Perso, je pratique à peu près toujours de la même manière. Lors de la confection du corpus, je classe toujours par ordre alphabétique, beaucoup plus facile pour retrouver un texte, éviter les doublons, repérer les manques, etc. Quand la collecte est terminée, je reprends alors l'ensemble et je le classe par ordre chronologique. C'est vraiment à mes yeux l'étape capitale qui évite les contre-sens : le but est d'esquisser une espèce "d'arbre généalogique", de repérer les connections entre les textes, de repérer les grandes césures qui indiquent l'apparition d'une nouvelle version, etc. Bref, établir dans les grandes lignes l'historique de la notion. En général, à ce moment, j'enregistre le corpus tel quel, qui servira de base et de référent pour le reste de l'étude.
Alors seulement j'ouvre de nouveaux sous-dossiers thématiques, qui peuvent, qui doivent, se recouper. Chaque texte est étudié successivement d'abord pour lui même, dans son contexte particulier, par rapport à son auteur, etc. Et ensuite par rapports aux autres du même thèmes, sa place dans le courant historiographique dans lequel il s'insère. A chaque nouvelle idée, j'ouvre un nouveau dossier où je regroupe les textes qui peuvent s'y rapporter. En général, à ce stade, ça commence à partir dans tous les sens, à se nourrir les uns les autres, et à moyen terme, un nouveau plan plus équilibré va s'imposer, par regroupement des sous-dossiers.
Mais ce n'est qu'une "bidouille" intuitive, on ne me l'a pas apprise, mais j'y trouve mon compte à mon échelle, ludique. Je ne vois pas trop comment faire autrement d'ailleurs...
|