La phrase prête à confusion, en effet. Elle signifie que, si l'on souhaite ramener le tarif à 3 minutes, uniquement pour faire une comparaison avec l'ancienne formule, alors on obtient 84 centimes. Je peux vous certifier que la fin de la tarification à l'unité (de trois minutes ou autre) eut bien lieue ce 1er octobre 1997.
J'ai oublié de préciser que ce sujet m'intéresse, non seulement parce que je suis vieux et que j'ai connu ce changement, mais aussi parce que j'ai travaillé dans un bureau de poste comme employé responsable des cabines téléphoniques. Les gens me demandaient d'utiliser une cabine. Si l'appel était en "automatique", alors, je leur indiquais simplement la première cabine de libre. Sinon, pour certains pays étrangers, le client devait me donner une pièce d'identité et le numéro qu'il voulait appeler. Alors, je téléphonais à un standard en lui donnant ce numéro. Le standard m'indiquait un délai d'attente que je communiquais au client. C'était habituellement de cinq minutes, mais cela pouvait aller jusqu'à vingt minutes pour certains pays de l'est comme la Roumanie, et encore plus pour l'Albanie. Le standard me rappelait quand la connexion était établie. Je désignais une cabine au client, et je mettais en marche un chronomètre. Le tarif se calculait habituellement de la manière suivante : un certain montant pour les trois premières minutes, puis un autre montant à chaque minute suivante. Quand le client raccrochait, le chronomètre s'arrêtait. Je faisais le calcul et je demandais la somme à payer. La minute pouvait valoir assez chère, notamment pour les pays d'Afrique, par exemple, une trentaine de francs. Je me souviens avec beaucoup d'émotion d'un jeune africain souriant, qui était fraichement arrivé à Paris (mon bureau de poste se trouvait à côté d'une gare, et il y avait beaucoup de voyageurs), qui fut tout surpris quand je lui ai demandé 150 francs. Il ne pouvait pas payer. On (l'inspectrice qui se trouvait derrière mon dos) a gardé son passeport. Il est revenu payer une semaine plus tard. C'est un grand progrès que de pouvoir avoir des communications bon marché maintenant.
Pour le tarif de nuit, mes souvenirs ne sont pas nets. Pour avoir des informations précises et fiables, il faudrait que vous retrouviez un annuaire des "pages blanches" de l'année qui vous intéresse, car tout était marqué en détail dans les premières pages. Mais, je ne sais pas où on pourrait en avoir. A Paris, le seul bureau de poste, où l'on pouvait téléphonner à toute heure du jour et de la nuit, était la Poste de la rue du Louvre. Peut-être que vous pourriez y trouver, encore maintenant, les informations que vous cherchez.
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