Le bonapartiste a écrit :
Mouais, il n'y avait pas grand risque pour l'angleterre, Napoléon III n'étais pas Napoléon le Grand. La guerre de Crimée en fût une jolie preuve.
Entre risque réel et risque ressenti il y a toujours un monde... Dans l'ouvrage de Philippe Chassaigne sur l'Histoire de l'Angleterre on peut lire un élément intéressant sur cette période : p.236 "L'Angleterre se contenta par la suite [après la guerre de Crimée] d'assister en simple spectateur aux grandes manoeuvres diplomatiques européennes. Elle resta passive d'un bout à l'autre du processus d'unification allemande, que ce soit lors du conflit austro-prusse de 1866, ou de la guerre avec la France en 1870, au terme duquel le Deuxième Reich fut proclamé 17. Il est vrai que l'Angleterre n'était guère équipée pour une intervention sur le continent - le peu de troupes dont elle disposait était employé à maintenir l'ordre en Inde - et les libéraux au pouvoir de 1868 à 1874, se sentaient fort peu concernés par les question européenne".
La note 17 est aussi riche de sens : "Frappé par la supériorité militaire prussienne, le gouvernement Gladstone engagea cependant une réforme de l'armée anglaise, abolissant les punissions corporelles en temps de paix, et plaçant le commandement en chef de l'infanterie sous l'autorité du seul ministre de la guerre".
En somme elle s'est mise de coté, son regard tourné vers d'autres affaires que celles de l'Europe ; politique intérieure et question coloniale.
Le bonapartiste a écrit :
Oui mais très tard puisque même l'entente cordiale fût, de la part de l'angleterre, d'avantage dirigé contre la russie que contre l'allemagne.
On pourrait même dire que dès la fin de la première guerre mondiale, l'angleterre essaye de nous mettre des battons dans les roues et de relever l'allemagne.
J'ai d'avantage l'impression que l'ennemi naturel fût la France et après 1815, la Russie.
C'est vrai, mais pour autant je me méfie beaucoup de ces concepts "d'ennemi naturel" ; cela dispense souvent de jeter un oeil sur les coulisses de toutes ces affaires.