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« à la place de Grève, et sur un échafaud qui y sera dressé, tenaillé aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite tenant en icelle le couteau dont il a commis le dit régicide, brûlée au feu de soufre, et sur les endroits où il sera tenaillé, jeté du plomb fondu, de l’huile bouillante, de la poix résine brûlante, de la cire et soufre fondus et ensuite son corps tiré et démembré à quatre chevaux et ses membres et corps consumés au feu, réduits en cendres et ses cendres jetées au vent »
Quizz histoire de la torture! J'ai ! J'ai! François Damiens le 2 mars 1757 (Pièces originales et procédures du procès fait à Robert-François Damiens,1757, t. III, p. 372-374) , ouverture du
Surveiller et punir de Foucault.
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a été bafoué par les Français révolutionnaires qui ont fait couler le sang de leur propre roi. Un roi ne doit pas être tué de la même façon que les communs des mortels exécutés pour crime odieux. C'est mon opinion personnel, et je ne suis pas intégriste catholique pour autant.
Oui je comprends votre point de vue. Vous n'êtes pas seul, quantité de personnes (et même des professeurs) pensent (
dites moi si je me trompe) comme vous: rejet de la Révolution, recherche de la grandeur de la France chez les rois, etc. Là où je ne suis plus le raisonnement c'est après 1715. Il me semble bien que meurt en même temps que le
Vieux-roi quelque chose de supérieur: une sacralité que n'arriveront pas / ne voudront pas (à) garder Louis XV et XVI.
De ce fait je m'interroge:
- On pourrait en effet avoir la nostalgie de ce qu'on a pu appeler la
grandeur (militaire, culturelle, politique...) de la France avec l'accomplissement louis-quatorzien de l’État (j'ai moi-même quelques sympathies pour ce roi, façon Bluche). Mais il me semble bien que ses successeurs sont biens palots par rapport au "roi du monde". Reste la famille, la dynastie, etc.
- Cela m'amène à ce second point: rejeter la Révolution c'est aussi rejeter forcément la République. Si elle est bien antérieure à la mort du roi, on ne peut pas dire qu'elle s'arrête après le couperet.
Personnellement, j'accepte toute notre histoire, roi ou sans roi. S'il m'est encore difficile de digérer Azincourt ou Waterloo (il faut bien dire que mes voyages réguliers en Angleterre remuent le couteau dans la plaie), cela se situe 1. sur le plan militaire 2. davantage sur du chambrage / provocation de la part des amis de Wellington.
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et pour les instants d'avant, il y a une scène insoutenable vue il y a 40 ans dans un docu où on filmait un condamné américain avant sa mort...
Oui. Il faut aussi ne pas oublier en France cette étonnante affaire du "pull-over rouge" (affaire Ranucci).