Inutile de s'énerver !
L'éviction d'Edouard III n'a effectivement rien à voir avec sa nationalité, soyez un peu sérieux, OJGR.
satan a écrit :
c'était les Condés en fait
Les Condé sont princes du sang mais les Orléans les précèdent dans l'ordre successoral et ont toujours été considérés comme premiers princes du sang sous Louis XIV.
Si tel n'était pas le cas, Philippe d'Orléans n'aurait pas recueilli la Régence en 1715 (car s'il a fait casser le testament du roi, c'est parce que celui-ci restreignait ses pouvoirs mais la régence ne lui était en rien contestée.)
A la veille de la Révolution,
L'Almanach Royal mentionne d'ailleurs, comme familles princières en France, outre le Roi, ses enfants, ses frères, soeurs et tantes, dans l'ordre les Bourbons-Orléans, les Bourbons-Condé, les Bourbons-Conti.
Citer :
D'ailleurs Louis XIV a signé le traité d'Utrecht car il n'avait aucune valeur
Certes, en vertu du principe d'indisponibilité de la couronne. Le droit international l'emporte sur la loi ordinaire, en droit monarchique comme en droit moderne.
Mais il est vrai qu'il ne peut l'emporter sur la Constitution, à moins qu'elle ne soit modifiée mais comme la coutume statutaire s'oppose à toute révision...
Donc de jure, le traité d'Utrecht ne pouvait priver Philippe V de ses droits sur le trône de France.
Mais la coutume impose aussi le vice de pérégrinité qui empêche qu'un prince sorti de France depuis un certain temps accède à la couronne car réputé étranger et ayant perdu sa qualité de fils de France.
Le vice de pérégrinité a été opposé au futur Henri III lors de son retour de Pologne, d'aucuns estimant que le duc d'Alençon était devenu le légitime héritier du fait du départ de son frère.
Le vice de pérégrinité n'est pas une clause xénophobe. Il dit seulement qu'un prince étranger n'a pas sa place sur le trône des Lys, fût-il né français. En acceptant de régner à Madrid, le futur Philippe V cessait d'être un prince français tout en demeurant naturellement capétien par le sang. Cette coutume ne vise qu'à assurer l'intérêt général.
Vatel écrivait à la fin du XVIIIème siècle dans
le droit des gens, que si son intérêt le commande,
La Nation peut faire renoncer une branche qui s'établit à l'étranger, une fille qui épouse un Prince étranger.
Or, réunir sur une même tête, quelle qu'elle fût, les couronnes de France et d'Espagne était inacceptable pour l'Europe et aurait déclenché un conflit. Il était donc de l'intérêt national que Philippe renonçât à ses droits sur la France tout comme son frère le duc de Berry a renoncé à ses droits éventuels sur l'Espagne.