Le texte actuel de la Brabançonne, hymne national belge, est l'oeuvre de Charles Rogier en 1860.
Les premières paroles étaient de Louis-Alexandre Dechet dit Jenneval.
Il en composa 3 versions, adaptées à mesure de l'évolution des évènements.
Assez hostiles à la famille d'Orange, j'en ai quelques extraits.
Pourriez-vous, si vous savez, m'aider à avoir les textes complets, dans leur ordre de composition.
Merci

Je suis belge et Bruxellois, voilà le texte complet et ce que j'en sais:

La musique de l'hymne belge fut composée par F. Van Campenhout mais je sais pas quand.
Le texte original est de M. Jenneval mais comme il était trop agressif envers les hollandais, il fut remplacé par le texte de CH. Rogier en 1860. Et depuis 1926, seul la 4e strophe est autorisée dans les cérémonies officièles.

Voici le texte :

1.
Après de siècles d'esclavage,
le belge, sortant du tombeau,
a reconquis par son courage
son nom, ses droits et son drapeau.
Et ta main souveraine et fière,
peuple désormais indompté,
grava sur ta vieille banière :
Le Roi, la Loi, la Liberté.

2.
Marche de ton pas énergique,
marche de progrès en progrès.
Dieu qui protège la Belgique
sourit à tes mâles succès.
Travaillons, notre labeur donne
a nos champs la fécondité
et la splendeur des arts couronne
Le Roi, la Loi, la Liberté.

3.
Ouvrons nos rangs à l'ancien frère
de nous trop longtemps désunis
Belges, Bataves plus de guerre
Les peuples libres sont nos amis.
A jamais resserrons ensemble
le liens de la fraternité,
et qu'un même cri nous rassemble
Le Roi, la Loi, la Liberté.

4. (le couplet qu'on chante généralement)
O Belgique, ô mère chérie,
à toi nos coeurs, à toi nos bras.
A toi notre sang, ô patrie
nous le jurons tous tu vivras.
Tu vivras toujours grande et belle,
et ton invincible unité
aura pour devise immortelle
Le Roi, la Loi, la Liberté.


Et juste pour le plaisir, quelques complets originaux de M. Jenneval :

Qui l'aurait cru? De l'arbitraire
Consacrant les affreux projets,
sur nous de l'aigrain militaire
un prince a lancé ses boulets.
C'en est fait! Oui, Belges tout change
Avec Nassau plus d'indigne traîté
Au sang belge a noyé l'orange
sous l'arbre de la liberté.

Trop généreuse en sa colère,
la Belgique, vengeant ses droits,
d'un roi qu'elle appelait son père,
n'implorait que de justes lois.
Mais lui, dans sa fureur étrange,
par le canon que son fils a pointé,
la mitraille a brisé l'orange
sur l'arbre de la liberté


Orange Nassau étant bien entendu la famille royale des pays-bas, je comprends que ces passages n'était pas assez diplomatique.

J'espère avoir répondu à tes attentes

Merci, je n'avais pas encore la deuxième strophe.

Autre partie des paroles de Jenneval :

Pays d’honneur                                                                             
O Belgique , ô patrie
Pour t’aimer tous nos cœurs sont unis
A toi nos bras , nos efforts et notre vie
C’est ton nom qu’on chante et qu’on bénit
 
Tu vivras toujours fière et belle
Plus grande en ta forte unité
Gardons pour devise immortelle
« Le roi , la loi , la liberté
Le roi , la loi , la liberté
Le roi , la loi , la liberté »


Ce que je recherche, ce sont les 3 versions historiques, dans ler bon ordre, de ces paroles.

Pour la musique de la Brabançonne, elle fut écrite pendant les journées de septembre par François VAN CAMPENHOUT. François Van Campenhout était à la fois un chanteur,  compositeur et écrivain. Il voyageait énormément, plusieurs de ses ballets et de ses chants avaient été présentés au théâtre de Bruxelles  . C’était un homme d’esprit. La partition primitive a également été modifiée, afin de l'adapter aux paroles de Charles Rogier.

La première exécution publique de l'hymne national belge a eu lieu, au théâtre de la Monnaie, le 12 septembre 1830 , durant l’entracte , la brabançonne fit son entrée dans le monde et fut également celui de la révolution Belge. Un des comédiens ordinaires du spectacle chanta cet hymne , il s’appelait Lafeuillade et s’était fait connaître en tant que « Ténor » .Lafeuillade ne fit que chanter l’hymne.
Un soir, après les chaudes journées de septembre 1830, quelques jeunes gens entrent dans le café de "l'Aigle d'or", rue de la Fourche à Bruxelles. On offre aux jeunes patriotes le salon du premier pour se reposer. C'est au milieu des paroles généreuses, des rires et des refrains de ces jeunes soldats de la liberté que l'un deux, un certain Jenneval, se met à réciter les vers d'un texte, qu'il avait composé et qui traduit les aspirations des révolutionnaires à ce moment-là.
C'est ainsi que l'on raconte la naissance de l'hymne national belge en 1830.
Si l'anecdote n'a peut-être pas de valeur historique, il est cependant certain que la première Brabançonne fut écrite par Louis-Alexandre Dechet, mieux connu sous le nom de JENNEVAL. Acteur au théâtre de la Monnaie à Bruxelles ( La Monnaie a joué un rôle symbolique important dans la révolution belge; c'est en effet l'air Amour sacré de la patrie, rends-nous l'audace et la fierté qui, lors d'une représentation sur la scène de ce théâtre, le 25 août 1830, de la Muette de Portici, a été l'étincelle des émeutes qui en donnèrent le signal). Jenneval s'engagea dans l'armée révolutionnaire et fut tué au combat, près de Lierre, le 18 (ou 24) octobre 1830.

Qui l’aurait cru ?...De l’arbitraire
Consacrant les affreux projets,
Sur nous de l’airain militaire
Un Prince a lancé les boulets.
C’en est fait ! Oui, Belges tout change
Avec Nassau plus d’indigne traité
La mitraille a brisé l’Orange
Sur l’arbre de la liberté.

Trop généreuse en sa colère,
La Belgique vengeant ses droits
D’un Roi qu’elle appelait son père
N’implorait que de justes lois.
Mais lui dans sa fureur étrange,
Par le canon que son fils a pointé,
Au sang belge a noyé l’Orange
Sous l’arbre de la liberté !

Fiers Brabançons, peuple de braves
Qu’on voit combattre sans fléchir,
Du sceptre honteux des bâtards,
Ses balles sauront s’affranchir.
Sur Bruxelles, aux pieds de l’Archange,
Son saint Drapeau pour jamais est planté.
Et, fier de servir sans l’orange,
Croît l’arbre de la liberté

Et vous, objets de nobles larmes,
Braves, morts au feu des canons,
Avant que la patrie en armes,
Ait pu connaître au moins vos noms.
Sous l’humble terre où l’on vous range,
Dormez, martyrs, bataillon indompté.
Dormez en paix, loin de l’orange
Sous l’arbre de la liberté.

[/img]

Le texte de la brabançonne de genneval que j'ai mis dans ce forum, en tant qu'invité est la transcription d'un fac similé dont j'ai une copie en "jpg"
Or je ne connais pas la procédure pour l'envoyer sur le forum.
Merci de me renseigner éventuellement

PS La signature sous le texte : C RODENBACH pr Genneval