Citer :
Et si c'était faux ?
Et si c'était vrai ?
En fait, ce n'était pas une provocation, pas du tout : ce genre de question (Et si c'était faux ?) est le signe d'une époque, où tout ce qu'on sait du passé (avec bien sûr les lacunes, les incertitudes connues) serait remis en cause, renommé "histoire officielle". Et tous ces "historiens amateurs" seraient les magiciens découvreurs d'une "autre" vérité. Ce ne serait pas très grave, si, en même temps, le présent n'était pas plein de certitudes imbéciles.
Ma philosophie est exactement l'inverse de ça : de l'histoire, accepter ce qui est connu comme des faits, et faire avec. Faire aussi avec les doutes, les approximations, les incertitudes, et ne pas chercher à découvrir ce qui est probablement à jamais caché. Ces incertitudes sont, par elles-même, des faits historiques, et nous sommes ici pour en discuter. Les nombreuses manipulations connues sont elles aussi des faits historiques. Les manipulations inconnues n'existent pas, par définition.
Et en même temps,
douter, faire du doute la seule règle importante, même, pour tout ce qui est du
présent, des idées, des vérités politiques, économiques, qu'on nous dit "aussi vraies que la loi de la pesanteur" (entendu hier à la radio, au sujet de l'économie capitaliste). Douter surtout de l'information portée par des médias vivant de publicité (par définition mensongère, la pub), et particulièrement du média Internet.
Car si le passé est
lisible, le présent ne l'est pas (je laisse la lecture du futur aux farfelus)
Claude Nougaro a écrit :
Avec ma belle amie quand nous dansons ensemble
Est-ce nous qui dansons ou la terre qui tremble?
Si ce n'est pas du doute ...
Alors, oui, la comparaison avec Prévert me flatte, car Prévert, on peut le lire comme une gentille provocation, mais c'est bien plus philosophique !