Valaam a écrit :
Il devait donc y avoir en ville un transport de seaux et de pots quasi permanent. Sympathique !
L'ancêtre de l'un des plus grands transporteurs alsaciens a débuté vers 1850 en pratiquant la vidange des fosses et le transfert par chariots de leur contenu. Dans un second temps, puisqu'il revenait à vide, il a cherché à occuper ses chariots à l'aller comme au retour et c'est ainsi que débutèrent les transports Lesages qui eurent leur heure de gloire en Alsace aux alentours des années 50-60. Maintenant, ce qui reste de l'entreprise a été intégrée dans un grand groupe.
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En Alsace dès 1840
En effet, contrairement à ce que nous avons écrit, Oscar Lesage n’est pas arrivé en Alsace après 1871 : c’est son père, Pierre-François, originaire de Verlinghem, dans le Nord de la France, qui s’est fixé dans le Haut-Rhin aux alentours de 1840. Il invente et développe un système de récupération des eaux usées des villes, pour les épandre sur les terres agricoles, puis achète une compagnie de transports à chevaux établie à Dornach, dont Oscar, né à Mulhouse en 1865, prend la direction en 1885.
Dix ans plus tard, Oscar Lesage achète des terrains à proximité de la future gare de marchandise de Mulhouse (rue Josué-Hofer) et entreprend la construction d’environ 8 000 m² de bureaux, entrepôts et quais de chargement. Le sol, argileux, permet de produire sur place les briques nécessaires aux nouveaux bâtiments : c’est ainsi que naît une deuxième branche d’activité. Entre 1900 et 1914, la production de la tuilerie passe de 3 millions de briques à 12 millions de produits divers, tandis que l’entreprise de transport devient la plus importante de la région. Après la Première Guerre mondiale, les deux fils d’Oscar, René et Paul, sont chargés, respectivement, des activités transports et tuilerie, séparées en 1921 (Lesage et Cie pour les transports, Tuileries Oscar Lesage pour la terre cuite).
En 1946, c’est le fils de René, Philippe, qui crée les Voyages Lesage, revendus en 1986 à Gilbert Leiber. Celui-ci a conservé l’appellation d’origine pour les agences de voyage. Les Tuileries Oscar Lesage réunissent aujourd’hui quelque 110 héritiers et gèrent différents biens et activités, au premier rang desquelles le groupe Rector Lesage, spécialiste de la fabrication d’éléments de plancher en béton, dont le siège social est toujours basé à Mulhouse et qui est dirigé par Rémi Lesage, arrière-petit-fils d’Oscar.
http://www.lalsace.fr/actualite/2012/11/20/precisions-sur-l-histoire-de-la-famille-lesagehttp://www.lalsace.fr/actualite/2012/11/17/une-histoire-entamee-il-y-a-130-ansCiter :
Au lendemain de l’annexion allemande (1871), à contresens de l’histoire, Oscar Lesage, originaire du Nord de la France, s’installe à Mulhouse et y crée une entreprise de vidange des fosses septiques, une activité à l’origine d’une expression locale peu charitable : « Je t’envoie Lesage ! »
Des charrettes aux billets d’avion
Charrettes et chevaux l’amènent ensuite à transporter des colis, des tonneaux de vin. Parallèlement, le terrain argileux de la rue de Hirtzbach, où se trouve l’entreprise, s’avère propice à la fabrication de briques : en 1897, les Tuileries Oscar Lesage voient le jour – elles donneront naissance à l’actuel groupe Rector Lesage, spécialiste de la fabrication de planchers et murs en béton.
En 1946, René Lesage développe la branche transports, en créant les Voyages Lesage : à l’époque, l’affaire se limite à un employé vendant des billets d’avion au Syndicat d’initiative (alors situé place de la République), mais il s’agit alors d’une première à Mulhouse. Douze ans plus tard naît la SARL Voyages Lesage, qui s’installe avenue du Maréchal-Foch, à l’adresse actuelle.
Gilbert Leiber est embauché en 1969, pour diriger une agence de quatre personnes, « femme de ménage comprise ». « J’ai commencé le 9 juillet, avec trois clients principaux, que l’on m’a demandé de ne surtout pas perdre », se souvient-il. Parmi eux figurent les Potasses du Congo, subitement noyées par une rivière souterraine ; un village de vacances transformé, sans crier gare, en camp naturiste ; et une société qui décide d’aller acheter ses billets ailleurs…