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La bonté mal récompensée
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Auteur :  Pouzet [ 19 Mars 2014 16:27 ]
Sujet du message :  La bonté mal récompensée

Quels ont été dans l'histoire les exemples les + célèbres de personnages "historiques" qui ont fait et dit le bien autour d'eux et qui ont connut une fin tragique ou atroce ?

L'exemple le plus connu est Jésus Christ qui a prêché l'amour et la compassion et qui est mort crucifié à 33 ans.
Au 20° siècle il y a l'exemple célèbre de Ghandi qui a prêché toute sa vie la non-violence et qui est mort assassiné, John Fitgerald Kennedy qui a évité la troisième guerre mondiale et qui est mort lui aussi assassiné, à 46 ans, Martin Luther King qui a prêché la concorde raciale et qui a été assassiné à l'age de 39 ans.

Connaissez-vous d'autres exemples "célèbres" de personnalités qui ont été bien mal récompensés de leur bonté, de leur gentillesse, de leur compassion ?

Auteur :  Jadis [ 19 Mars 2014 19:32 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Pouzet a écrit :
John Fitgerald Kennedy qui a évité la troisième guerre mondiale et qui est mort lui aussi assassiné

Méfiance avec John F. Kennedy. Il y a toute une part cachée et sombre de la politique du clan Kennedy et l'histoire médiatisée a tendance à réduire, d'autant plus à l'occasion d'anniversaires, l'action et la vie des grands hommes à des événements ponctuels. Certes, Kennedy a participé au "sauvetage" du monde lors de la crise des missiles de 1962, certes, il a œuvré en faveur d'une certaine idée de l'Amérique et des rapports d'un monde plongé dans la Guerre froide, mais il n'était pas pour autant un apôtre de la paix.

A voir et à discuter sur le sujet : viewtopic.php?f=50&t=35051

Auteur :  Camille l'uchronique [ 20 Mars 2014 11:00 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Le roi de France Henri III me semble être un bon exemple de personnalité a priori positive mais pourtant injustement conspuée et détestée. Homme décrit comme sensible et gentil et roi soucieux de l'intérêt de son peuple et désireux d'empêcher la persécution des Protestants, il a été qualifié de faible, d'hérétique et de débauché avant d'être finalement assassiné...

Auteur :  Jean-Marc Labat [ 20 Mars 2014 14:34 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Il n'a pas été très gentil avec le duc de Guise :mrgreen:

Auteur :  Camille l'uchronique [ 20 Mars 2014 18:25 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Et là je sors de ma manche et je brandis, si vous le permettez, l'argument-massue: "raison d'État"! B)
Guise était une menace non seulement pour lui mais plus largement pour la figure royale; s'il avait vécu, on aurait pu craindre qu'il renverse Henri III et, de là, persécute en règle les Protestants.
Je pense que son assassinat a été bénéfique pour le Peuple français.
Mais cessons là peut-être ce léger hors-sujet, et laissons les autres proposer d'autres exemples

Auteur :  Alain.g [ 20 Mars 2014 19:52 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Je ne crois pas à la récompense politique, chaque moment ayant sa logique propre et la bonté d'un moment ne destinant pas à une récompense ultérieure éternelle.
Gandi illustre cet axiome de réalité. D'abord il n'est pas bon. C'est ainsi qu'on vient d'apprendre qu'en Afrique du Sud, se révélant cruel et despotique, il a abandonné sa famille pendant 10 ans pour suivre un architecte juif allemand dont il s'était épris passionnément, Hermann Kallenbach. Même bon, il sera assassiné parce qu'il a laissé accomplir la partition de l'inde qu'il n' approuvait pas pourtant. Rien à voir avec sa vie.
Le cas Churchill est plus simple, comme celui de de Gaulle, qui sont de grands exemples de la fameuse ingratitude des peuples, un principe politique amoral chéri des hommes politiques, qui confirme qu'en démocratie le peuple est libre de ses jugements et libre de penser non pas à moraliser, mais à voter selon son intérêt du moment. Liberté et démocratie.
Pour Kennedy, il est assassiné non par des russes ou des cubains, mais par l'attachement paternel à la mafia qui se venge de ne pas avoir été récompensée de son investissement dans le clan Kennedy. Il y a donc une logique à l'oeuvre.
Même le cas de Jésus-Christ est actuellement réétudié: ne devait-il pas mourir pour accomplir ce qu'il avait annoncé comme un accomplissement ? Dieu sacrifiant son fils pour l'avenir de l'homme, sa rédemption. Une interprétation non acceptée revisitant le rôle de Judas et de Pilate.

Auteur :  AnonymeJ [ 20 Mars 2014 20:21 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Soyons cyniques, et relisons L'éloge de la fuite, de Gaborit : personne n'est intrinsèquement bon. L'intérêt personnel est toujours dissimulé derrière un discours qui fait fonction de voile pudique, souvent même à nos propres yeux. En creusant bien, on parviendra toujours à égratigner les plus belles motivations.

Votre exemple de Jésus Christ est d'ailleurs parfait : sa figure est essentiellement de l'ordre du discours - c'est un authentique mythe, une figure allégorique. On ne sait rien de l'homme, si tant est qu'il ait existé.

Auteur :  Pouzet [ 20 Mars 2014 20:26 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Vous voulez dire "Henri Laborit" et non pas Gaborit....

Auteur :  AnonymeJ [ 20 Mars 2014 20:46 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Grands dieux ! Évidemment, Laborit. On ne devrait jamais écrire un message sur un smartphone. Je ne sais pas comment j'ai pu commettre cette bourde. Au temps pour moi. Merci de m'avoir corrigé.

Auteur :  Geopolis [ 20 Mars 2014 21:01 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Pouzet a écrit :
Connaissez-vous d'autres exemples "célèbres" de personnalités qui ont été bien mal récompensés de leur bonté, de leur gentillesse, de leur compassion ?

Louis XV, pour son pacifisme qui lui attira le ressentiment des Français. Louis XVI, pour sa bonhommie.

Machiavel, l'honnête homme qui n'était pas machiavélique.

Les soutiens de Fidel Castro, tous éliminés par lui, jusqu'à ceux qui sauvèrent sa vie sous Batista.
Jefferson a écrit :
Soyons cyniques, et relisons L'éloge de la fuite, de Laborit : personne n'est intrinsèquement bon. L'intérêt personnel est toujours dissimulé derrière un discours qui fait fonction de voile pudique, souvent même à nos propres yeux. En creusant bien, on parviendra toujours à égratigner les plus belles motivations.

L'abbé Pierre et sœur Theresa, ces égoïstes qui se faisaient plaisir en étant généreux... B)

Auteur :  Jean R [ 20 Mars 2014 22:04 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Le Roi des aulnes de Michel Tournier est dédié :
A la mémoire diffamée du Staretz Grigori Efimovitch
RASPOUTINE
guérisseur du tsarévitch Alexis, assassiné pour s'être opposé au déchaînement de la guerre de 1914.

Tournier, chez Gallimard, avait été chargé de traiter les Mémoires de Youssoupov (l'assassin de Raspoutine). Ayant trouvé intuitivement le bonhomme faux, il s'était documenté.

Auteur :  Pouzet [ 21 Mars 2014 7:33 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Citer :
il a abandonné sa famille pendant 10 ans pour suivre un architecte juif allemand dont il s'était épris passionnément,


Ghandi était homosexuel ? :?: :?: :?:

Auteur :  Prisma [ 21 Mars 2014 10:57 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Dans une moindre mesure Marie Curie qui , malgré tout ce qu'elle apportait à la France , subissait des campagnes indignes et haineuses de l'extrême droite qui niait même sa nationnalité française et demandait l'expulsion de la "polonaise" vers la Pologne

Auteur :  Alain.g [ 21 Mars 2014 11:23 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Pouzet a écrit :
Ghandi était ....
Il a pu l'être selon l'enquête d'un auteur en Afrique du sud, tout en étant chef de famille; un auteur qui a exploité de nombreuses lettres de Ghandi et de son ami. Le gouvernement indien a acheté ces lettres.
Il s'agit de la jeunesse de Gandhi en Afrique du sud, avant la phase plus connue du Mahatma en Inde, mais la correspondance a duré 40 ans.

Auteur :  Cornelis [ 21 Mars 2014 12:27 ]
Sujet du message :  Re: La bonté mal récompensée

Cette présentation de Gandhi est pour le moins partiale, les historiens sont loin de s'accorder sur la nature de la relation, évidemment profonde, qu'il entretenait avec Herman Kallenbach. Rappelons que marié par sa famille à 13 ans avec une adolescente du même âge, Gandhi fait voeu de chasteté en 1907. Et quand bien même il serait homosexuel, cela veut-il dire qu'il ne pourrait être "bon" ?

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