Pierma a écrit :
Duc de Raguse a écrit :
Il y a surtout eu Blanche de Castille et Catherine de Médicis, de réelles femmes d'Etat.
Les deux que vous citez semblent avoir été particulièrement médiocres et essentiellement dominées par les hommes de leur entourage, le maréchal d'Ancre, comme Mazarin, les vrais dirigeants du pays.
Marie de Médicis a été une vraie catastrophe, mauvaise épouse et mauvaise mère, confiant le pouvoir à un couple d'aventuriers auquel son fils a dû arracher de force son accès au trône. Et qui n'a cessé d'intriguer contre ce même fils par la suite.
Mauvaise épouse ? je ne sais si Henri IV a, lui été un "bon mari". Après tout elle a rempli le rôle qui lui était dévolu, donner un héritier au roi. Et elle ne devait pas manquer de qualité aux yeux de ce dernier car il a très tôt fait en sorte qu'une régence éventuelle lui échoie, lui donnant même des leçons de politique avec Sully, et lui permettant de siéger avec lui au Conseil. Et, selon son biographe JF Dubost, elle assimile parfaitement ce qu'on lui apprends, y compris sur le plan financier.Une fois au pouvoir, Marie de Médicis a, dans tous les domaines, tâché de poursuivre la politique qui avait été celle d'Henri IV. Elle reconduit intégralement le gouvernement d'Henri IV : Sully aux Finances, Brûlart de Sillery, chancelier, Villeroy et Brûlart de Puysieulx conjointement aux Affaires étrangères et à la Guerre.
Contrairement à ce qui est trop souvent écrit, Concini est alors un simple courtisan qui ne joue aucun rôle gouvernemental, jusqu'en 1616. Elle subit une révolte des grands du royaume, ce qui conduit Louis XIII à la chasser du Conseil et l'exiler à Blois.
Pour justifier ce coup de majesté, les libelles royaux dénoncent alors le gouvernement calamiteux d'une Marie de Médicis placée sous la coupe de ses favoris italiens qui auraient usé de sortilèges pour la maintenir sous influence, chef d'accusation retenu contre Leonora Galigaï pour la faire périr sur l'échafaud le 22 juillet 1617.C'est cette version, celle des vainqueurs, qui a été retenue et pieusement transmise jusqu'à présent.