Je viens de finir la lecture du livre d'Alice Saunier Séïté sur Les Courtenay. Il traite du destin de cette vieille famille d'origine Capétienne, qui se hissa sur le trône de Constantinople et fut superbement ignorée par les Valois et les Bourbons qui leur dénièrent toujours le titre de prince de sang.

Quelques figures émergent : Pierre, dernier fils de Louis VI le Gros, fondateur de la 2eme lignée des Sire de Courtenay, Pierre II, son fils, actif sous le règne de Philippe-Auguste et empereur de Constantinople. On rappelle au passage les exploits et les déconvenues de la 1ère lignée qui s'illustra de diverses façons dans le Royaume de Jérusalem.

Le sujet est très intéressant, surtout si l'on songe qu'en cas d'extinction des Bourbons, c'est à eux que devait revenir le trône de France. Hélas, ce livre est desservi par le style incroyablement pauvre de l'auteur. Si pauvre que j'ai cru qu'il s'agissait d'un livre posthume rassemblant les notes prises par l'auteur en vue de la rédaction d'un ouvrage. On a l'impression de lire un arbre généalogique émaillé de rares commentaires. Le rythme "Sujet-Verbe-Complément-Point" s'avère vite assomant. Alors aller au bout des 250 pages devient une gageure. Et une fois la lecture achevée, on se dit que le livre sur le destin de cette famille reste à faire.

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"Dieu, je te prie que tu fasses aujourd'hui pour La Hire autant que tu voudrais que La Hire fit pour toi s'il était Dieu et que tu fusses La Hire !"

Il serait bon de relancer cette discussion fort interessante et qui n'a pas suscité l'interet... C'est dommage car le sujet m'interesse. Les sources concernant la famille de Courtenay sont extremement rares et il est difficile d'en retracer l'histoire, ce n'est pas toutefois un travail impossible.

Si je ne me trompe pas, la famille de la branche ainée de Courtenay s'est éteinte à la fin du Moyen-Age avec le mariage de l'héritière du nom avec le frère de Philippe le Bel, Charles de Valois.
Cependant, plusieurs branches collatérales de cette maison ont substituées. Au XVIIe siècle, une d'elles a émigré en Angleterre et a pris le titre et les armes des seigneurs de Chevillon. Concernant leurs droits au trone, il est effectif que le roi leur refusa toujours le rang de princes du sang. Plusieurs Courtenay en firent la demande à Louis XV, sans doute avec force arguments juridiques, en vain. Il y a plusieurs débuts d'explications à cela. La branche ainée s'était eteinte au XIVe siècle, mais il existait plusieurs branches cadettes. Certains de ses menbres s'étaient-ils mésalliés au point de rendre caduques leurs parentés royales ? Par ailleurs, il faut savoir que seul les descendants de Saint Louis étaient formellement reconnus comme menbres de la maison Capétienne de France. Certes, avant Louis IX, les parents du roi, enfants, frères, oncles étaient considérés de sang royal mais cette appartenance dorénavant considérée comme sacrée avec la reconnaissance de la sainteté à Louis IX apporta un appport définitif à la maison royale et à ses descendants. D'ou peut-etre l'ignorance des Courtenay de la part des rois de la race des Valois et des Bourbons.

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Dominique Poulin

Je pense, Dominique, que pour débattre de ce sujet, fort intéressant à mon avis, il conviendrait de le déplacer... En "sujets transversaux" ou en "Grand Siècle", la branche des Courtenay s'éteignant en 1733... Qu'en pensez vous ? Voulez vous recréer le sujet ?

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"Dieu, je te prie que tu fasses aujourd'hui pour La Hire autant que tu voudrais que La Hire fit pour toi s'il était Dieu et que tu fusses La Hire !"

Je pense que Florian, l'administrateur du forum ou Napnap, attaché à la technique peuvent faire cela en transposant ce sujet dans la rubrique "Sujets transversaux".

D'autre part, je ne savais pas que le dernier Courtenay était mort en 1733. Est-ce le descendant de la branche directe ou un descendant d'une branche collatérale ?
Cela remet en cause l'histoire des Courtenay car je pensais que Philippe de Courtenay, fils de Baudoin, eut de son mariage avec Béatrice, fille du roi de Naples, Charles d'Anjou, une fille Catherine, unique héritière et détentrice du nom des Courtenay directs.
Cette dernière épousa Charles de Valois, frère de Philippe IV le Bel. C'est alors que les domaines de la famille de Courtenay seraient passés dans la maison de France.
Aussi j'ai inséré dans mon précédent message une inexactitude. Certes, une branche collatérale de Courtenay a émigré en Angleterre en 1614, mais elle n'a pas pris le titre et les armes des seigneurs de Chevillon. En fait, ils l'étaient déja ! elle se fondit dans la tige des comtes de Devon.

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Dominique Poulin

Nous sommes bien d'accord pour la branche ainée : elle s'éteignit avec Catherine qui épousa Charles de Valois, frère de Philippe IV.

La 2éme branche, des Sires de Champignelles, est issue du 2éme fils de Pierre de France... Elle s'éteint (pour les mâles) avec Jean IV en 1472.

La 3éme branche, des Sires de Bléneau, provient du 2éme fils de Pierre II de Champignelles (1392-1394) et s'éteint (toujours pour les mâles)avec Gaspard II en 1655.

La 4éme branche, enfin, branche de Chevillon, princes de Courtenay - est issue du 2éme fils de Jean II de Bléneau (1472 -1480) et disparait en 1733 avec Roger, chanoine-comte de Lyon, abbé de St Pierre d'Auxerre, frère de Louis Charles...

A noter que lorsque mourut en 1691, Louis-Gaston, le Roi Soleil en personne fit une visite de condoléance à Louis-Charles (père de Louis Gaston) comme pour le décès d'un prince de sang....

Preuve que les généalogistes faisaient bien leur boulot.

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"Dieu, je te prie que tu fasses aujourd'hui pour La Hire autant que tu voudrais que La Hire fit pour toi s'il était Dieu et que tu fusses La Hire !"

Roger de Courtenay est titré prince de Courtenay, et est le dernier mâle de sa maison; les rois Louis XIV et Louis XV l'appelaient leur cousin.
A noter qu'après Roger, ce fut la postérité d'Hélène, sa nièce, titrée princesse de Courtenay, décédée le 29 juin 1768 (épouse de Louis, marquis de Bauffremont), qui releva le nom, les armes et le titre de prince de Courtenay.

Je vous livre ce passage du livre d'Alice Saunier Séïté, un peu long peut-être mais qui résume à mon sens le problème vécu par cette famille sous les Valois et les Bourbons :

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"Dieu, je te prie que tu fasses aujourd'hui pour La Hire autant que tu voudrais que La Hire fit pour toi s'il était Dieu et que tu fusses La Hire !"