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Message Publié : 11 Jan 2006 9:29 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Ne faites pas déborder cette discussion sur l'esclavage, ici on parle des langues et des écritures anciennes.


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Message Publié : 13 Jan 2006 17:26 
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Salluste
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OGOTEMMELI a écrit :
Notons qu'en Europe, par exemple, l'écriture est restée pendant très longtemps l'apanage exclusif d'une minorité d' "élites", notamment ecclésiastiques des Abbayes (Cluny-La-Sorbonne...). Par conséquent, il est fort possible que l'élimination d'une telle minorité de lettrés entraîne progressivement, voire rapidement, une entropie des phénomènes et pratiques scripturaires. Or, une telle occurrence est attestée en Afrique : dans quatre siècles de déportation de Nègres, suivis immédiatement de cent ans d'occupation militaire particulièrement meurtrière...



Je doute fort que cela soit le cas... le lettré à une assez faible valeur comme esclave. Le cas est envisageable à petite echelle (l ile de Paques) mais me semble douteux à cette echelle.

Plusieurs autres hypothèses peuvent etre envisagées


1/ l'absence d utilité

A quoi sert d'ecrire ?. Toute l antiquité répond : A tenir compte des taxes sur les recoltes puis, plus tardivement, a noter les lois (quand la loi n'est pas coutumière).
=> un exemple : les germains n'avaient pas de réel usage à l'ecriture, les Incas si ! (et ont donc développés un système équivalent) .. ceci pour dire qu'il n'y a pas que les "ègres" qui puissent ne pas avoir d'usage à l ecriture mais que cela depend plus de la forme d organisation de la société et de son agriculture.


2/ le support

Rares sont les climats qui preservent les ecrits sur supports organiques


3/ un Interdit Religieux

Les gaulois, exemple typique ou l usage de l ecriture était très etroitement encadré.


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Message Publié : 15 Jan 2006 8:23 
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Salluste
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Luern a écrit :
le lettré à une assez faible valeur comme esclave. Le cas est envisageable à petite echelle (l ile de Paques) mais me semble douteux à cette echelle.

En tout cas un bon bois d'ébène, c'est du bétail humain en bonne santé, avec une tête, deux bras et deux jambes valides ; INDIFFEREMMENT de ce qu'il fût lettré ou non. Par conséquent, vous avez certainement tort de considérer que le critère de "lettré" était négativement discriminant de la valeur de l'esclave. Notez en outre que les capacités artistiques et artisanales de leur cheptel humain étaient fort utiles aux maîtres. Mais ceux-ci n'avaient rien à faire de capacités scripturaires dans des systèmes d'écriture qu'ils n'utilisaient pas, et dont ils n'avaient aucun besoin.

Il faudrait considérer le problème non pas du point de vue de la société esclavagiste, mais de celui des sociétés négro-africaines mises en esclavage : les fonctions sociales y étant assez distinctement réparties, les scribes ne sont pas des sofa/militaires. Ils sont donc parmi les catégories les moins aptes à se sauver de rapts, guerres d'approvisionnement en bois d'ébène, et autres razzias.

En outre, sachant que l'enseignement en Afrique a un caractère initiatique, tel qu'on ne peut avancer dans les sciences qu'à mesure de son avancement dans les différentes classes d'âge (un génie précoce, ça n'existe pas dans ce système d'enseignement) : les personnes les plus instruites, les sages, les prêtres, sont presque toujours parmi les plus âgées. Elles sont donc (doublement) vulnérables dans un contexte de guerre perpétuelle et de razzias, par leurs spécialités non martiales et leur âge souvent avancé...

Luern a écrit :
Plusieurs autres hypothèses peuvent etre envisagées


1/ l'absence d utilité

A quoi sert d'ecrire ?. Toute l antiquité répond : A tenir compte des taxes sur les recoltes puis, plus tardivement, a noter les lois (quand la loi n'est pas coutumière).
=> un exemple : les germains n'avaient pas de réel usage à l'ecriture, les Incas si ! (et ont donc développés un système équivalent) .. ceci pour dire qu'il n'y a pas que les "ègres" qui puissent ne pas avoir d'usage à l ecriture mais que cela depend plus de la forme d organisation de la société et de son agriculture.


La réponse de "toute l'Antiquité" n'est pas nécessairement celle de l'Afrique. Il vaut toujours mieux s'interroger sur une société à partir des faits documentés dans la dite société, plutôt que de les déduire de ce que l'on sait par ailleurs.

En l'occurrence, en Afrique ancienne l'écriture a été souvent utilisée dans des sociétés sécrètes, à des fins diverses, mais souvent liées à des préoccupations spirituelles :
- astronomie, pour connaître la position de certains astres et en tirer des conséquences pratiques pour certains rites, notamment agraire ; donc aussi agriculture pour la connaissance des saisons et rythmes annuels des activités agricoles
- correspondance, entre dirigeants politiques, mais aussi entre membres de différentes sociétés sécrètes ne résidant pas toujours dans un même lieu, et qui devaient pour autant conserver des contacts permanents, notamment en vue d'organiser leurs différentes réunions sécrètes,
- etc.

En conséquence, "l'absence d'utilité" de l'écriture ne peut pas être prononcée en ce qui concerne les données africaines. C'est plus exactement une utilisation différente, mais bien réelle et quoique souvent sécrète, de l'écriture que l'on y constate. D'ailleurs (entre nous) le fait même que de nombreux systèmes scripturaires existent en Afrique aurait pu suffire à écarter cette hypothèse...


Citer :
2/ le support
Rares sont les climats qui preservent les ecrits sur supports organiques

Là j'achète. Cependant, ces "supports organiques" disparaissent d'autant plus rapidement qu'ils subissent les affres pyromanes d'une Colonisation qui brûla d'innombrables villages et agglomérations africains...


Citer :
3/ un Interdit Religieux
Les gaulois, exemple typique ou l usage de l ecriture était très etroitement encadré.

Que l'usage de l'écriture soit strictement réservé à quelques catégories sociales, voici une condition aggravante du risque de sa disparition (ou dans le cas africain de son atrophie) dans un contexte de 500 ans d'instabilités politiques, avec leur cortège incommensurable de guerres...

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Alain ANSELIN


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Message Publié : 15 Jan 2006 22:29 
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Salluste
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BATSIKAMA ba MAMPUYA a écrit :
Nos ancêtres s'écrivaient pour s'adresser des messages. Ils s'écrivaient c'est-à-dire qu'ils dessinaient sur un morceau de calebasse, sur toute une calebasse ou sur un autre corps servant de tablette, comme la pratique est encore en usage à la côte, un ou plusieurs objets, une ou plusieurs scènes en rapport avec les nouvelles qu'ils voulaient communiquer.

Evidemment ces objets, ces dessins et les idées qu'ils exprimaient, ne pouvaient être que ceux fixés par "la convention" tels qu'ils étaient "enseignés" dans les "centres" de formation. C'est ce système qu'ailleurs on a baptisé du nom de pictographie.

Cependant l'écriture congolaise ne se serait pas arrêtée à ce stade rudimentaire. Elle aurait connu une évolution telle que semble le prouver l'existence de ces signes découverts dans différentes grottes du pays, notamment celles de Lovo, Mbûzi, Mvângi, Moçamedes, Mbyôngo, etc. Comme le font remarquer P. Raymaekers et H. van Moorsel, ces "sites" quoique très "distants les uns des autres", leurs "signes sont partout identiques".

[...] Pour lire chaque "texte", on en énonce d'abord le thème, c'est-à-dire, on dit ce que sont les objets gravés, puis on donne l'idée que ces objets figurent. C'est cette idée qui forme au fond le texte du sujet.

1) Thème : Ntêndekele mpatsi, bilêndji.
2) Texte : Vabêle mûntu, mûntu vevingana
Les objets gravés ou dessinés sont : un fruit, une tête d'homme et une coquille (Kodya) qu'il faut prendre, non pour un fétiche, mais pour un flacon servant à garder le médicament.
3) [Déchiffrement/lecture] : Mettez sur ma tête (wuntendekela), dit le responsable d'une famille, d'un village, d'un pays, aux personnes sous sa dépendance, mettez sur ma tête, dit-il, tout ce que vous devez (mpatsi ou mpaki : honoraires au médecin), vos peines, vos ennuis, vos mépris, etc. ( bilenzi, de lênza : injurier, dédaigner, critiquer, déshonnorer, figurés par le fruit que l'on ne peut obtenir sans endurer des peines), je les supporterez toujours. Mais ajoute-t-il, apprenez alors par mon exemple comment on se sacrifie pour les autres. Car à ma mort, un de vous doit inévitablement me remplacer : "vabêle mûntu, mûntu vevingana" = littéralement "là où il y a un dirigeant capable il faut y remplacer un dirigeant capable".

["L'ancien royaume du congo et les baKongo", éd. L'Harmattan, 1999, pp96-97]

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Message Publié : 15 Jan 2006 22:59 
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Salluste
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Inscription : 28 Oct 2005 5:52
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Citer :
l'existence de ces signes découverts dans différentes grottes du pays, notamment celles de Lovo, Mbûzi, Mvângi, Moçamedes, Mbyôngo, etc. Comme le font remarquer P. Raymaekers et H. van Moorsel, ces "sites" quoique très "distants les uns des autres", leurs "signes sont partout identiques

Par précipitation, j'ai éventé mes conclusions avant de mener mon raisonnement à son terme. Or, pour pouvoir soutenir l'hypothèse d'une corrélation entre l'atrophie de l'écriture en Afrique et les 500 ans de domination qu'elle a subits, il faudrait encore s'assurer que les phénomènes scripturaires visés existaient (sous quelques formes et conditions) préalablement à cette domination. En effet, il serait difficile de prétendre que la Colonisation aurait anihilé un phénomène dont on considère généralement qu'il lui est contemporain : que les écritures africaines attestées sont apparues pendant la période coloniale.

Le texte ci-avant tend à indiquer au contraire que, par exemple, les Kongo pratiquaient déjà une forme d'écriture autochtone avant leur rencontre avec les Blancs, à l'orée du XVIème siècle. En particulier, l'extrait ci-dessus quoté semble renforcer l'idée que les pratiques scripturaires étaient plutôt répandues dans les sociétés sécrètes : la découverte de signes/textes dans différentes grottes disséminées sur un aussi vaste territoire que celui du Kongo (environ 2.5 millions de km2 au XVIème siècle), me fait penser que ces grottes avaient pu être des lieux de réunions de sociétés secrètes, où elles pouvaient s'addonner entre autres à des pratiques scripturaires.

Donc, cette information attesterait d'une part que des écritures très anciennes existaient au kongo, d'autre part que ces écritures étaient employées dans des conditions entourées parfois de secret. On remarquera en outre que le Kongo est le premier grand Etat négro-africain que les Blancs rencontreront, très tôt d'ailleurs, dès le début du XVIème siècle...

Par la suite, les Européens ne croiseront pas des Etats négro-africains d'envergure comparable, puisqu'ils ne s'aventureront dans l'hinterland qu'à partir du XIXème siècle, où beaucoup de ces grands Etats avaient déjà disparu, sinon étaient en voie très avancée de déliquescence. Pour autant, ils y trouveront partout des indices indéniables de pratiques scripturaires endogènes.

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Message Publié : 31 Jan 2006 17:54 
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Hérodote
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Ogo, peux-tu nous donner des infos sur l'écriture Nsibidi ?


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Message Publié : 02 Fév 2006 2:08 
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Salluste
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Kohndo a écrit :
Ogo, peux-tu nous donner des infos sur l'écriture Nsibidi ?

Désolé, mais je n'ai pas trouvé de référence web en français sur le Nsibidi. Je me suis donc permis de citer de l'anglais.

http://www.igbocsn.com/writing.htm
Citer :
Nsibidi
Before the colonisation of Nigeria by the Europeans, the Igbos and their Efik, Ibibio and Annang neighbours developed a system of writing known as Nsibidi. The Nsibidi style of writing is independent of any external influence, has been in existence in South Eastern Nigeria since 1700 and does not rely on Arabic or Latin s*c*r*i*p*t*. It is based entirely on signs and symbols.

The exact origin is not certain but some investigation indicate that the writings originated among the Ibibios and, through trade and other social & economic communication, became adopted and better developed by their Igbo neighbours.

One of the first European to discover the existence of Nsibidi was Mr T. D. Maxwell, in 1904 and a year later he displayed 24 Nsibidi signs at a native goods exhibition which was later published

Nsibidi scripts can be seen on tombstones, secret society buildings, costumes, ritual fans, headdresses, textiles, and in gestures, body and ground painting. They are also used for religious rituals and cultural celebrations, recording court-cases, messages and secret societies records, proverbs and short stories and for writing private love letters.

One of the reasons Nsibidi became obsolete may have been due to the fact that it was surrounded in a great deal of secrecy. It is known that the use of writings was popular among secret societies like Mmanwu, Ekpe and Okonko. It appeared that writing Nsibidi required formal education, which emerged to be available for those seeking to enter a secret society.

Nsibidi scripts have been discovered in use in some Afro-religious rituals in countries like Haiti and Cuba.



Image

http://www.ijele.com/issue4/abakua/
http://carlos.emory.edu/ODYSSEY/AFRICA/ ... ibidi.html

L'extrait de la citation mis en exergue conforte l'idée que l'usage de l'écriture en Afrique ancienne empruntait généralement des voies sécrètes et religieuses. Ce qui lui conférait une dimension de sacré, dont il a fallu se départir, afin de devenir "civilisé", c'est-à-dire (entre autres)de bons musulmans ou chrétiens...

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Message Publié : 02 Fév 2006 10:24 
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Thucydide
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duduche19 a écrit :
Je ne conteste pas qu'il y ait pu y avoir des formes d'écriture en Afrique de l'ouest. Mais elle ont toujours été marginalisées. On utilisait plus la mémoire et même qu'un métier avait été créé à cette intention : le griot.

De plus dans le Kongo du XVI siècle, c'est le Portugais qui était utilisé. Si une autre écriture était utilisée, elle a été supplantée par le portugais.

Au XVIè siècle, le portugais n'était employé que par les diplomates Kongo, je ne sais si vous réalisez ce que cela représente de faire basculer l'ensemble d'une population à une langue étrangère en quelques années...
Puisque vous en parlez, je me permets de vous demander:
-pour quels types d'usages pensez-vous que le portugais était employé (à l'écrit puisque c'est ce que vous affirmez)?

-par quelles couches de la population?

-d'ailleurs, pourriez-vous nous renseigner sur la manière dont cette langue a été diffusée à l'ensemble de la population et les conditions de son accueil?

Pour ce qui est des écritures, je reviendrai compléter plus tard sur les classes lettrées, les pratiques associées à l'écrit et le cadre de sa transmission.

Je préciserai un peu plus l'élément qu'Ogotommeli a apporté sur l'écriture Kiduma, qui fut adaptée aux caractères d'imprimerie par S. Kimbangu en 1921 pour les besoins de la clandestinité.

Entre temps, n'hésitez pas à nous faire part de toute information dont vous disposeriez pouvant asseoir votre thèse et répondre aux questions qu'elle soulève, je serai ravi d'en débattre avec vous.


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Message Publié : 02 Fév 2006 10:31 
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Thucydide
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Ogotommeli, avez-vous pu trouver des indices de datations sur les grottes?
Je souhaiterais les confronter si c'est le cas, avec ceux que fournit la mémoire populaire (que je reviens présenter sous peu).


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Message Publié : 02 Fév 2006 10:41 
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Tuti dia Tiya a écrit :

Au XVIè siècle, le portugais n'était employé que par les diplomates Kongo, je ne sais si vous réalisez ce que cela représente de faire basculer l'ensemble d'une population à une langue étrangère en quelques années...

Je ne parle que d'écriture et non du langage parlé.

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Message Publié : 02 Fév 2006 17:11 
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Thucydide
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duduche19 a écrit :
Tuti dia Tiya a écrit :

Au XVIè siècle, le portugais n'était employé que par les diplomates Kongo, je ne sais si vous réalisez ce que cela représente de faire basculer l'ensemble d'une population à une langue étrangère en quelques années...

Je ne parle que d'écriture et non du langage parlé.

Citer :
-pour quels types d'usages pensez-vous que le portugais était employé (à l'écrit puisque c'est ce que vous affirmez)?

-par quelles couches de la population?

-d'ailleurs, pourriez-vous nous renseigner sur la manière dont cette langue a été diffusée à l'ensemble de la population et les conditions de son accueil?
J'ai pris la peine de préciser que je parlais de l'écrit. Mais je ne vous en tiens pas rigueur, cela arrive.
Cela étant précisé, pourriez-vous répondre, svp?
J'aime autant lever ce point définitivement afin de pouvoir passer à d'autres choses bien plus intéressantes sans risque d'être perturbé par le retour inopportun de cette question.


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Message Publié : 02 Fév 2006 18:34 
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Tuti dia Tiya a écrit :

-pour quels types d'usages pensez-vous que le portugais était employé (à l'écrit puisque c'est ce que vous affirmez)?

L'écriture est une forme de communication. Le Portugais a été utilisé comme tel. A ma connaissance quand les Portugais sont arrivés l'écriture n'était pas utilisée dans le royaume du Kongo.

Tuti dia Tiya a écrit :
-par quelles couches de la population?

Une couche bien infime de la population vu qu'il n'existait pas d'écriture avant (à ma connaissance).

Tuti dia Tiya a écrit :
-d'ailleurs, pourriez-vous nous renseigner sur la manière dont cette langue a été diffusée à l'ensemble de la population et les conditions de son accueil?

Pour ne rester que sur le XVè siècle, les Portugais furent bien accueillis par le roi du Kongo, le mani-Kongo. Celui-ci se convertit au catholicisme et le Portugais devient une langue largement utilisée auprès du mani-Kongo (et pas dans tout le royaume).

Pour en revenir au sujet initial, il n'y a pas à ma connaissance d'écriture ancienne (soit qui remonte avant la venue du Christ) ni en Afrique de l'Ouest, ni en Afrique centrale ni en Afrique australe. Les seules écritures anciennes que l'on trouve en Afrique se trouvent le long du Nil.

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Message Publié : 02 Fév 2006 20:46 
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Thucydide
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Citer :
A ma connaissance quand les Portugais sont arrivés l'écriture n'était pas utilisée dans le royaume du Kongo.
Je vous signale que le pportugais n'est pas une écriture mais une langue. Si vous m'aviez parlé de l'alphabet latin comme vecteur de communication, ça aurait pu tenir debout mais là, ce n'est pas le cas.
Citer :
Une couche bien infime de la population vu qu'il n'existait pas d'écriture avant (à ma connaissance).

Citer :
Pour ne rester que sur le XVè siècle, les Portugais furent bien accueillis par le roi du Kongo, le mani-Kongo. Celui-ci se convertit au catholicisme et le Portugais devient une langue largement utilisée auprès du mani-Kongo (et pas dans tout le royaume).
Citer :
Pour en revenir au sujet initial, il n'y a pas à ma connaissance d'écriture ancienne (soit qui remonte avant la venue du Christ) ni en Afrique de l'Ouest, ni en Afrique centrale ni en Afrique australe. Les seules écritures anciennes que l'on trouve en Afrique se trouvent le long du Nil.


Pour que votre dernière proposition soit correcte elle aurait du être "... Les seules écritures datées précisément à l'heure actuelle que l'on trouve en Afrique se trouvent le long du Nil."

Donc, si je comprends bien votre précédente intervention était purement spéculative? Si l'on veut paraphraser: "je n'en sais rien, j'en ai toujours entendu parler comme ça".

Maintenant que vous avez en fait admis que vous n'avez pas d'information quelconque sur la question, nous pouvons passer à autre chose.

Ma prochaine intervention concernera la présentation des classes de lettrés, les cadres de leur formation et de leur pratique de l'écrit. Ce que je vais présenter ici fait partie intégrante de l'historiographie Kongo et est documenté sur place pour ceux qui connaissent la langue Kongo, les sites étant toujours accessibles de nos jours il est possible à tous d'aller vérifier sur place ce que je vais avancer.

Discuter de vos doutes ne mènera nulle part, mon seul but était qu'il soit clair dès le départ entre nous tous que vous ne faites qu'exprimer un doute et pas une position consolidée par des connaissances précises. Cet élément nous étant fourni de votre propre aveu, nous pouvons avancer.

Je reviens bientôt, cette partie ci étant close, nous allons plutôt que critiquer des doutes, présenter des preuves positives et les cadres d'utilisation de cette écriture Kongo dont la dernière forme fut adaptée en 1921 par S. Kimbangu sous forme d'une graphie de la clandestinité.

Si dans l'entre-temps, quelqu'un a des informations pertinentes à produire, cela ne fera qu'enrichir la discussion.


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Message Publié : 02 Fév 2006 21:37 
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Tuti dia Tiya a écrit :
Citer :
A ma connaissance quand les Portugais sont arrivés l'écriture n'était pas utilisée dans le royaume du Kongo.
Je vous signale que le pportugais n'est pas une écriture mais une langue.

Le portugais est une langue qui se parle ....et qui s'écrit.

Pour le reste vous venez d'éveiller ma curiosité. Je ne savais pas qu'il existait une écriture ancienne au Kongo antérieure à la venue du Christ.

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Message Publié : 02 Fév 2006 22:10 
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duduche19 a écrit :
Tuti dia Tiya a écrit :
Citer :
A ma connaissance quand les Portugais sont arrivés l'écriture n'était pas utilisée dans le royaume du Kongo.
Je vous signale que le pportugais n'est pas une écriture mais une langue.

Le portugais est une langue qui se parle ....et qui s'écrit.

Pour le reste vous venez d'éveiller ma curiosité. Je ne savais pas qu'il existait une écriture ancienne au Kongo antérieure à la venue du Christ.
Je n'ai pas parlé de la venue du Christ, j'ai bien précisé que le problème de datation précise se posait. J'ai parlé d'écritures précoloniales donc sauf à supposer que le Christ soit venu coloniser l'Afrique (ce qui peut se tenir d'un certain point de vue, mais je doute que ce soit ce que vous voulez dire), votre réponse n'a aucune pertinence.

Enfin, vous avez parle du portugais comme d'une écriture en soi, je vous cite:

Citer :
L'écriture est une forme de communication. Le Portugais a été utilisé comme tel.
C'est bien ce que cela veut dire, sauf erreur. Et donc le portugais n'a pas été utilisé comme au même titre qu'une écriture.

Les pratiques d'écritures comme celles de la dot, de la succession, de l'initiation, la levée des impôts, de certains rites et bien d'autres (les plus courantes et répandues) ne se faisaient pas en portugais à moins que vous n'ayez un élément là-dessus?

Cher duduche19, vous me donnez l'impression de vous sentir obligé de contredire systématiquement même sans avoir d'élément à opposer. Ce genre d'attitude n'est pas très digne et je vous prierais de vous contenir afin de permettre un bon déroulement de cette discussion particulièrement intéressante.

merci.


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