Mécène a écrit :
L'historien ne sera-t-il pas amené à avoir moins de connaissances mais plus de méthode ?
Peut-être aussi que l'on ne pourra, comme aujourd'hui, être historien sans un tas de connaissances. Reste à voir.
A bien y regarder, je pense que le facteur essentiel qui tend à voir la culture historique des historiens (!) décroître est déjà arrivé, et il s'agit de l'incroyable spécialisation à laquelle ils sont aujourd'hui confrontés. A mesure que l'histoire se complexifie (et l'on ne va pas s'en plaindre !), que l'on prend conscience de la foule d'enseignements que peuvent livrer des sources, découvertes récemment ou connues depuis longtemps, il est de moins en moins possible de multiplier les domaines de compétence. L'érudition classique ne suffit plus à la recherche.
A contrario, le fait de rendre plus accessibles les connaissances, par un accès en ligne par exemple, aide à les diffuser à nouveau par la suite, à les inclure dans de nouvelles études imprimées. Je ne sais pas si l'on retiendra moins, ni même si l'on aura plus de choses à dire, mais enfin on pourra les dire un peu plus rapidement et aisément. L'histoire ayant ce défaut d'être affreusement chronophage, ce sera toujours ça de gagné.
A propos merci calame pour l'info sur la présence en ligne des collections du Louvre, notamment. J'ignorais et c'est bien pratique !