Le passage de la Loire en octobre 1793 par les armées catholiques et royales et une partie de la population vendéenne conté par Mme de Donnissan (la mère de la marquise de La Rochejaquelein) et rapporté par Crétineau-Joly (Histoire de la Vendée militaire) :
"Il est impossible qu'on puisse se figurer le passage de la Loire, sans se rappeler celui de la mer Rouge. Le miracle a été moins apparent, mais non moins surprenant."

A ce sujet, Napoléon aurait dit :
"Mes ingénieurs sont d'habiles gens ; mais les Vendéens, à Saint-Florent, furent des sylphes."

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Cette histoire de la croix dans le ciel est à prendre avec des pincettes. Il est tentant pour Eusèbe de Césarée de faire de la conversion de Constantin un acte dicté par Dieu directement, alors qu'il peut y avoir des dizaines d'autres explications, plus logiques.


De même ici. Si je ne remet pas forcément en cause la bonne foi de Clovis dans cette conversion, je n'y vois pour ma part rien de miraculeux. Cette conversion lui apporte en effet un immense soutien de la part des évêques de Gaule, ravis de soutenir un roi chrétien face à tous les ariens du coin (Burgondes, Wisigoths, etc...).

Par "miracle", je pense qu'il faut entendre, comme le dit Jerôme plus haut (et même si je ne suis pas d'accord avec ses exemple ), "des événements non seulement imprévus mais aussi imprévisibles car hautement improbables". Or la conversion de Clovis et la soit disant apparition du signe dans le ciel avant Milvius sont explicable.

Dans un monde superstitieux et non scientifique comme l'était celui de la Rome antique, la croix dans le ciel apparue lors de la bataille du pont de Milvius était imprévisible et inexplicable, sauf par un miracle. A postériori, on peut certes expliquer les miracles mais c'est un anachronisme : la conversion de l'empereur n'ayant été précédée d'aucun signe de "virage politique" ou religieux, ce fut bien un miracle pour ses contemporains chrétiens. Et les conséquences en furent inouïes.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Sauf que ce qui est explicable aujourd'hui ce n'est pas qu'une croix soit apparue dans le ciel (ce dont on est absolument pas certain) mais qu'Eusèbe écrive qu'une croix est apparue dans le ciel.
Cette histoire de croix expliquant la conversion n'est peut-être qu'une invention ou une extrapolation, de même que l'histoire de Jésus lui apparaissant en rêve la veille de la bataille. Constantin ne s'est sans doute pas converti pour ça, mais parce qu'il était sincèrement croyant.
Rien d'illogique ou d'anachronique là dedans. Ce n'est, selon moi, pas un "miracle". C'est un acte qui a certes eu d'énormes répercussions, mais un acte tout à fait compréhensible, même pour les hommes de l'époque.
Qu'ils aient ensuite tenté de l'expliquer, pour des raisons évidentes de communication, par l'action divine est autre chose.

Les rayons lumineux, sortant des nuages et se croisant dans une atmosphère humide ou au crépuscule, sont des phénomènes météorologico-optiques rares mais photographiés et répertoriés aujourd'hui.

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Oui et les hommes de ce temps n'en avaient jamais vu jusque là
Non, clairement, c'est de la communication.

Pour ma part,j'ai pu observer, un jour d'éclipse partielle entre 12 et 13 heures avant le changement giscardien donc alors que le soleil était proche du Zénith au début de l'été et dans une atmosphère légèrement brumeuse, la lumière former une croix celtique pendant environ 1/2 heure ........Franchement,ça laisse une impression étrange,même si ma formation scientifique me disait que c'était un phénomène de difraction

La communication à cette époque... Au mieux, c'est du mysticisme de masse; au pire, l'exploitation de la crédulité populaire. Toute l'armée était là.

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Léon Tolstoï.

En fait, tout dépend du sens qu'on veut donner au mot "miracle". Si on considère qu'il s'agit d'un événement totalement inexplicable par les lois naturelles, on trouvera presque toujours un jour ou l'autre une explication quelconque démontrant par là que "ce n'est pas un miracle".

Je me souviens d'un livre grand public des années '50 ayant connu un certain succès (de mémoire quelque chose comme "La bible arrachée aux sables") qui essayait de démontrer que les phénomènes décrits dans la bible étaient plausibles et explicables sans contredire nos connaissances scientifiques. Par exemple pour l'épisode de la traversée de la mer rouge c'était explicable dans des zônes vers le sud où il y avait une très faible hauteur d'eau à certaines époques et où des vents violents pouvaient brutalement chasser les eaux et permettre momentanément une traversée "à sec".

Ok, mais ne faut-il pas alors considérer que le miracle ne soit pas le phénomène (très rare mais plausible) en lui même, mais qu'il se produise au moment opportun où les hébreux (poursuivis par les egyptiens) eurent besoin de traverser ? On pourrait presque évoquer un phénomène de synchronicité (au sens que lui a donné Jung).

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"On peut classer les gens en trois catégories (ceux qui savent compter et ceux qui ne savent pas compter)."

L'intervention de Gérard me semble très pertinente.

Il me semble que certains phénomènes non pas impossibles mais rares et qui se produisent au bon moment étaient vus dans l'antiquité comme miraculeux. Je crois par exemple que Marc Aurele à attribue une de ses victoires au " miracle de la pluie" attribué à Jupiter. Pourtant la pluie n'est pas un phénomène surnaturel en lui même. L'action du dieu venait que cette pluie était arrivée au bon moment !

Absolument.

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Léon Tolstoï.

On a évoqué plus haut le Retour de l'Aigle. A ce sujet (ici l'arrivée aux Tuileries), Thiébault, dans ses Mémoires, a usé de mots à faire grincer les dents de bon nombre de vieux Grognards peu sensibles aux capucinades :
"Napoléon reparut. L'explosion fut subite, irrésistible. Je crus assister à la résurrection du Christ; de fait, après un rôle surnaturel, après des malheurs dans l'affliction desquels le ciel semblait intervenu, le miracle de son retour achevait de faire de cet homme un être plus qu'humain."

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)