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 Sujet du message : Sedentarisation = Civilisation
Message Publié : 12 Jan 2005 22:23 
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Salluste
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Inscription : 01 Juil 2004 20:40
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L être humain est rester longtemps nomade avant de se sédentariser, d'ailleurs dans quelque coins de la planètes il l'est toujours. Dans l'antiquité les indo-européens était inconnu avant leur sedentarisation pourtant quelque siècles après il réussirent a créer plusieurs grandes civilisations... on pourrai prendre d'autre exemple comme au proche orient avec les Amorrites et leur civilisation babyloniènne.

On peut même dire dans certains cas que les nouveaux venu se développent plus rapidement que ceux sedentarisé depuis déja un moment avec une force créatrice assez impressionnante.

Ne Peut on pas dire à ce moment que la sedentarisation est synonyme de civilisation, n'est elle pas dans l'histoire de l'humanité, plus importante que la découverte de l'écriture :?:


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Message Publié : 13 Jan 2005 0:35 
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Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
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Pour cela, il faut commencer par bien définir ce qu'est une civilisation. Et sur le forum Préhistoire, cela ne fait pas l'unanimité ! :wink:
En plus, archéologiquement, nous sommes bien obligés de corréler l'existence d'une civilisation aux traces qu'elle laisse, et exit (exeunt ?) les nomades.
Pourtant, un peuple peut être nomade, et se donner un nom, avoir un domaine, une langue, une tradition, des mythes, une cosmogonie, que sais-je ? enfin une culture, un art. A ce titre, pourquoi ne serait-elle pas une civilisation ?
Sauf si l'on décrète que civilisation égale villes, bien entendu...

Et, toujours le même problème : en savons-nous assez pour délimiter des civilisations dès le Néolithique, repérer des différences bien établies entre courants, des différences de mode de vie qui vont au-delà de la forme de la poterie la plus classique ? Dans le cas contraire, si nous voulons voir des civilisations dès cette époque, ne risque-t-on pas de mettre dans le même sac des cultures que nous désignerions comme civilisations distinctes, si nous les connaissions aussi bien que Sumer, l'Egypte.. ?

La borne de l'apparition de l'écriture a comme avantage de cantonner le terme de civilisations à des cultures sur lesquelles nous pouvons recueillir des informations relativement fines. La reculer au moment de la sédentarisation, ne risque-t-il pas de pousser l'historien à la planter un peu au hasard, parce que c'est tellement loin, avec des traces tellement ténues, qu'il ne voit plus avec la précision nécessaire ? Ne va-t-on pas alors galvauder le terme et ne plus trop savoir ce qu'il désigne ?

De plus, la sédentarisation est évidemment un élément-clé, passage presque indispensable, mais il y en a des tas d'autres, l'agriculture, et même... la maîtrise du feu... Donc, même si l'on décrète que civilisation implique sédentarisation, déjà la réciproque n'est pas prouvée, et puis, cela implique tellement d'autres choses ! Pourquoi celle-ci plutôt que celle-là ?


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Message Publié : 13 Jan 2005 9:21 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Le nomadisme est de toute manière complémentaire de la sédantarisation dans le contexte des premières civilisations : il s'agit d'une division économique de la société apparaissant au Néolithique. Les nomades ne sont pas les descendants de populations de chasseurs-cueilleurs du Paléolithique qui ne se seraient jamais sédantarisés. Il s'agit d'anciens sédentaires exerçant le "nomadisme pastoral" : ils amènent paître les bêtes dans les meilleurs lieux de pâture, l'extension de l'espace cultivé dans les zones sédentaires rendant impossible dans cette zone un élevage suffisamment important pour nourir toute la population. Mais ils vivent en symbiose : les nomades ont besoin des sédentaires comme les sédentaires ont besoin des nomades. Les nomades fournissent aussi une force d'appoint au moment des moissons (alors que les bêtes paissent en bordure des zones sédentarisées). Ces derniers ressentent cependant plus difficilement les périodes de crises que les autres, parce que le grain qui leur est fourni par les sédentaires est plus important que le bétail qu'ils fournissent à ceux-ci. C'est pour cela qu'en temps de crises, ils peuvent devenir dangereux. Mais ce n'est qu'un phénomène conjoncturel. L'image du nomade menaçant les sédentaires est avant tout une construction idéologique due aux Anciens, mais dans les faits généralement ils vivaient en paix.
Ce modèle vaut pour les régions de développement des premières civilisations, notamment le Moyen-Orient.


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Message Publié : 13 Jan 2005 12:58 
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Inscription : 09 Avr 2003 12:43
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J'ajouterai que la sédentarisation permet l'agriculture, qui a pour but de s'affranchir du rythme trop irrégulier de la cueillette et parfois permet de dégager un excédent, qui économiquement constitue un stock, donc un capital. Le capital permet d'investir : on consacre le surplus à la satisfaction de besoins non élémentaires qui souvent prend la forme de créations de biens matériels. Ces biens matériels eux-mêmes contraignent à la sédentarisation. L'agriculture, les récoltes et le stockage du grain nécessitent un minimum d'organisation structurée ce qui progressivement mène à la politique dans le sens le plus noble du terme. Il y a aussi émergence progressive de couches sociales plus élaborées : les guerriers et les prêtres sont affranchis des taches productives, les gens se spécialisent par métier.

En résumé, la sédentarisation conduit à la construction de civilisations plus élaborées et plus complexes que le nomadisme.

Le nomadisme c'est la liberté, c'est aussi une forme de précarité. Les nomades ne vivent pas vieux. Ils sont tributaires de leurs troupeaux, des pâturages donc de la météo, et de leur plus ou moins bons contacts avec les sédentaires. Dans ces conditions, une civilisation peut difficilement s'épanouir.

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"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron


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Message Publié : 13 Jan 2005 17:32 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Le monde sédentaire est celui de la permanence, alors que celui du nomadisme est celui des établissements temporaires, il est très précaire. Cela se voit dans l'archéologie : on a encore les traces des anciennes villes, mais quasiment rien sur les nomades.

Clio a écrit :
En résumé, la sédentarisation conduit à la construction de civilisations plus élaborées et plus complexes que le nomadisme.

A mon avis, le problème ne se pose pas en terme de civilisation : nomades et sédentaires, c'est une symbiose, ils forment une même civilisation. Un spécialiste de ce sujet à élaboré à ce propos le concept de "dimorphisme". Si on parle de l'opposition entre société pré- et post- néolithiques, cette terminologie peut en revanche tenir.
De toute manière, le mot civilisation parle de lui-même : c'est ce qui est relatif à la cité, donc le monde urbain. Les urbain tenaient en plus haute estime leur condition de vie que celle des nomades, et ce sont eux qui ont élaboré le principe de civilisation. Donc, selon les vues traditionnelles, la ville, c'est la civilisation, ce qui s'en écarte, c'est le monde sauvage. Cette vision est apparue dès l'apparition de la cité, puisqu'on la retrouve dès les premiers textes sumériens.
Mais, à l'opposé, les nomades n'étaient pas forcément mécontents de leurs conditions de vie, et deux exemples me viennent en tête : un souverain nomade de l'époque amorrite a décrit à un sédentaire son besoin de liberté, de vie au grand air, et son incompréhension de la vie sédentaire, disant qu'une journée passée dans une maison le rendait fou ; et ensuite une citation de Gengis Khan, qui avait bien saisi l'opposition entre les deux "mondes", et prédisant que ses successeurs oublieraient son mode de vie, le rejetteraient, et s'amollieraient dans les délices de la vie oisive et débauchée de souverain sédentaire. Ce qu'ils firent effectivement ... Parce que malgré ces propos, les nomades restaient attirés par les lumières de la ville.
L'insertion des nomades dans le monde sédentaire est une autre question. Globalement, s'ils adoptent le mode de vie sédentaire, les nomades gardent quand même un certain nombre de conceptions dues à leur ancienne condition, du moins dans les premiers temps. Les liens tribaux restent ainsi très forts après la sédentarisation, ainsi que d'autres pratiques sociales spécifiques (encore autour de la famille, des relations), ou des pratiques religieuses. C'est notamment le cas des Amorrites, dont l'exercice de la royauté se fait à mi-chemin entre les conceptions mésopotamiennes anciennes, et leurs propres conception de l'exercice du pouvoir. Il en va de même pour les Araméens, dont les royaumes portent le titre de "maison" (bît) du fondateur de la dynastie, survivance du cadre tribal. Et cela se retrouve aussi ailleurs, comme chez les dynasties chinoises d'origine nomade (les Jin, ou les Qing par exemple). Le trait commun entre ces exemple est le fait que progressivement, les aspects du monde nomade se fondent dans ceux du monde sédentaire (toujours selon la citation de Gengis Khan).

Bon, après avoir débordé du sujet, je réponds à la question d'Antinéa : selon moi, le développement de l'urbanisation est une phase majeure de l'évolution de l'Humanité (en tant qu'aboutissement de la "Révolution néolithique"), et elle compte sûrement plus que l'écriture.


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Message Publié : 13 Jan 2005 18:25 
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Je rejoins l'intervention de Clio et j'ajoute :

Pour la définition de civilisation, à mon avis une civilisation est avant tout une sédentarisation au sein d'une ville, avec une religion, une organisation sociale, des lois, et, enfin, une culture qui inclus la pratique des arts, des techniques et des sciences sous tous leurs aspects.

Aussi, la sédentarisation à mon avis est fille de l'agriculture et de la domestication des animaux. L'homme n'est plus alors tributaire des déplacements de ses proies et des fertilités des arbres et des végétaux qu'il rencontre sur son chemin.
Il produit ses propres fruits, céréales et légumes, et élève lui même ses animaux; il n'a donc plus besoin de se déplacer ni aller loin pour chasser. Il fini par s'adapter aux caprices de son climat local en construisant des demeures de plus en plus solides, en apprivoisant le feu et la nature et n'a plus un besoin systématique de migrer vers des lieux où le climat lui est plus favorable.
Le voilà donc sédentarisé.
Les excès de production agricole vont lui permettre de vivre chichement toute l'année, et il a moins besoin de travailler à se chercher de la nourriture ou à se protéger d'animaux sauvages. Il commence alors par s'intéresser à des activités artistiques telles que la couture, la musique, le dessin et la sculpture.
Les trois familles formant la tribus deviennent 4, puis une dizaine, puis une centaine, et on fini par former une ville avec quelques milliers d'habitants. L'organisation sociale est plus complexe et requiert plus de moyens, le commerce se développe de plus en plus, de fil en aiguille, l'homme invente de nouvelles ressources pour résoudre des problématiques qu'il a créées lui-même : l'écriture, les mathématiques et les lois sont nées.

Ce que je viens de dire me semble logique, et n'est que mon avis. Faut-il pour autant en conclure une réalité historique? Je ne sais pas, ce n'est pour le moment en ce qui me concerne qu'une théorie. Car, prenons par exemple, pourquoi les peuples du désert ne se sont pas sédentarisés, ou pourquoi l'homme a mis autant de temps pour se sédentariser?

Peut être les conditions de vie et les conditions naturelles étaient-elles trop rudes pour permettre la sédentarisation ? (période glaciaire, multiplicité des animaux sauvages tel que les tigres dents de sabre, etc.)

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Message Publié : 13 Jan 2005 18:55 
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Pourtant ne parle-t'on pas de civilisations pour qualifier certaines tribus nomades qui allèrent jusqu'à édifier des empires ? Mongols, arabes, ....


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Message Publié : 13 Jan 2005 20:27 
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Grégoire de Tours
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Mais où s'arrête le nomadisme et où commence la sédentarisation? Je pense qu'il n’y a pas de barrière entre ces derniers et si je prends l'exemple des scythes, il y a bien eu une civilisation. Ils restaient parfois plusieurs mois au même endroit. Leurs camps ressemblaient à de véritables villages, avec des rues et des places. Ils pratiquaient l’élevage qui était source de commerce et de capital. Ils pratiquaient aussi l’agriculture. Leur artisanat était très développé et leur art d’un grand raffinement. Ils étaient extrêmement riches et étaient de véritables commerçants. Et il n’y a qu’à étudier leurs tombes (kourganes) pour comprendre que leur architecture n’avait rien à envier à celle des sédentaires. Même la structure d’une yourte mongole est étonnante d’ingéniosité.


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Message Publié : 13 Jan 2005 23:03 
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Narduccio a écrit :
Pourtant ne parle-t'on pas de civilisations pour qualifier certaines tribus nomades qui allèrent jusqu'à édifier des empires ? Mongols, arabes, ....


Narduccio, une fois que les arabes ont conquis le Moyen Orient, l'Afrique du Nord, qu'ils ont pris l'Espagne etc... ils ont créé leur capitale à Bagdad et se sont sédentarisés. De plus, la plupart des tribus arabes de la peninsule arabique étaient déjà quasi sédentaires puisqu'elles n'avaient recours au "nomadisme" que pour des raisons commerciales.

Mais néanmoins je suis d'accord avec vous.
La civilisation devrait-elle s'arrêter à la cité ? ne peut-on pas parler de civilisation quand, comme je l'ai dis plus haut, des structures sociales, étatiques, culturelles et religisieuses complexes sont mises en place?

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Message Publié : 14 Jan 2005 1:26 
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Salluste
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Ce que l'on peut observé aussi c'est que l'on a l'impression que les migrations sont sources d'energies créatrices une fois les migrants installer, je pourrai donner plusieurs exemples dans l'antiquité comme Carthage ou la Phénicie
Mais beaucoup plus proche de nous, le nouveau monde par exemple, ou plutôt le nouveau monde anglo-saxon ( Amérique du Nord, Australie et nouvelle Zelande ) n'est il pas le résultat de la créativité et de l'energie des migrant venue d'abord de la "vieille" Europe puis de migrant venu de par le monde, cela ne prouve -t -il pas que les migrations sont génératrice de richesse.

Noacyl a écrit :
Mais où s'arrête le nomadisme et où commence la sédentarisation?


Je pense que le nomadisme s'arrête quand la simplicité laisse place à la complexite , la précarité ou la richesse discrête à une richesse ostentatoire, le naturel au raffinement. Enfin quand l'agriculture et l'artisanat deviennent tel que des tributs entières decident de se sédentariser et d'apprécier un certain confort

Pour les Scythes, d'après le peu que je connait sur eux, ils avaient une belle culture mais n'ont pas pu développer une civilisation qui suppose une ville avec une architecture typique et assez raffiné, avec une certaine aristocratie ( j'allais dire et "bourgeoisie"), developper aussi des écrits ....

:roll:.... je commence à me demander si la conception que j'ai d'une civilisation est bien la bonne :?

Auguste a écrit :
De plus, la plupart des tribus arabes de la peninsule arabique étaient déjà quasi sédentaires puisqu'elles n'avaient recours au "nomadisme" que pour des raisons commerciales.


Les voyages sont le lot des commerçants depuis la nuit des temps jusqu'aujourd hui, je ne pense pas que l'on puisse assimiler cela a du nomadisme car il ne concerne qu'une catégorie de la population.

Ps:ça fait toujours plaisir de voire votre sourire, Auguste :D


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Message Publié : 14 Jan 2005 11:18 
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Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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Le problème du nomadisme est complexe puisqu'il y a :
-des population restées nomades depuis le paléolithique, parce qu'elles n'ont pas atteint le stade de la sédentarisation ; parmi elles, il y en a qui vivent totalement sans relations avec le monde sédentaire, et d'autres qui sont en contact avec les sédentaires et leur ont emprunté des caractériqtiques, c'est le cas de populations du "grand nomadisme" d'Asie Centrale (Scythes, Turcs, Mongols), qui rencontre vite des sédentaires, et tend finalement à se confondre avec le second modèle
- des populations nomades qui descendent en fait de populations sédentaires ; la domestication des animaux, base de l'économie des nomades est essentiellement effectuée dans un contexte sédentaire ; elle nécessite une transhumance au niveau minimal, et, si les troupeaux deviennent vraiment importants, il convient des les séparer des espaces sédentaires qui eux aussi s'agrandissent, et ont besoin de plus de zones de culture, et ainsi apparaît une division économique entre nomades et transhumans, rendue floue par l'existence de semi-nomades et de semi-sédentaires ; c'est le cas du "petit nomadisme" du Moyen-Orient
Dans leurs relations, nomades et sédentaires s'appuient beaucoup sur leur complémentarité économique, ce que j'ai déjà développé.
A mon sens il convient pour cette discussion non seulement de s'interroger sur le sens de civilisation, mais aussi sur celui de nomadisme et de sédentarisation, qui ne sont pas aussi simples qu'on le croit couramment.


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Message Publié : 14 Jan 2005 14:42 
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Voici deux définitions que je donne aux mots "sédentaires" et "nomades" qui selon moi correspondent au sujet lancé par Antinéa.

Pour ma part voici les définitions que je donnerai aux deux termes, libre à vous de les critiquer et les enrichir:

Nous appellerons peuples sédentaires, les peuplades qui se sont établies dans une (des) cité(s), et qui ont formé une société basée sur des règles bien définies. Ils ne se déplacent que pour des voyages ponctuels ou réguliers pour des besoins bien déterminés, et ont toutes leurs attaches à un seul endroit.

Nous appellerons peuples nomades des peuplades qui ne sont pas fixées à un lieu précis, mais qui voyagent entre plusieurs lieux, emportant avec eux tous leurs biens. Du fait de leurs déplacements fréquents, leur architecture est volatile et n'ont pas de cité(s) bien déterminée(s).

Je suis bien entendu ouvert à toute critique :)

PS: Antinéa, je comptais changer d'avatar, mais rien que pour vous faire plaisir je le laisserai, en espérant voire votre sourire un jour :D

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Message Publié : 14 Jan 2005 15:43 
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Salluste
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Inscription : 01 Juil 2004 20:40
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Je suis d'accord avec vos deux définitions, reste à définir quand est ce que commence la civilisation.

Pour ma part, je pense qu'elle commence quand la culture d'un peuple arrive à un certain niveau de richesse matérielles et intellectuelles, vous me direz que le tout est dans le mot "certain" .... :roll:
Je pense que cette culture comparée à l'ensemble des cultures existantes à ce moment, elle dois être moyennent plus riche au point d'influencer ses voisins voire de s'imposer à eux culturellement.
Or pour qu'une culture atteigne un telle niveau, la sedentarisation est nécessaire d'après les arguments développés dans précedent posts


auguste a écrit :
PS: Antinéa, je comptais changer d'avatar, mais rien que pour vous faire plaisir je le laisserai, en espérant voire votre sourire un jour :D


PS:C'est trop gentil :oops:
mais surtout si vous voulez le changer, ne vous génez surtout pas pour moi


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