Anecdote amusante (enfin...), sur un site fondamentaliste musulman, un membre du forum a entamé la sempiternelle diatribe du complot-judéo-maçonico-américano-occidental-anti-musulman en annonçant que les Américains avaient détecté le tremblement de terre AVANT que ce dernier n'ait lieu (ce qui, soit dit en passant, n'est pas encore à la portée des séismologues) et qu'ils n'avaient pas prévenu les Indonésiens et Malais, etc. Mais au lieu de rebondit sur ses propos, comme souvent, les autres membres lui ont tenu ce discours hallucinant : ça ne pouvait pas être les Américains puisque c'était un châtiment divin destiné à punir les pécheurs, etc.

Dans les textes religieux de l'Egypte ancienne, de nombreux siècles avant toute trace de judéo-christianisme, et dans d'autres religions tout aussi antiques, existe déjà la notion de jugement après la mort, de paradis pour les bons et d'enfer/dévoration par une sale bête pour les affreux, avec parole à la défense, pesée des âmes et tout le tralala. Par parenthèse, il est curieux de noter que l'Egyptien défunt, face à ses juges, était censé prononcer une litanie des péchés qu'il s'était sagement abstenu de commettre, alors que le chrétien se déclare pécheur et confesse ses fautes !
Mais, bref, cette idée de jugement est beaucoup plus ancienne et universelle que le système judéo-chrétien. Peut-être qu'il est simplement à relier au fait que, dès que l'homme s'est sédentarisé et a vécu en communauté stable, il a fallu fixer des règles, et que dès qu'il y a eu une autorité sur ces communautés, est né le juge qui décide qui est innocent, et qui est coupable et mis d'une façon ou d'une autre au ban de cette société. Bref, dès qu'il y a eu ville, puis roi, il y a eu juge, donc, sentiment d'être jugé, et la distinction coupable/innocent est vite devenue une valeur prépondérante. Depuis le temps que nous baignons là-dedans, il est normal que ça nous imprègne.

Dans nos marges occidentales, il se trouve que ce pseudo courant "judéo-chrétien" est empli de restes des courants de pensée celtique, germain et romain, plus un peu de paganisme. La plupart de nos contes et légendes remontent d'avant le christianisme et furent récupérés par celui-ci.


Admetons, mais les généticiens des populations travaillent par comparaisons. Entre 2 populations animales (et l'homme en fait partie) ayant divergé il y a X années, il doit y avoir une certaine variance génétique. Celle de l'homme est trop faible et laisse à penser qu'il y a eu un "retraicissement" de sa base, il y a un certain nombre de milliers d'années. Je t'invite à lire les livres de Jacquard (je me rappelle plus lequel exactement ou il traite de ce problème). D'ailleurs ce problème est évoqué dans plusieurs travaux des généticiens des populations. Quand de grands spécialistes d'un domaine scientifique donné sont d'accord entre eux sur un point précis (et cela n'est pas aussi courant que l'on pense), j'ai tendance à les croire. Ceux-ci disent qu'au fil des générations la dérive génétique doit s'amplifier ne serais-ce qu'à la suite des quelques 3 mutations que subit le génome de chacune de nos cellules à chaque séparation de cellules. Et cela pour chacunes des cellules que contient notre corps. Ton raissonnement tiendrai si notre génome était figé, mais ce n'est pas le cas.
PS: dans ton raisonnement, tu oublie de tenir compte de la méïose et du brassage des populations.