Bonjour !


Connaissez-vous des exemples particulièrement intéressants de personnages célèbres qui bien que s'avouant et étant reconnus comme paresseux ont malgré tout réussit le tour de force d'arriver au sommet de leur domaine d'activité ?
J'en vois deux ;
- Talleyrand qui disait de lui même "je suis paresseux et je trouve grand plaisir à l'être" et qui a connu la carrière que l'on connait
- Ronald Reagan, qui trouvait que "le travail n'a jamais tué personne mais pourquoi prendre le risque ?" et qui a été élu deux fois président des Etats-Unis

Connaissez-vous d'autres exemples célèbres ?
Merci

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais

Voilà une question intéressante !


Cependant, si j'en crois sa biographie par E de Waresquiel, Talleyrand était un grand travailleur qui se donnait beaucoup de mal pour paraître paresseux.

Pompidou a dressé de Chaban-Delmas un portrait assassin dans "Lettres, notes et portraits 1928- 1974 de Georges Pompidou (Robert Laffont)", quel est la part du ressentiment ? Celle de la réalité ?

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Le passé change parce que nous changeons

Les véritables paresseux se vantent rarement de leur état.
Je n'ai pas réussi à retrouver dans quelles circonstances Nikita Krouchtchev, connu pour son sens de l'autodérision, avait dit à un président US qu'il travaillait très peu, faisait la sieste tous les jours, et qu'en cela il suivait les dispositions du code du travail soviétique qui disait qu'au-delà de 65 ans le travailleur était à mi-temps.

Ce sont plus des divergences sur les méthodes de travail. Certains dirigeants se reposent sur le travail de leurs subordonnés, qu'ils choisissent avec le plus grand soin. Effectivement, ils se "contentent" d'écouter tous les matins, et autant de fois que nécessaire le compte-rendus que leurs subordonnés leur font, et cela nourrit leur réflexion. D'autres passent des heures à éplucher des rapports, et ne se fient qu'à ce qu'ils en retiennent.

Effectivement, les premiers passent pour des paresseux aux yeux des seconds.

En ce qui concerne le travail d'un ministre, il a évolué au fil du temps. Théoriquement, c'est un décideur politique qui décide dans son domaine de compétence en accord avec la politique générale décidée entre le PR et le PM. Actuellement, il y a aussi un besoin de représentation et de communication. A lui de trouver le bon équilibre.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

Il paraît effectivement difficile de "réussir" et d'accéder à des fonctions éminentes sans fournir un minimum d'investissement personnel... A part quelques prince ayant reçu leur pouvoir "de droit divin", et n'ayant manifesté aucun intérêt dans l'accomplissement de leur devoir, il n'est pas simple de détecter des paresseux chroniques ayant réussi sans fournir le moindre effort...

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Le passé change parce que nous changeons

Je ne sais pas trop si il rentre dans la catégorie des paresseux, mais il rentre définitivement dans la catégorie des gens ayant réussis essentiellement grâce à une chance insolente.

Timothy Dexter, né aux USA en 1747, est d'abord ouvrier agricole et tanneur avant d'épouser une riche veuve. Sa chance vas alors devenir considérable:
- Il achète une grande quantité d'une monnaie dépréciée dont personne ne veux. Coup de chance, à la fin de la guerre de sécession, les USA et le Massachusset les lui rachètent et il fait un énorme bénéfice qui lui permet d'investir dans deux navires marchand
- Quelqu'un profite de sa naïveté pour lui faire acheter des chauffe lits et les revendre aux Antilles. Coup de bol, il arrive à les revendre comme louche à l'industrie de la mélasse locale et fait un gros profit.
- Quelqu'un profite de sa naïveté pour lui faire acheter des mitaines de laine et les revendre aux Antilles. Coup de bol, il arrive à les revendre à des marchands asiatiques allant en Sibérie et fait un gros profit.
- Quelqu'un profite de sa naïveté pour lui faire acheter du charbon et le revendre a Newcastle, ville productrice de charbon. Coup de bol, il arrive au moment d'une gréve des mineurs, arrive à tout revendre et fait un gros profit.
- Quelqu'un profite de sa naïveté pour lui faire acheter des bibles et les revendre aux indes orientales. Coup de bol, les missionnaires en cherchaient justement et il fait un gros profit.
- Quelqu'un profite de sa naïveté pour lui faire acheter des chatons et les revendre aux Caraïbes. Coup de bol, les îles cherchaient justement une solution pour contrer une invasion de rat et il fait un gros profit.
- ....

Dans ses autres faits d'armes, il aimait raconter aux visiteurs que son épouse est morte et que la femme présente dans la maison n'est que son fantôme alors qu'elle est en réalité bien vivante, il a simuler sa propre mort avec enterrement devant 3000 personnes pour voir comment les gens réagiraient (et a battu sa femme car elle ne pleurait pas assez). Il a aussi publié un livre sans aucune ponctuation. Comme les gens se plaignaient, lors de la second édition, il a simplement ajouter une page de points et virgules à la fin du livre et laissé le choix à ses lecteurs de placer ces ponctuations où ils voulaient.

Je ne sais pas s'il était vraiment paresseux, mais il est claire qu'il n'a jamais pris le soin de rechercher bien en avant l'état du commerce de l'époque et se basait sur un minimum de travail et beaucoup de chance pour réussir. Il rentre donc peut être dans ce fil.

Staline était paresseux, dit-on. Au sens où il répugnait à tout effort prolongé, qu'il fut intellectuel ou physique.
C'est vrai que ses diners tout au long de la nuit, ses heures passées à regarder des westerns sans sous-titres... ne font pas penser au bourreau de travail.
Mais allez savoir avec Staline si ce n'était pas un genre qu'il se donnait. Ou si ce ne sont pas ses ennemis qui l'ont chargé.

Idem pour Mao. On le voit volontiers paresseux, repu, consommateur de très jeunes demoiselles. Mais Kissinger et Malraux ont tous deux fait la même observation: jamais de leur vie ils n'avaient vu autant d'énergie et de volonté condensées dans un seul homme.

De manière générale, j'aurais tendance à croire à une loi d'airain de l'humanité: on ne peut pas brillamment réussir sans travail.
Le dilettante qui réussirait en apparence est
- soit un travailleur qui se cache (dans le genre Jack Lang, Fouquet, Churchill... dans quelques années, changée la date limite du forum, se posera le point d'interrogation de Boris Johnson...)
- soit qu'en fait, malgré les apparences, il n'a pas réussi. CQFD. Croqueurs de dot, tyrans, traders et "fils de " qui ont tout dilapidé, il y a le choix.

Je partage l'analyse de Narduccio : le commentaire de Pompidou est exagéré - et certainement dû au bourrage de crâne opéré par les "affreux" de l'Elysée (Juillet-Garaud).

Son jugement est dû à trois choses : i) lorsque Chaban arrive à Matignon, il ne maîtrise pas les dossiers techniques (que Pompidou a lui-même géré de 1962 à 1968), ce qui suscite un jugement de valeur sur le travail du Premier ministre ; ii) Chaban est plutôt un homme à déléguer les dossiers et réunit fréquemment ses collaborateurs pour des tours de table sur les sujets, afin de faire émerger des idées, alors que Pompidou est plutôt un homme à lire des notes techniques, les annoter puis faire connaître sa décision ; iii) le couple Juillet-Garaud convainc Pompidou que Chaban pilote mal les sujets (réception du discours de la Nouvelle Société, critique sur la libéralisation de l'ORTF, courrier des présidents de commission de 1971 sur la méthode), etc.

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« But thought's the slave of life, and life's time fool. » (William Shakespeare)

Si la personne est totalement paresseuse, ne fait absolument rien elle aboutira également à rien, c'est sûr.
Mais on peut imaginer une personne à moitié paresseuse et qui compense en utilisant le travail des autres (subordonnés par exemple) ou en ayant une intelligence ou encore une organisation exceptionnelle...

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Le souvenir ne disparait pas, il s'endort seulement.
Epitaphe trouvée dans un cimetière des Alpes

La science de l'histoire est une digue qui s'oppose au torrent du temps.
Anne Comnène, princesse byzantine (1083-1148)

Le passé fait plus de mal que le présent
Proverbe Albanais