Bien peu. Et ce ne sont pas les cours d'informatique dispensés à l'université dans les cursus d'histoire, pour l'expérience que j'en ai eu du moins, qui risquent de changer cet état de fait. Personnellement j'en suis bien incapable.
Aspasia a écrit :
Cependant l'utilisation des bases de données - par exemple - dépasse très rarement le stade d'une recherche facilité par une rapidité accrue... alors qu'elles pourraient profondément transformer notre perception du passé.
Je suis d'accord. Il faut toutefois reconnaître que les bases de données disponibles aujourd'hui ne suffisent pas encore à ce type d'ambitions : parcellaires, fragmentées, pas toujours complémentaires entre elles, mises en place suivant la bonne volonté (ou non) des institutions concernées, et surtout souvent payantes ou d'accès restreint. Je dois annoncer avec tristesse à ceux qui l'ignoreraient que l'accès à JSTOR, par exemple, n'est pas permis dans de nombreuses facs de province.
Prenez l'exemple de la BNF : si vous voulez obtenir la reproduction d'un article ou d'une partie d'ouvrage, même en demandant qu'elle vous soit transmise numériquement, vous devez attendre que vous soient envoyés par la Poste, sous quinze jours, un devis et les références nécessaires. Au final, on préfère faire le déplacement (et à Tolbiac, cela relève de la gageure...).
En somme, à partir du moment où des bases de données suffisamment complètes et interconnectées seront en ligne, où elles afficheront systématiquement des clichés en haute définition et sous plusieurs angles de leurs collections, leur usage par le monde universitaire pourra réellement s'étendre. Mais cela va demander du temps, de la volonté et pire, des sous.