Kurnos a écrit :
Narduccio a écrit :
Sur le plan génétique, la sélection est un appauvrissement du génome. Ce qui peut entrainer la disparition d'une espèce.
Sachant que certaines idéologies préconisent la sélection des humains, peut-on en déduire la même issue théorique fatale pour l’homme, sa disparition ?
(Abstraction faite du caractère inhumain de la démarche.)Je vais parler des abeilles. Le samedi, j'écoute "Sur les épaules de Darwin" de jean Claude Ameisen.
http://www.franceinter.fr/emission-sur-les-epaules-de-darwinCe samedi-ci, il parlait de certaines études sur les abeilles. Cela faisait suite à un sujet assez proche diffusé la semaine passée. Il y avait 2 études portant sur l'impact de la richesse génétiques sur les abeilles. Celle de ce samedi est la plus riche d'enseignements. J'ai découvert que les jeunes reines d'
Apis melifera ont 2 comportements différents. Les premières se laissent féconder par un seule mâle. Les abeilles qui vont naitre de l'union sont donc le fruit du croisement de l'ADN de la reine et de cet unique mêle. Mais, d'autres jeunes reines multiplient les fécondations. Les œufs qui vont éclore sont donc génétiquement très diversifiés.
Ces ruches-là sont celles qui survivent le plus longtemps. Mieux, les scientifiques se sont rendus compte que plus les comportements des individus sont différents, plus cela est une richesse pour la ruche. Un autre exemple justement, on peut classer les butineuses en deux catégories : d'un coté les méticuleuses, elles prennent leur temps pour sélectionner les fleurs qu'elles vont butiner et se montrent très exigeantes sur les fleurs sélectionnées. Ce sont elles qui butinent souvent les fleurs les plus riches en pollen. De l'autre, les brouillonnes, des butineuses qui se jettent sur toutes les fleurs, allant jusqu'à vouloir butiner des fleurs sans pollen. La coexistence de ces 2 sortes de butineuses est une richesse pour la ruche. Dans les saisons où les fleurs sont rares, ce sont les méticuleuses qui remplissent le plus les rayons. Les brouillonnes de fatiguant à butiner de multiples fleurs pour ramener peu de pollen. Mais, quand les fleurs éclosent en masse, ce sont les brouillonnes qui remplissent les rayons.
Si on voulait sélectionner qu'un seul des modes de butinage, par exemple parce qu'on pense que ce serait le plus efficace, on appauvri les ruches et on les fragilise. Le fait que tous les individus n'obéissent pas à la même logique semble être un avantage pour les insectes sociaux. J'ai la faiblesse de croire que c'est aussi le cas chez tous les animaux sociaux, voire tous les animaux en général.
PS: pour le chien, les sous-espèces ne sont pas encore assez séparées pour voir l'émergence de races spécialisées. Il y a donc encore souvent des croisement entre diverses races. Ces croisements se font soit de manière "accidentelle" entre des chiens qui divaguent, par exemple; soit de manière plus ou moins volontaire chez certains maîtres qui cherchent à concilier les avantages de 2 races. L'appauvrissement, ce serait d'empêcher ces croisements et d'aller vers une spéciation.