Aspasia a écrit :
Dans l'ensemble, il faut avouer que les historiens se sont pour le moment assez peu emparés de l'outil informatique. Oh, bien sûr, nous utilisons tous google books, des pdfs, persée, etc.
Cependant l'utilisation des bases de données - par exemple - dépasse très rarement le stade d'une recherche facilité par une rapidité accrue... alors qu'elles pourraient profondément transformer notre perception du passé.
La réflexion sur ce blocage est sans doute un point intéressant (mais je suis sûr que certains ne seront pas d'accord pour l'admettre comme point de départ). Discutons ?!
Dans les raisons du blocage il y a :
- l'âge : mais c'est très variable. Pour certains, de 45 ans, c'est le bout du monde que de se servir d'un logiciel de présentation diapo (type Power Point ou l'équivalent gratuit d'Open Office) tandis que d'autres maîtrisent les bases de données)
- le manque de formation et d'initiation aux facilités que cela procure. Des collègues découvraient que stocker TOUTES ses données sous forme informatisée n'empêchait aucunement de s'y retrouver
- la qualité du matériel. Je connais des thésards qui impriment leurs clichés photo pour les lire, et ne les conservent pas sous forme numérique
- la prédominance des plus regrettables des logiciels dépendant de Windows, très coûteux et assez limités, au final quand on compare avec les solutions libres...
Pour ceux qui ne connaîtrez pas, vous trouverez pas mal de choses intéressantes sur la revue en ligne "Le médiéviste et l'ordinateur". Hélas des tentatives similaires en histoire moderne ont avorté il y a maintenant un paquet d'années. Et toujours pas de thèse sur la question des relations entre les historiens et l'informatique... (il y en a eu une de commencée du côté de Toulouse je crois, jamais terminée)