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Non seulement ils le prononcent, mais apparement ils l'écrivent également, transcrivant le E par une espèce de I long, II, à moins que ce soit l'inverse d'ailleurs...
ça promet même d'être plus tortueux que ça.... les légendes monétaires montrent la coexistence du "E", du "I", du "II" et du "EI"
on a des légendes "CRICIIDV BRI EPAD", "MOTVIDIACA", ou même "VERCINGETORIXS chez les arvernes, des "CALIAGIID" ou des "AOIIDIACI" chez les carnutes,chez les eduens "DUBNOREIX", "DUBNORIX" ou "DUBNOREX", chez les suessions "DEIVICIAC" ....
bref, un système de "diphtongue" avantageusement remplacé aujourd'hui par notre système actuel de diacritique, une orthographe fluctuante, des accents locaux marqués..... Pauvre Consentius !
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Visiblement, la situation a changée, par apports de nouvelles populations ou par acculturation je ne sais pas. Comment les archéologues établissent cette césure ?
Je commencerais par regarder l'évolution de l"oppidum d'ensérune, à l'époque
la grosse ville du coin.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Oppidum_d%27Ens%C3%A9runeOn la considère aujourd'hui comme un haut lieu de recrutement de mercenaires pour les conflits de la méditerranée occidentale du Ve au IIIe (au moins et en gros). Denys de Syracuse par exemple pourrait avoir recruté là....
Au IIIe siecle arrive les volques
http://fr.wikipedia.org/wiki/Volques_Ar%C3%A9comiqueshttp://fr.wikipedia.org/wiki/Volques_TectosagesVenceslas Kruta, lors d'une conférence sur les Parisii a mentionné des traces laissée par la culture des volques lors de leur migration sur la culture des parisii (et vice-versa, en bref Volques et Parisii se sont un peu mélangés.) les volques, arrivant après les autres belges de la zone danubienne, ont donc "traversé" les parisii et se sont dirigé vers le sud, ce au IIIe/IInd siècle. D'après Kruta, ça se voit dans la culture matérielle, la poterie, etc... Il ne s'est malheureusement pas étendu sur le sujet, mais apparemment, les apports volques étaient suffisamment typiques pour que les archéologues fassent le lien.