Jerôme a écrit :
L'histoire de Judas est intéressante car je vois mal en quoi les usuriers ( juifs ou non) seraient avares... D'autre part en France avant la Révolution les Juifs étaient particulièrement peu nombreux et le prêt sur gage existait pourtant sans oublier les banquiers lombards du moyen âge !
C'était juste une piste.
Il faut voir l'évolution du mot "avarice".
Pour ceux qui doivent de l'argent, qui sont haut placés et se voient réclamer le dû évidemment, celui qui réclame est un avaricieux, d'autant plus avaricieux que l'on ne peut le rembourser.
Maintenant il apparait au MA que certaines communautés juives se voient expulsées, leurs biens confisqués au nom... de l'Eglise... Je me pose donc la question.
J'ignore le lot des banquiers lombards mais ils ne semblent pas que le "reproche" soit dans la même nuance.
Je pense que des "clichés" peuvent perdurer du MA jusqu'à nos jours -c'est justement la force de ce que l'on nommera l'antisémitisme-, il ne faut argumenter profondément, c'est ainsi depuis "la nuit des temps". Et qui a mot sur "la nuit des temps", l'Eglise qui transmet les Ecrits et les rend compréhensible quelque fois par le biais du caricatural.
Le pouvoir, c'est le roi dont l'appui de l'Eglise est indispensable. A une époque où le Juif est à l'origine de tous les maux pourquoi lui rembourser un prêt ?
Reprenons l'exemple de Narduccio. Une année de mauvaise récolte, un besoin de prêt. On ne peut rembourser mais au fait d'où vient cette année pourrie ? Pourquoi pas du juif, il est déjà connu pour amener la peste et autres fléaux, alors pourquoi rembourser celui qui est à l'origine des maux, fait fortune du malheur des autres car le banquier ne travaille pas la terre (maintenant on ne va pas se poser la question : en a-t-il le droit ou pas ? C'est ainsi depuis la nuit des temps).
Les pogroms du XIXème aux caricatures ahurissantes sont parlantes à plus que l'imaginaire puisque l'on possède toute latitude de faire passer un être de vie à trépas cependant ce qui est repris sont des leitmotiv qui se perdent dans la nuit des temps, parfaite justification que ces temps obscurs... Maintenant, je le répète, ce n'était qu'une piste.
Fugger, banquier des Habsbourg au XVème était d'origine juive. Au XIXème, Abraham Mendelsohn, fils de Moshe (humaniste très connu) et père du musicien était un financier juif, il a fait baptiser ses enfants et a acheter le nom de Bartholdy pour accoler à Mendelsohn, trop marqué... Il ne fait pas bon manifestement être juif et "gagner de l'argent". Les Schreiber, en France, achèteront le nom de "Servan". On peut méditer tout de même.