"...). Une langue (fût-elle ancienne) ne se limite pas à un code de communication ; elle véhicule tout un bagage social, historique, littéraire, religieux, bref "culturel" (à condition, évidemment, qu'elle soit enseignée sérieusement dès le commencement et le plus à fond possible, et non pas comme une simple initiation ; je vous rejoins là sur la nécessité de réformer l'ensemble de l'enseignement sur le fond, la forme, les méthodes, les motivations (celles des enseignants et celles des enseignés), les enjeux...
La rentabilité (hypothétique) à court terme au détriment des investissements à long terme : tel est le dilemme...!
Le non apprentissage précoce du latin peut d'ailleurs s'avérer cruellement pénalisant à long terme... mais on s'en aperçoit trop tard!

_________________
"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).


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Message Publié : 30 Mai 2010 17:18 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 21 Sep 2008 23:29
Message(s) : 1522
Localisation : Belgique
Deshays Yves-Marie a écrit :
Les langues "anciennes" en général (et le latin, en particulier) ne seraient pas les seules matières dont l'intérêt ne se révèle qu'au bout d'un temps plus ou moins long (tout ce qui relève de la "culture" comporte une bonne dose de temps ; à commencer par l'agri-culture...). L'argument qui consiste à prôner le latin "parce que cela aidera à acquérir une meilleure maîtrise du français" n'est pas très noble (à l'instar des matières optionnelles que l'on présente au bac "pour gagner quelques points"...). Une langue (fût-elle ancienne) ne se limite pas à un code de communication ; elle véhicule tout un bagage social, historique, littéraire, religieux, bref "culturel" (à condition, évidemment, qu'elle soit enseignée sérieusement dès le commencement et le plus à fond possible, et non pas comme une simple initiation ; je vous rejoins là sur la nécessité de réformer l'ensemble de l'enseignement sur le fond, la forme, les méthodes, les motivations (celles des enseignants et celles des enseignés), les enjeux...
La rentabilité (hypothétique) à court terme au détriment des investissements à long terme : tel est le dilemme...!
Le non apprentissage précoce du latin peut d'ailleurs s'avérer cruellement pénalisant à long terme... mais on s'en aperçoit trop tard!


Yves-Marie,

tout à fait d'accord...non seulement le français, mais aussi toutes les langues européennes non-slaviques, et peut-être elles aussi...enfin moi j'ai eu le renfort du Latin (construction de la phrase, etc) dans ma brève initiation dans la langue russe. Peut-être que l'étude du Latin est un fondement pour l'étude de toutes les langues?

"elle véhicule tout un bagage social,..." Puis-je dire aussi une manière de penser logiquement...si l'enseignement est donné comme il faut?

Cordialement et avec estime,

Paul.


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Message Publié : 30 Mai 2010 17:33 
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Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges

Inscription : 09 Août 2005 17:34
Message(s) : 3661
Localisation : Marseille
[quote][/quote]Peut-être que l'étude du Latin est un fondement pour l'étude de toutes les langues?quote]
Le grec y aide aussi... dont je n'ai entrepris l'étude (élémentaire) qu'après soixante ans...
Cela dit, ma prédilection précoce pour les langues, l'étymologie, le rapprochement entre les groupes linguistiques, m'ont souvent valu la remarque que "j'avais une tête à avoir fait du latin et du grec dès mon plus jeune âge..." ! Ya réd! (comme on dit en arabe : Plût au ciel qu'il en eût été ainsi !)

_________________
"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).


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