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Message Publié : 01 Fév 2012 9:32 
A titre informatif et surtout sans prendre parti, Daniel Cohn-Bendit vient d'accuser le gouvernement hongrois "d’aller dans la direction de MM. Castro et Chavez, et de tous les gouvernements totalitaires de la planète que nous combattons ensemble...".

Juste pour rappeler que l'adjectif "totalitaire" s'est de toute façon, à tort ou à raison, échappé du cadre initial.


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Message Publié : 01 Fév 2012 11:18 
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Oui, enfin bon, il me semble que reprendre des propos de politiques qui mélangent sans arrêt les notions de "fascisme", de "totalitarisme" ou encore de "nazisme" et de "communisme" dans la perspective de donner une grille de lecture compréhensible par le plus grand nombre ne soit pas des plus indiqué. :wink:

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Message Publié : 01 Fév 2012 12:44 
Duc de Raguse a écrit :
Oui, enfin bon, il me semble que reprendre des propos de politiques qui mélangent sans arrêt les notions de "fascisme", de "totalitarisme" ou encore de "nazisme" et de "communisme" dans la perspective de donner une grille de lecture compréhensible par le plus grand nombre ne soit pas des plus indiqué. :wink:
C'était juste pour rappeler que ça part dans tous les sens (et je n'aime pas celui-là mais, bon, c'est juste moi :rool: ), peut-être aussi parce qu'on veut être trop restrictif quelque part en amont.

Cela posé, j'attends surtout d'une conception ou grille de lecture qu'elle permette de discerner les germes du totalitarisme ne serait-ce que dans Mein Kampf.

A ce propos, il y a quand même quelqu'un qui avait prévu assez justement ce qu'allait donner le système de Marx, et ce quoi qu'on puisse penser par ailleurs de son propre système qui vaut ce qu'il vaut. Je trouve même qu'il n'était pas loin d'une définition du totalitarisme. Il s'agit de Mikhaïl Bakounine : http://bouquinsblog.blog4ever.com/blog/lire-article-325165-2940694-etatisme_et_anarchie__mikhail_bakounine_.html


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Message Publié : 01 Fév 2012 18:03 
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C'était juste pour rappeler que ça part dans tous les sens (et je n'aime pas celui-là mais, bon, c'est juste moi ), peut-être aussi parce qu'on veut être trop restrictif quelque part en amont.

Justement, un concept en Histoire s'il peut être placé ainsi à toutes les sauces (dans la bouche de nos contemporains) perd sa valeur. Donc, il semble bien qu'il faille être un peu restrictif pour que ce qualificatif ne soit pas utilisé à tous les vents.
Ne pensez-vous pas ?

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Message Publié : 01 Fév 2012 18:26 
Duc de Raguse a écrit :
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C'était juste pour rappeler que ça part dans tous les sens (et je n'aime pas celui-là mais, bon, c'est juste moi ), peut-être aussi parce qu'on veut être trop restrictif quelque part en amont.

Justement, un concept en Histoire s'il peut être placé ainsi à toutes les sauces (dans la bouche de nos contemporains) perd sa valeur. Donc, il semble bien qu'il faille être un peu restrictif pour que ce qualificatif ne soit pas utilisé à tous les vents.
Ne pensez-vous pas ?
Disons que j'aspire à un juste milieu entre le n'importe quoi (dont j'ai aussi voulu donner un exemple concret) et une vision trop restrictive, une quasi-singularité, celle qu'Hannah a lancée puis abandonnée, qui ne permet à mon sens pas grand-chose.


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Message Publié : 01 Fév 2012 18:37 
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Jean R a écrit :
Duc de Raguse a écrit :
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C'était juste pour rappeler que ça part dans tous les sens (et je n'aime pas celui-là mais, bon, c'est juste moi ), peut-être aussi parce qu'on veut être trop restrictif quelque part en amont.

Justement, un concept en Histoire s'il peut être placé ainsi à toutes les sauces (dans la bouche de nos contemporains) perd sa valeur. Donc, il semble bien qu'il faille être un peu restrictif pour que ce qualificatif ne soit pas utilisé à tous les vents.
Ne pensez-vous pas ?
Disons que j'aspire à un juste milieu entre le n'importe quoi (dont j'ai aussi voulu donner un exemple concret) et une vision trop restrictive, une quasi-singularité, celle qu'Hannah a lancée puis abandonnée, qui ne permet à mon sens pas grand-chose.


Dans toute les sciences on a ce problème entre des mots qui définissent strictement un concept et la définition de ces mots une fois que les médias et le public en ont pris possession. C'est même la raison pour laquelle certaines thèses renvoient à un glossaire ou créent des mots nouveaux. Ces mots nouveaux sont souvent pour revenir à une définition stricte et ne plus utiliser un terme qui est devenu trop éloigné entre l'utilisation "savante" et l'utilisation "populaire". Et puis ... ces mots nouveaux se font aussi accaparés par le public et leur sens varie ... Je pense que c'est un phénomène qui existe depuis l'origine du langage.

Mais, il y a une chose de sûre, c'est qu'il est illusoire de vouloir imposer un sens médian qui pourrait satisfaire tout le monde. Soit, vous utilisez le concept originel, soit vous utilisez l'acceptation commune, mais tout autre usage fera que personne ne comprendra vraiment vos propos. Mais bon, c'est vous qui voyez.

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Message Publié : 01 Fév 2012 19:30 
Narduccio a écrit :
Mais, il y a une chose de sûre, c'est qu'il est illusoire de vouloir imposer un sens médian qui pourrait satisfaire tout le monde. Soit, vous utilisez le concept originel, soit vous utilisez l'acceptation commune, mais tout autre usage fera que personne ne comprendra vraiment vos propos. Mais bon, c'est vous qui voyez.
Le concept vraiment originel, c'est Giovanni Amendola et son "sistema totalitario", très large. Ensuite il y a Arendt première puis deuxième manière. Cela posé, si j'étais vraiment seul à soutenir ça, je me retirerais bien vite et sans histoire. Mais je sais pertinemment que ce n'est pas le cas.

Au passage, personne ne semble être allé voir mon lien sur Bakounine, que je persiste à trouver instructif...


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Message Publié : 01 Fév 2012 23:53 
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Disons que j'aspire à un juste milieu entre le n'importe quoi (dont j'ai aussi voulu donner un exemple concret) et une vision trop restrictive, une quasi-singularité, celle qu'Hannah a lancée puis abandonnée, qui ne permet à mon sens pas grand-chose.

Une notion aussi "tranchante" ne peut tolérer les demi-mesures dans ses critères de définition et un éventuel "juste-milieu". Que serait-il d'ailleurs selon vous alors, dépolitisé en réalité, si je vous suis bien ?

Je suis allé observer votre lien, qui n'est rien d'autre qu'une relecture très partielle (partiale ?) de Bakounine, comparée aux écrits marxistes. C'est un point de vue se fondant sur trois citations, qui me paraissent bien insuffisantes pour tenter d'appréhender à leur juste mesure les théories de Bakounine.

Franchement, même si elle est loin d'être parfaite - oui, bien entendu aucune société humaine n'est parvenue au stade d'un totalitarisme "maximal" (à la 1984...), je pense que personne ici ne prétendra le contraire -, la définition éclairée par Phocas ou Jefferson, voire Aponie me semble tout de même convenable. Perfectible, mais intéressante.
Je me demande tout de même si en période de guerre, où les structures étatiques, noyautées et déclinées par celles du parti unique - ce qui est paradoxal je vous l'accorde au risque d'apporter la fameuse "polycratie" - ne sont pas parvenues à flirter avec cette perfection.
L'effort de guerre nous le savons bien - voire en URSS le "communisme de guerre" pendant la guerre civile... - et la déclinaison de la "guerre totale" tend à radicaliser les interventions publiques et toucher ainsi toute la société, tous ses membres, même dans les coins les plus reculés de son territoire. Toute opposition - même modérée, voire muette - se trouve balayée et ses membres réquisitionnés afin de lutter pour la survie du groupe. Tous les moyens financiers, militaires, industriels, humains sont mis au service de la lutte des masses armées via une propagande omniprésente, orchestrée par un parti unique, surveillant tous les individus jusqu'à leur travail ou dans leur foyer et les terrorisant par une police politique et des camps de concentration, les déshumanisant encore davantage.
L'humanité des masses est niée et se retrouve cristallisée sur la personne du chef charismatique, à qui un culte sans bornes est voué. G. Le Bon théorise bien cette mutation politique majeure qui affecte les sociétés européennes au tournant du XXème siècle. Cette dernière, justement renforcée par la brutalisation des esprits du premier confilt mondial.
Si cet auteur - comme d'autres - perçoit justement cette mutation radicale, il est notable que cela choque certains contemporains, témoins de celle-ci.

Vraiment, j'éprouve de réelles difficultés à voir des "totalitarismes" avant la matrice du XXème siècle. Ce n'est pas par orthodoxie envers qui que ce soit ou à quoi que ce soit en passant, mais bien au fait que les structures étatiques antérieures n'étaient pas à même de réaliser l'once de ce qui sera fait dans l'Allemagne nazie ou l'URSS de Staline - je le répète, à un point optimal pendant les périodes de guerres internationales/civiles.

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Message Publié : 02 Fév 2012 5:52 
Duc de Raguse a écrit :
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Disons que j'aspire à un juste milieu entre le n'importe quoi (dont j'ai aussi voulu donner un exemple concret) et une vision trop restrictive, une quasi-singularité, celle qu'Hannah a lancée puis abandonnée, qui ne permet à mon sens pas grand-chose.

Une notion aussi "tranchante" ne peut tolérer les demi-mesures dans ses critères de définition et un éventuel "juste-milieu". Que serait-il d'ailleurs selon vous alors, dépolitisé en réalité, si je vous suis bien ?
Pourquoi dépolitisé ? Je ne comprends pas. Je reproche, et je ne suis pas le seul, à cette vision d'être essentialiste. Voire encore une fois le Dictionnaire de philosophie politique de chez PUF : "Nombreux sont les critiques qui, tout en reconnaissant les mérites d’une œuvre pionnière, regrettent le radicalisme d’une théorie "essentialiste", qui néglige aussi la personnalité des leaders totalitaires et la différence qui sépare leurs idéologies. De plus, ce cadre ne permet guère de rendre compte de la spécificité du génocide nazi. L’analyse hyperbolique d’Arendt paie le prix de sa témérité dans l’abstraction conceptuelle".

En outre, je ne vois pas comment elle peut traiter d'une tendance totalitaire en amont de la prise de pouvoir.

Citer :
Je suis allé observer votre lien, qui n'est rien d'autre qu'une relecture très partielle (partiale ?) de Bakounine, comparée aux écrits marxistes. C'est un point de vue se fondant sur trois citations, qui me paraissent bien insuffisantes pour tenter d'appréhender à leur juste mesure les théories de Bakounine.
Mais je n'ai pas prétendu développer les théories de Bakounine, elles valent ce qu'elles valent encore une fois (il a au moins assumé un sinistre traité rédigé par Sergueï Netchaiev) et ce n'est pas le sujet. Je remarque encore une fois qu'il y a bien mis en lumière les conséquences prévisibles d'une idéologie par trop idéaliste quand elle mise sur le pouvoir. Après, l'excès inverse (il y a des excès en tout) n'est pas forcément mieux, on crève de froid comme de chaleur.


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Message Publié : 02 Fév 2012 6:49 
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Le concept a été forgé par l'opposition catholique et libérale italienne qui voit dans ce terme une manière de disqualifier le régime de Mussolini mais qui permet aussi de rendre compte d'une réalité nouvelle. Ce n'est pas nous, ni Arendt qui avons forgé ce concept mais les observateurs de cette époque. Le terme de tyrannie ou dictature était encore employé à ce moment pour parler du Portugal de Salazar, de la Pologne de Pilsudski ou de la Turquie kémaliste, mais on recherchait un terme pour qualifier cette nouvelle forme de régime. Au pouvoir traditionnel du tyran, il faut ajouter celui d'un parti de masse qui politise le moindre espace de vie sociale. Le concept n'est pas forcément sur toutes les lèvres, mais l'ensemble des observateurs reconnaît que l'on a à faire à un nouveau type de régime.

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"Si, dans la pratique démocratique anglaise, l’opposition, selon un mot admirable, remplit un service public, dans les États totalitaires, l’opposition devient crime ", Raymond ARON.


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Message Publié : 02 Fév 2012 8:00 
Phocas a écrit :
Le concept n'est pas forcément sur toutes les lèvres, mais l'ensemble des observateurs reconnaît que l'on a à faire à un nouveau type de régime.
L'ensemble ? J'ai déjà donné plusieurs exceptions...

Cela posé, ce qui me gêne est moins la limitation dans le passé que la limitation dans le futur...


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Message Publié : 02 Fév 2012 8:11 
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Vous n'avez pas d'observateurs qui disent que ce type de régime existait déjà. Nombre d'entre eux soulignent des prémices dans l'histoire mais reconnaissent la nouveauté de ces trois régimes. Leibholz montre que ce sont les transformations du XIXème qui ont conduit à un gouvernement des masses dont le régime totalitaire est la version la plus aboutie. Eagan voit en Robespierre le prototype des dictateurs totalitaires. Pour Roger Labrousse, on retrouve chez Hobbes les conditions théoriques de l'organisation totalitaire et Rousseau une pédagogie de l'action. Bref, tous soulignent que le totalitarisme est bien un fruit de l'histoire européenne mais demeure bien un nouveau type de régime.

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Message Publié : 02 Fév 2012 8:12 
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Ce qui a surtout frappé les catholiques italiens, c'est l'embrigadement de la jeunesse. Cela heurtait de front l'autonomie des organisations de jeunesse catholiques. La notion d'une idéologie est également présente lorsque Pie XI critique l'adoration de l'Etat ("la statôlatrie"). Ce sont des éléments assez discriminants du point de vue du totalitarisme face aux autres régimes autoritaires. Le poids du PNF est plus discutable pour le cas italien. Les analyses du fascisme ont montré que, contrairement à l'Allemagne nazie et l'URSS, on a plutôt eu un phénomène de contrôle du Parti par l'Etat fasciste. A l'arrivée, cela ne change rien puisque de toute façon tout remonte au chef charismatique.
Le texte de Bakounine n'est pas probant car il s'agit de la critique anarachiste de toute forme de pouvoir. On pourrait le mettre en parallèle aux diatribes d'Emile Pouget contre la démocratie (Le Père Peinard, 1898)
Citer :
Refusons de farcir de torche-culs les tinettes électorales. [...] Elire un député, ce n'est pas choisir un représentant : c'est tout bêtement se fiche un maître sur le râble. Or, qui dit maître dit esclaves.

Tout pouvoir est une violence insupportable pour l'anarchiste nihiliste : on retrouve la même rhétorique que celle de Bakounine. Vous pourriez donc relire Pouget et y voir une critique du totalitarisme de la 3e République... Encore une fois, on risque de diluer le concept.
Enfin, il me semble que le totalitarisme est lié au XXe s parce qu'il ne pouvait éclore qu'avec des moyens de communication moderne et une administration efficace et bureaucratique. Je n'imagine pas le totalitarisme sans le cinéma, la radio, la machine à écrire et les tiroirs à fiches. On n'a pu imaginer un régime qui contrôle totalement la personne uniquement lorsque les moyens d'un tel contrôle existaient

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)


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Message Publié : 02 Fév 2012 8:23 
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Je reproche, et je ne suis pas le seul, à cette vision d'être essentialiste.

Je ne suis pas d'accord. En ébauchant la définition du totalitarisme, Arendt a sans aucun doute rapproché des régimes aux idéologie théoriques différentes. Pour autant, dans la pratique, on ne peut pas dire que les différences soient fondamentales.
Quant au reproche du génocide oublié, c'est tout simplement faux (Arendt a toujours relativisé à ce sujet) et cela en devient convenu maintenant.
En conceptualisant, on ne peut éviter quelques petits raccourcis et si on les expose en les expliquant, on ne peut être soupçonné de malhonnêteté.

Citer :
je ne vois pas comment elle peut traiter d'une tendance totalitaire en amont de la prise de pouvoir.

Elle développait les "germes", dans une explication causale. Le totalitarisme ne peut exister en pratique avant la prise du pouvoir. Et ensuite, sa mise en place peut être plus ou moins longue et dépendre du chef.

Citer :
Le concept a été forgé par l'opposition catholique et libérale italienne qui voit dans ce terme une manière de disqualifier le régime de Mussolini mais qui permet aussi de rendre compte d'une réalité nouvelle.

Oui, ce qui est étrange tout compte fait, au regard des événements. Ce régime se disloque rapidement avec les défaites, ce qui prouve bien que dans les faits en Italie, le totalitarisme n'était encore qu'à l'ordre de l'expérimentation et que les cadres traditionnels de la société italienne ont résisté.

Citer :
ce qui me gêne est moins la limitation dans le passé que la limitation dans le futur...

Pourquoi dans le futur ? L'Histoire et la prospective ont toujours fait mauvais ménage - malgré quelques travaux à ce sujet.

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Message Publié : 02 Fév 2012 8:29 
Et puis enfin, autant que je sache, pour l'histoire de France c'est toujours Robespierre qui est pointé, y compris par Arendt. On peut en discuter, mais ce n'est pas si éclaté et divergent que ça...


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