Pour rebondir sur un sujet concernant l'évolution de la civilisation de l'ile de Paques, quel degré de véracité peut-on accorder à l'idée que les civilisations déclinent en partie à cause d'un déclin de leurs ressources naturelles ?

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"Ce n'est que lorsque l'Histoire est close que l'on sait de quoi elle était faite; d'une succession d'erreurs". Philippe Muray

Un tres haut degré de véracité...
En fait il y a tellement d'exemples que je ne sais pas trop comment ni par ou commencer (desertification dans les zones aride/semi aride, surpaturage, empoisonnement au plomb...)

Toutes les civilisations qui déclinent ne le font pas forcément pas détérioration de leur environnement mais il est clair qu'une civilisation qui a son environnement qui se dégrade a de grands risques d'être sévèrement perturbée...

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Skipp

Pour l'île de Pâques, déclin de l'environnement et déclin de la civilisation sont particulièrement liés justement parce que c'est une île (pas ou peu de ressources nouvelles, moins de possibilité de déplacement des populations).

Le lien entre les deux formes de déclin semble moins net sur le continent, beaucoup de peuples ayant migré pour s'installer ailleurs et exploiter de nouvelles ressources lorsque leur civilisation a été mise en danger par les aléas climatiques.

Pour l'île de Paques, j'ai lu un article récemment sur Science & Avenir. Il y était écrit que ce n'est peut être pas les hommes qui ont eux même fait disparaître les arbres mais plus probablement les rats qu'ils avaient amenés sur l'île avec eux. Ces rats se seraient nourris des graines des arbres ce qui a empêché tout renouvellement de la forêt. Cette info provient à l'origine d'un article de Terry HUNT (Université de Hawaï) et Carl LIPO (Unité de Californie) paru dans le magazine Antiquity.

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Skipp

Pour l'intoxiation au plomb vous pensiez à la chûte de l'Empire Romain ou à une autre civilisation ? S'il s'agit de Rome je pensais que la responsabilité du saturnisme avait depuis longtemps été réfuté (ce qui parait assez évident d'ailleurs...).

Amicalement
Crillon

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"Vingo, vinco ... e riparti !"
Gabrielle d'Annunzio, en 1920, non loin de Fiume...

Ce qui revient au même car l'introduction du rat est un fait humain.


L'insularité a aussi protégé cette population d'une invasion, si bien que la cause environnementale n'a pas été "masquée". Une population affaiblie par la dégradation (par elle-même) de son environnement, habituellement, a de grandes chances d'être subjuguée par une autre, ce qui peut faire reléguer la cause environnementale au second plan.

Cependant, dans l'ensemble les populations anciennes (antiques, médiévales) n'avaient pas forcément les moyens techniques de surexploiter, d'une façon ou d'une autre, les ressources naturelles, au point de les détruire à une échelle suffisante pour être menacées elles-mêmes. Par contre, il y a des cas de ports envasés suite au surpâturage des collines alentour, par exemple.
On risque fort de se trouver avec des cas où une exploitation peu avisée des ressources fragilise une population et la rend plus vulnérable à un gros aléa naturel, par exemple; mais il sera très difficile de l'identifier. [/img]

Nous sommes d'accord... C'était juste une précision pour dire que ce n'est pas la seule exploitation de la forêt par les hommes qui a causé cette disparition mais surtout la prolifération des rats, introduits par l'Homme, qui ont trouvés dans ces arbes une source de nourriture facile d'accès... Les archéologues ont ainsi retrouvés une grande quantité de rats dans les restes de reliefs des pascuans, beaucoup plus que de poissons ou d'oiseaux...

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Skipp