Atlante a écrit :
Depuis quelques années, on parle de "réchauffement climatique" provoqué par les activités humaines. La canicule de 2003 ne serait que le commencement d'une grande période de réchauffement général, lequel va irrémédiablement nous apporter un grand lot de catastrophe.
Le dernier mini-réchauffement a déclenché les invasions vikings. C'est clair, une véritable catastrophe se prépare ! ;-)
Atlante a écrit :
Cependant, ne sommes-nous pas au coeur d'un phénomène naturel (certes aggravé par l'inconséquence humaine) qui a entamé son processus il y a douze mille ans, lorsque s'est terminée la dernière glaciation ?
Eh oui.
Et si tout se déroule comme durant les précédents inter-glaciaires, les températures moyennes devraient encore augmenter un peu avant de replonger et d'abandonner L'Eurasie et l'Amérique du Nord sous des kilomètres de glaciers. La véritable catastrophe se produira à ce moment-là, lors de la prochaine glaciation.
Atlante a écrit :
Selon L'Histoire du Climat d'Emmanuel Leroy-Ladurie, éminent spécialiste en la matière, la période la plus chaude de ces dix mille dernières années n'est pas la période actuelle, mais se situe il y a environ 5 000 ans.
Il y a 8.000 ans, plutôt, soit vers 6000 av. J.-C. : température moyenne supérieure à 2 °C et niveaux marins d'environ + 3 m par rapport à aujourd'hui.
C'est presque l'épisode chaud connu entre 800 et 1200, avec + 1,5 °C : vigne en Angleterre, fermes au Groenland. Surpopulation scandinave qui déferle vers l'ouest et le sud.
Avec une augmentation de 0,5 °C durant le dernier siècle, nous restons dans le déjà vu. D'autant que nous sortions d'un épisode glaciaire entre 1550 et 1850. Pas de panique rationnelle, donc.
Atlante a écrit :
D'autres part, les phénomènes de réchauffement et de refroidissement partiel au cours de ces dix mille dernières années ne dépendent-elles pas également du volcanisme terrestre ainsi que de l'activité solaire (éruptions solaires, notamment) ?
Eh oui.
Ils dépendent de l'orbite terrestre (cycles de 100.000, 41.000, 23.000 et 19.000 ans), des cycles solaires (tous les 11, 22, 90 et 180 ans et plein d'autres encore), de la superficie des glaciers (ils renvoient les rayons solaires dans l'espace ; plus il fait froid, plus les glaciers recouvrent de surface, plus ils renvoient d'énergie solaire, plus il fait froid... et inversement lors des inter-glaciaires), de l'activité volcanique (les nuées volcaniques renvoient les rayons solaires et coûtent plusieurs degrés aux températures globales).
Le plus drôle est que notre époque reste relativement glaciale par rapport à ce que la Terre a connu durant son existence. Les glaciations actuelles sont provoquées par la position isolée de l'Antarctique au pôle Sud conjuguée au courant marin autour de ce continent. Lorsqu'aucune calotte ne pouvait se fixer aux pôles (sur l'Antarctique au sud et sur l'Eurasie et l'Amérique du Nord au nord aujourd'hui), les températures terrestres étaient bien plus élevées.
Que les craintifs du chaud se rassurent. Dans nos ères tertiaire et quaternaire propices aux glaciations, les périodes ultra-froides sont beaucoup plus longues que les périodes tempérées telles qu'on en vit actuellement.
Atlante a écrit :
L'homme est-il le seul responsable du réchauffement climatique ou bien cela fait-il partie d'un processus sur lequel nous n'avons aucun contrôle ?
Les cycles de glaciation-déglaciation ont débuté à l'ère tertiaire, bien avant l'apparition des hominidés. Alors... devinez !
Personnellement, je doute que l'activité naissante des Carolingiens et des musulmans soit à l'origine du vrai gros réchauffement des années 800-1200.