Comme grande femme, on peut citer aussi Wu Zhao, née au VIIème siècle après J.-C. en Chine, devenue concubine impériale de Taizong, puis de son fils Gaozong, dont elle va devenir, à force d'intrigues et d'assassinats, l'épouse officielle.
Fine politique, elle exerce un ascendant sur son époux et contribue au développement du bouddhisme en Chine, dont elle est une fervente adepte (elle a été moniale pendant quelques années, après la mort de Taizong, lorsque le harem a été envoyé dans un monastère. C'est Gaozong qui viendra l'en sortir pour en faire sa favorite).
Elle remet en application de système des examens de recrutement des fonctionnaires, de façon à ce que l'origine sociale des candidats ne compte pas.
Son pouvoir sur l'empereur la fache avec ses contemporains, d'autant plus qu'elle entoure son époux de conseillers qui ne sont pas issus de la plus haute noblesse.
Elle laisse pour la postérité les grands bouddhas sculptés de la grotte de Fengxian, qui sont actuellement en restauration(
http://www.tuttocina.it/Cina-tour/henan/fengxian.htm).
Mais son ambition ne s'arrête pas là. Après s'être progressivement débarrassée de ses détracteurs, elle survit à son époux et règne conjointement avec ses fils qui mourront tous les uns après les autres (de façon pas toujours très naturelle...)
Elle fonde sa propre dynastie, la dynastie Zhou et vers ses 70 ans, elle réussi à se faire nommer empereur de Chine (le titre impératrice désignant l'épouse de l'empereur. Le souverain règnant ne peut être que empereur), malgré son état de femme.
Elle meurt peu de temps après. A la faveur d'un faux testament, on la déchoit de son titre d'empereur et on restitue leurs possessions et charges à ceux qu'elle avait évincé du pouvoir.
Son nom sera, ou changé, ou éffacé des archives, et son oeuvre réduite à la part la plus despotique de son règne.
Ce n'est qu'au XXème sicèle que des recherches plus pointues ont rendu un peu plus justice à son oeuvre effective.
Pour plus de renseignements à son sujet, je ne peux malheureusement que vous communiquer une référence, le roman "
Impératrice" de Shan Sa, qui a le mérite d'être très bien documenté et magnifiquement bien écrit, mais le défaut d'ête trop favorable à Wu Zhao. Cela dit, c'est un très bon livre.
A fuir, sur le même sujet ou presque "
L'Impératrice de la soie" de José Frèches. (avis purement subjectif
)