ezio-auditore a écrit :
Jean R a écrit :
... Et votre thèse bien perso à vous, c'est quoi ?
Je suis en accord avec Jean-Claude.
Jean-Claude, autant que je puisse en juger, est quelqu'un qui a commencé par m'incendier parce que j'ignorais Arendt (qu'il lisait de façon très fondamentaliste...), et puis s'est plutôt rapproché de mon point de vue quand il a vu que j'intégrais Arendt dans ma réflexion (il n'y a pas eu que ce fil). Mais c'est ennuyeux d'en parler alors qu'on ne le voit plus, sauf erreur, depuis quelque temps.
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Il faut savoir connaître ses limites et lorsque quelque chose nous dépasse, laisser plutôt que lasser.
Désolé, j'en ai autant à votre service. Je ne demande à personne ni d'être d'accord avec moi, ni de me répondre, je donne mon point de vue tant qu'on me le permet.
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Je pense qu'il n'existe pas "un" totalitarisme mais "des".
J'ai comme l'impression que vous me prêtez encore un essentialisme (platonique ?) qui est précisément ce que je conteste. Une fois de plus, je préférerais qu'on parlât de "dérive totalitaire".
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Je pense que l'on ne peut définir le/les totalitarismes tout comme on ne peut définir la/les libertés.
Je crois que dans son livre VII ou VIII Platon évoque via un échange entre Socrate et Glaucon un débordement de libertés.
"
La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force." (source bien connue). Si vous lisiez Karl Popper ou Irving Stone ils vous expliqueraient en détails que Platon donne à des mots comme "liberté" ou "justice" un sens très différent de celui, ou si vous préférez ceux, qu'on leur donne aujourd'hui (qu'on leur donnait déjà un peu en son temps), et que ses traducteurs modernes tendent à l'estomper.
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Il faudrait déjà définir la "liberté", une définition où chacun se reconnaîtrait sans avoir à retrancher et ajouter un mot. Toute entorse alors à cette définition serait peut-être un symptôme d'un totalitarisme.
Je trouve ça parfaitement utopique... et s'il faut attendre ça pour porter des jugements de valeur sur des régimes politiques...
Bon, j'ai de plus en plus l'impression que ce qui cloche, ce qui fait déraisonner des gens que je n'ai pas l'habitude de voir déraisonner, c'est cette terrible diabolisation. Au moins ici, autant que je sache, personne ne conteste à l'hitlérisme ou au stalinisme leur statut de sommets de l'horreur humaine. Mais diaboliser, ça ne s'arrête pas au constat de l'horreur. Il semble qu'on veuille, consciemment ou non, au nom de cette sacro-sainte diabolisation (si j'ose...), que ce diabolisme soit sorti toute armé de la cuisse de Satan. On en arrive à rejeter toute réflexion un tant soit peu nouvelle sur les déterminismes qui ont pu conduire à cette horreur (la part du leader et des sous-leaders, telle ou telle influence extérieure, l'aspect psychopathologique...).
Idi Amin Dada est aussi, autant que je sache, considéré comme un sommet de l'horreur humaine. On ne parle pas de totalitarisme à son sujet à ma connaissance, peut-être simplement parce que l'idéologie ne saute pas aux yeux (NB je n'ai pas approfondi son cas).