Zunkir a écrit :
muana kongo a écrit :
t3 km.t. Votre traduction de Kmt produirait "la terre de la terre noire"...
Or, il s'agit littéralement du "domaine de la nation des noirs". Dans le détail:
Avez-vous des exemples d'ocurrence de l'expression
t3 n km.t dans des inscriptions d'époques ?
J'avais généralement vu que ce pays s'appelait
km.t tout court. D'ailleurs si c'est effectivement la "Terre des Noirs", il faudrait un déterminatif de personne après km.t - voire un pluriel-, non ?
pour la graphie, je vais voir s'il y a un lien où vous pourrez la lire de vous-même contextualisée, sinon le lien plus bas avec références.
Concernant, le nom km t, je vous renvoie à mon message précédent et précise s'il le faut:
- km.t est tout d'abord féminin (le t indique le féminin), et ce terme est composé du verbe "être noir" (km) et du déterminatif la cité (qui est aussi un pluriel cf plus haut) et non la terre (la terre étant désignée par un masculin: la divinité Geb, symbolisant le territoire géographique).
En outre si l'on veut comparer avec les cas où les égyptiens ont voulu désigner spécifiquement la terre/le territoire, on a les exemples de:
"ta hedj": la terre (territoire) blanc/he
Le déterminatif employé dans ce cas là est:
le territoire (masculin).
Un article reprenant les grandes lignes des travaux d'Etilé et M. Bilolo ainsi que Rainer Hanning et Budge est disponible ici:
http://www.africamaat.com/article.php3? ... le=254#nb1
ref du site:
Théophile OBENGA, La philosophie africaine de la péroide pharaonique 2780-330 avant notre ère, L’Harmattan, 1990, pages 80 et 86
Rainer Hanning, Grobes Handwörterbuch Ägyptisch-Deutsch, Philipp vob Zaben, 1995, page 883
Rainer Hanning, Grobes Handwörterbuch Ägyptisch-Deutsch, Philipp vob Zaben, 1995, page 914
E.A. Wallis Budge, An Egyptian Hieroglyphic Dictionary, volume II, page 1051
P. Grandet et B. Mathieu, Cours d’Egyptien hiérioglyphique, Khéops 1997, liste des signes, O1, page 696
Intervention du Pr Bilolo lors de la journée ANKH’2000, résumé disponible dans la revue Ankh n°8/9,1999-2000, page 19
Pour l’Arabe "bilad es-Sudan" voir Théophile OBENGA, La philosophie africaine de la péroide pharaonique 2780-330 avant notre ère, L’Harmattan, 1990, pages 239
Pour l’Hébreu "Pays de Kam" voir la Bible de Jérusalem, les Psaumes : ps 105/23 et ps 105/27
Voir J. F. Champollion, grammaire égyptienne, Solin actes sud, 1997, page 152, note 2
Voir C.A. Diop, Nations Nègres et Culture, Présence Africaine, 1979, troisième édition, tome I, page 46 et note 2 de la même page