J'ai hésité avant de répondre à Archéolandes au sujet de Jean Chalosse, parce que je ne veux pas avoir l'ai d'ouvrir une polémique gratuite, ce n'est pas mon style.
Ce livre raconte l'histoire d'un homme, effectivement d'un misérable sur la fin de sa vie, un misérable comme il en existe à toutes les époques. Si parler d'eux est du misérabilisme, alors oui, et tant mieux, c'en est.
Ce livre se situe entre les Landes (particulièrement la Chalosse) et les Pyrénées. (pastoralisme et transhumance). C'est à ce titre qu'il correspond un peu à notre sujet, mais ce n'est pas LE sujet. Ce livre est l'histoire (romancée) d'un homme. Et de la chute de cet homme. (non, il n'est pas tombé de ses échasses
)
Ensuite, je comprends (selon moi) un point particulier des "militants régionalistes" du Sud-Ouest (s'il vous plait, Archéo, ne vous vexez pas, c'est juste un raccourci rapide, et c'est juste une impression diffuse) : ce sont des érudits d’histoire locale (et c'est à ce titre qu'ils ont toute leur place ici, et même qu'on a besoin d'eux), et ils sont très pointilleux sur le détail. Mais surtout, ils évoquent une paysannerie propriétaire de sa terre, pas "misérable", qui a une fierté. (Dans les Pyrénées, quand les vieux paysans disent leur métier, ils disent "propriétaire"). Contrairement au Limousin où je suis né, où le paysan propriétaire était l'exception, et le fermier ou métayer la règle. Alors, l'histoire d'un berger qui garde les moutons des propriétaires (qui plus est bordelais, qui plus est maquignon, le propriétaire), pensez donc ...
Ceci dit, ce livre n'est pas non plus une bible pour moi, c'est juste un petit livre qui a touché le fils de métayer limousin, et le petit-fils du "misérable" qui est en photo ici juste à gauche.
Adishatz a tots